Quand vulgarité et langue de bois se donnent rendez-vous..!

Tribune libre

Jean Charest aurait pu annuler son dernier passage à TLEMP. Apparemment, le sursaut de lucidité de l'un de ses conseillers lui a fait défaut. Résultat: Insignifiance, médiocrité, vulgarité et langue de bois se sont donnés rendez-vous à Tout le monde en parle dimanche dernier. Tous ceux et celles qui ont défilé le lendemain pour commenter le fameux passage, avaient l'occasion de le dire, mais ils ne l'ont pas dit. Comme si le fait d'être passé par TLEMP ou de vouloir y passer un jour, corrompait l'analyse.
J'ai un grand estime pour la fonction de Premier ministre. J'aurais aimé, en tant que citoyen, ne pas la voir se rabaisser à un tel niveau de médiocrité. Le dernier passage de notre Premier Ministre à la populaire émission en dit long sur le rapport entre certains médias et certains politiciens.
Le courage pour un politicien, ce n'est pas d'aller à TLEMP, le vrai courage c'est de ne pas y aller. Se prêter à la variété pour vendre sa salade, c'est prendre les gens pour des cons. Surtout lorsqu'on refuse de répondre à des questions sérieuses, de journalistes sérieux. Surtout lorsque le contexte politique est celui d'une crise dont le Québec et son image souffrent.
Cette fois, c'est à un beau dîner de con que nous avons eu droit avec le consentement de la victime. Ce n'est pas la première, ni la dernière fois que cela arrive à TLEMP. Quoi que puisse dire l'animateur du dîner..!
S'il peut servir à quelque chose, ce passage devrait servir de leçon à tous les hommes et femmes en politique active. Il y a des moyens et des endroits plus nobles pour communiquer avec le peuple.
Je conclue avec cet extrait d'une invitation qu'on m'a adressée dernièrement, à un combat contre la langue de bois organisé chaque année du mois de mars par le Festival Voix d'Amériques.
''Nous sommes tannés d'entendre dans l'espace public des discours vides ou des vieilles cassettes d'idées remâchées. C'est comme si on ne disait plus rien, tout le monde se surveille. On se plaint qu'il n'y a plus d'échanges d'idées, qu'il n'y a plus de débats, qu'il ne se passe plus rien; et quand c'est le temps de parler, ben on ne dit rien, on protège ses arrières, on surveille ses renvois d'ascenseur. Et si quelqu'un fait un éclat ou dérange un peu le consensus, on est tout énervé et ça n'en finit plus de s'excuser et d'analyser''.
À bon entendeur..
Mohamed Lotfi

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Journaliste et réalisateur de l'émission radiophonique Souverains anonymes avec les détenus de la prison de Bordeaux





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