«L’indépendance peut s'obtenir de deux façons : par la guerre comme ce fut le cas pour l'Algérie ou par la négociation comme ce fut le cas pour l’Inde.»1 Mais l'étapisme furtif ou le «grignotage» comme présenté ici récemment, n’amène pas la souveraineté d’un état. La guerre ou la négociation, il n'y a pas de troisième voie.
Pour le Québec, on a déjà vue la tentative de la guerre par les Patriotes, sans succès. Il reste la négociation. La négociation demande au Québec d’avoir des AS dans son jeu. On ne se présente pas avec les mains vides. Un résultat positif à une référendum sur la question de la souveraineté est un outil pour négocier. Un rapport montrant le déséquilibre budgétaire avec le fédéral, est un outil de négociation. Notre contrôle éventuel sur la voie maritime du Saint-Laurent est une arme de négociation. Le contrôle sur nos voies terrestres est une arme pour négocier avec le canada pour des droits de passages; routiers, oléoducs, trains et avions.
La dette que nous avons au fédéral est aussi une arme efficace pour négocier nos conditions de souveraineté. La mouvance des citoyens des deux pays est une arme pour la négociation. Autant un pays que l’autre à naître, aimerait le plus de fluidité entre les deux nations. L’argent est aussi une arme pour la négociation.
Le «grignotage» ne s’insère nullement dans une négociation pour faire une souveraineté. Rien. On peut passer le prochain siècle à penser que nous obtenons quelque chose avec l'étapisme furtif , jamais ceci aide l’autonomie du Québec. D’ailleurs personne, aucun parti politique, aucun politicien ne travaille sur l'étapisme furtif. Arriver à la table de négociation en disant que nous avons obtenu ce petit pouvoir x ou un autre y, n’aide en rien à la négociation. Sans obtenir tous les pouvoirs, des lois peuvent toujours en tout temps être contestées par le gouvernement central canadien.
«L’indépendance est une condition pour une nation, un pays, un État dans lequel les résidents et la population exercent l’auto-gouvernance, et habituellement une souveraineté totale sur le territoire. L'opposition de l'indépendance est le fait d'être totalement régenté par une autorité suzeraine ou coloniale.»2
«On ne fonde pas un pays pour en faire une nouvelle bureaucratie. Sa naissance doit porter des aspirations. Elle doit aussi se faire à l’aide des « groupes sociaux » qui conservent un certain intérêt pour la notion d’autonomie politique des peuples dans le cadre de la mondialisation libérale.»3
Une construction nouvelle, une image du meilleur, un avenir prometteur ou une idée se fait pour se faire grandir. Il y a deux façon de faire ça. Rester où nous sommes avec des critères de soumission et d’agir en conquis ou de nous sortir de cette emprise imposée sur notre nation. Rester demande peu. Ne demande aucun courage, aucune vision, on se laisse faire. Se faire grandir demande un effort. Un effort et le courage apportent deux choix; la guerre ou la négociation. Et pour négocier, il faut aller chercher des armes, tel qu’un référendum gagnant. Seulement en passant par là, qu’on peut bâtir un pays.
Le «grignotage» n’apporte rien à la table de négociation. Pour négocier, il faut des outils.
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