Si vous n’êtes pas dans le coma ou dans le bois sans électricité, vous avez entendu parler des trois imbéciles qui ont, mardi, grimpé sur le pont Jacques-Cartier, entraînant sa fermeture.
Ces trois crétins font partie d’un groupe nommé Extinction Rebellion qui veut nous sensibiliser à l’« urgence climatique ».
Ils m’ont donné envie de prolonger ma série sur les dérives idiotes du « progressisme » en ce début de XXIe siècle.
La dernière fois (24 septembre), je vous avais parlé d’un campus américain pris en otage par les néofascistes de l’antiracisme.
Cette fois, comme la bêtise doit souvent se draper dans une justification vertueuse, l’écologisme fait parfaitement l’affaire.
Médias
Si ce type d’action enrage ces automobilistes dont on gâche la journée, comme si beaucoup d’entre eux n’avaient pas déjà modifié nombre de leurs habitudes, il a une énorme retombée positive pour ces olibrius.
On parle d’eux. C’est l’essentiel. C’est tout ce qu’ils veulent.
Ils augmenteront leur membership, recueilleront des dons et pourront continuer, générant même des jobs de militants rémunérés.
C’est la recette Greenpeace, en plus idiot ici.
Au pire, ils ont droit aux doigts d’honneur des automobilistes et à une amende.
Au mieux, ils ont droit à la complaisance racoleuse des jeunes journalistes, dont on se demande où est passé le sens critique dès qu’il est question d’autre chose que de racisme et de religion.
Vous vous demandez peut-être pourquoi les médias se sentent obligés de couvrir ces fanatiques qui n’attendent, justement, que l’arrivée des caméras et des micros.
Excellente question. Je veux bien croire que les chaînes d’information continue doivent remplir du temps d’antenne, mais cela ne justifie pas, selon moi, de les couvrir de cette manière.
Il y a quelques décennies, quand des types se mettaient à poil et interrompaient un événement sportif, les médias prirent la décision de ne pas montrer les images et de se contenter de dire que le spectacle était momentanément interrompu.
Pourquoi ne pas dire que le pont est bloqué et par qui, mais en donnant le moins de visibilité complaisante à des connards qui n’espèrent que cela ?
Intelligence
Le réchauffement climatique est-il un sujet dont il faut se préoccuper ? Oui.
Faut-il des actions fortes et concertées ? Oui.
Provoquer la fermeture d’un pont fait-il évoluer les consciences ? Non.
Au contraire, cela fait passer tous les écologistes pour des emmerdeurs, attise le ressentiment envers la frange honorable, et donne presque envie d’aller s’acheter le « truck » le plus polluant.
Et non, la planète n’est pas au bord de l’apocalypse.
Oui, des espèces meurent et des humains sont et seront affectés, mais cette planète est résiliente et en a vu d’autres.
Chaque génération embrasse une cause, et la société du spectacle qui est la nôtre – vous n’existez pas si on ne parle pas de vous – encourage ces mises en scène.
L’environnement a besoin d’intelligence. De la stupidité, il y en a déjà bien assez. C’est même une énergie renouvelable.