Un mouvement semble se créer dans la région de Québec relativement à l’abandon des travaux scolaires à la maison. Aux yeux de la directrice de l’école primaire Saint-Malo dans le quartier Saint-Sauveur à Québec, Suzanne St-Arnaud, « la recherche démontre qu’au primaire, les devoirs n’ont pas une incidence réelle sur la réussite scolaire ».
En réalité, ce n’est pas d’hier que le requiem pour les devoirs est amorcé, l’ayant moi-même vécu à l’époque où j’étais enseignant au secondaire, à savoir entre les années ’70 et le début des années 2000. À cette époque, nombreux étaient les parents qui alléguaient leur incapacité à venir en aide à leurs enfants compte tenu des changements apportés aux approches pédagogiques des diverses matières scolaires… Un argumentaire qui m’est apparu tout à fait fondé !
À partir de ce moment, j’ai adapté mon approche en ce sens en réalisant en classe ce qu’il était convenu d’appeler les devoirs à la maison tout en les substituant par des exercices de lecture et d’écriture, une démarche beaucoup plus profitable pour les élèves et plus contrôlable par les parents.
En bref, plutôt que de noircir mécaniquement des cahiers d’activités à la maison par rapport auxquels les parents sont complètement déphasés, force est de constater que ces activités pédagogiques rencontrent nettement davantage leurs objectifs d’apprentissage en présence de l’enseignant.
Henri Marineau
Québec
Requiem pour les devoirs
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 septembre 2017Je vous invite à lire la nouvelle de Kurt Vonnegut «Harrison Bergeron». Voici un lien intéressant : http://www.quebecoislibre.org/14/140915-8pr.html
Martin Pelletier Répondre
19 septembre 2017Avez-vous vu la raison pourquoi ils abandonnent les devoirs? Ils nivellent pas le bas. Plus de devoirs parce que les enfants d'immigrants sont désavantagés!
Pis les enfants québécois de la basse-ville de Québec qui se trouvent doublement désavantagés par rapport aux autres enfants québécois?
http://www.journaldequebec.com/2017/09/16/une-autre-ecole-de-quebec-abandonne-les-devoirs
La gestion des travaux à la maison était aussi devenue une source de préoccupation pour les enseignants. Dans ce quartier défavorisé où vivent plusieurs familles allophones, les enfants ne sont pas tous égaux devant les devoirs, rappelle Mme St-Arnaud. « Maintenant, on en arrive à une équité au niveau des apprentissages, qui se font tous à l’école », affirme-t-elle.