L’armée a eu sa peau. On ne s’attaque pas impunément à nous. Il voulait notre mort. Nous l’avons eu. Et d’autres ministres pourraient suivre si Hollande continue sur cette voie » a menacé une source interne. En cause : la volonté de Cahuzac de réduire drastiquement le budget de la Défense en le faisant passer, d’ici à 2025, de 1,56 % du PIB (31,5 milliards d’euros) à 1,18 %. Une baisse qui remettrait sérieusement en question la capacité de défense de la France et affaiblirait son outil militaire.
Pour se faire une idée du désastre, cela reviendrait à : supprimer 31 régiments dans l’Armée de terre, vendre notre unique porte-avion Charles-de-Gaulle, annuler des commandes d’hélicoptères Tigre et de deux sous-marins nucléaires Barracuda, arrêter la production des avions Rafale et des transporteurs Airbus A400M, supprimer quelque 51 000 postes, fermer des bases françaises à l’étranger et réduire les budgets des renseignements intérieurs et extérieurs. Il lui serait également impossible de mener seule des opérations extérieures telle que celle menée actuellement au Mali, de protéger efficacement les ressortissants français à l’étranger et de défendre les intérêts nationaux dans le monde. Un coup fatal pour une armée déjà « bon marché », selon les termes du général Bertrand Ract-Madoux, et en sous-effectif.
Déjà un sentiment de révolte s’était fait sentir, même jusque dans l’état-major et parmi les gradés, lors de l’évocation de ce plan « Z » dont Cahuzac était partisan. Mis en examen le 19 mars, le ministre a vu sa chute s’accélérer rapidement. Selon L’Hebdo, les autorités suisses ont été étonnées de la précision des informations détenues par la justice française contre Jérôme Cahuzac, signe d’une intervention bien préparée par les Services de renseignement français, la DCRI, bien décidée, peut-être, à se venger de sa remise en cause dans l’affaire Merah et à écarter cet homme qui voulait porter un coup fatal à l’Armée française.
Le lobby militaro-industriel aurait lui aussi joué un rôle dans la chute du ministre, qui envisageait également de s’en prendre à l’industrie militaire en renforçant le mécanisme de contrôle et de contre-expertise dans les achats du Ministère de la défense.
Toujours selon l’hebdomadaire suisse, qui cite un document collectif signé par des officiers de la Direction centrale du renseignement intérieur, d’autres informations brûlantes seraient gardées au chaud dans le but de conserver un moyen de pression sur le gouvernement. François Hollande a déjà repoussé les conclusions du Livre blanc de la Défense, sans doute pour revoir sa copie, et aurait placé Bernard Cazeneuve, originaire de Cherbourg, une importante base maritime et de production militaro-industrielle, en remplacement de Cahuzac afin d’apaiser l’Armée.
L’apaiser, mais jusqu’à quand ? L’Armée française se défend et, pour preuve, n’hésite pas à faire tomber des têtes et à lancer des menaces sérieuses. Son mécontentement gronde et est clairement palpable. Le devoir de réserve n’a jamais été aussi fragile. Elle semble représenter le dernier espoir de résistance face à cette oligarchie mondialo-européiste qui décime petit à petit notre souveraineté. Aujourd’hui, elle lutte pour sa seule survie. Demain, pour le salut de la France toute entière ?
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