Les «plumes perdues» par PKP

Pourquoi un titre aussi pervers?

Et ce fameux «flou» des positions de PKP

Tribune libre

En ouvrant Internet ce matin dans Le Devoir, quelle ne fut pas ma surprise de lire en gros titre PKP perd des plumes. Puis, sous la photo du député de Saint-Jérôme, on pouvait lire : « Pierre Karl Péladeau ferait le meilleur chef pour 63 % des sympathisants péquistes.

Critiqué pour le « flou » de ses positions depuis le début de la course à la direction du Parti québécois (PQ), le député Pierre Karl Péladeau a perdu cinq points auprès des sympathisants péquistes. »

Disons que, comme introduction, je n’étais guère renseigné encore sur les raisons ayant justifié le titre de l’article. La première phrase m’a vite fait réagir lorsque, d’entrée de jeu, PKP était qualifié de député de Saint-Jérôme et « actionnaire de contrôle de l’empire Québécor », un amalgame qui, après la lecture complète de l’article, se répète avec encore plus d’insistance en ces termes : « Le magnat de la presse, qui contrôle les médias les plus puissants du Québec — dont Le Journal de Montréal et le réseau TVA — ferait gagner sept points au PQ s’il devenait chef du parti, indique le sondage. » Une insistance bassement perverse qui a l’heur de s’attaquer à l’intégrité de PKP qui a pourtant répété sur tous les toits qu’advenant son élection à la tête du PQ, il placerait ses actions dans une fiducie sans droit de regard. Un amalgame vicieux que ses adversaires tentent désespérément d’imprimer dans la tête des indécis.

En ce qui a trait au « flou » des positions de PKP, on revient bien sûr sur l’épisode du lockout au Journal de Montréal en 2010 au sujet duquel il s’est déjà expliqué en disant qu’ « il était dans une situation différente à l’époque », ce qui est indéniable. Maintenant, je vous invite à lire cet extrait : « Pierre Karl Péladeau a beau être perçu comme un sauveur par les péquistes, il se fait prier par ses adversaires de dire enfin quelque chose de substantiel. Il a été critiqué jusqu’à maintenant pour le flou de ses positions sur la tenue ou non d’un référendum dans le premier mandat d’un gouvernement péquiste, question centrale pour le parti souverainiste.

Le PQ ne peut plus se permettre de partir en campagne électorale sans position claire sur le référendum, martèlent Alexandre Cloutier, Bernard Drainville et Martine Ouellet ». Remarquez les termes « il se fait prier par ses adversaires de dire enfin quelque chose de substantiel ». On aurait voulu insinuer que PKP ne disait que des balivernes qu’on n’aurait pas mieux réussi !

Par ailleurs, pour ce qui est des « plumes perdues » par PKP, elles se comptent au nombre de 5% des intentions de vote des partisans péquistes, ce qui lui confère encore 63% d’appui…Disons que, l’alouette a eu beau perdre quelques plumes, il n’y a pas de quoi en faire un titre d’article comme si la catastrophe avait frappé PKP en plein front.

Et qui plus est, à part de ces « attaques » pour le moins inoffensives, le reste de l’article ne contient que des aspects positifs. À titre d’exemples, ce commentaire de Christian Bourque, vice-président et associé chez Léger : « Pierre Karl Péladeau est le seul candidat qui fait bouger les aiguilles de façon favorable pour le Parti québécois. Tous les autres ont un effet négatif sur le vote pour le parti ».

Et cet extrait on ne peut plus révélateur : « Signe du pouvoir d’attraction de Pierre Karl Péladeau, il est populaire même au sein de la CAQ et de Québec solidaire. Pas moins de 45 % des sympathisants caquistes considèrent que le député de Saint-Jérôme ferait le meilleur chef pour le PQ ; 20 % des partisans solidaires — le parti le plus à gauche à l’Assemblée nationale — décrivent aussi l’homme d’affaires comme le meilleur chef pour le PQ." (oups, l'homme d'affaires...je l'avais oublié celui-là!)

Finalement, comme dirait l’autre, c’est quoi le rapport ? Pourquoi un titre aussi pervers si ce n’est que pour s’attaquer à celui qu’on ne veut surtout pas voir à la tête du PQ !

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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