Langue

Pour l’application de la loi 101 au CÉGEP

Projet de réforme de la loi 101

45b3d9578935fbf3cfdf564c4ea037ca

Tribune libre

C’est clair comme de l’eau de roche, le dossier sur la réforme de la loi 101, notamment son application dans le réseau collégial, crée des tensions au sein du gouvernement caquiste entre la députation nationaliste et la faction fédéraliste du parti.


De son côté, le Parti québécois, en voulant étendre la loi 101 aux CÉGEPS désire permettre à la langue française de se maintenir comme langue commune au Québec. À cet effet, je suis très sensible à l’argument du chef du PQ, Paul St-Pierre-Plamondon, à savoir que l’argument voulant que les Cégépiens étant des adultes, ils devraient pouvoir choisir d’étudier dans la langue de leur choix alors que partout ailleurs, les études préuniversitaires sont effectuées dans la langue nationale et l’atteinte de l’âge adulte ne permet pas de se soustraire à l’enseignement dans la langue commune.


Du côté de François Legault, ce n’est surement pas en investissant 100 millions pour agrandir le Collège Dawson, contrairement à 41 millions pour 18 cégeps francophones en région, qu’il démontre quelque engouement pour la protection du français au Québec. Et ce n’est surement pas le ministre Simon Jolin-Barrette qui arrivera à convaincre François Legault comme Camille Laurin l’avait fait avec René Lévesque en 1977…


En bref, même si les astres sont alignés pour une réforme en profondeur de la loi 101, je suis sceptique quant à la volonté politique du gouvernement d’apporter des changements significatifs à la loi… En résumé, je ne serais pas surpris que l’éléphant accouche d’une souris!


https://www.tvanouvelles.ca/2021/05/01/loi-101-au-cegep-une-mesure-normale-pour-une-societe-normale


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2090 articles

  • 1 470 658

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne


Author extra bg

L’échec de Kamala Harris



Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Pierre Gouin Répondre

    10 mai 2021

    Bonjour Monsieur Marineau


    Je suis d'accord, la loi 101 au Cegep, c'est tout à fait normal et c'est nécessaire.


    Est-ce que vous vous souvenez des arguments qui ont été utilisés pour soutraire l'enseignement privé à l'application de la loi 101? Est-ce que c'était seulement pour accommoder une certaine élite francophione?


    J'ai du mal à accepter cette discrimination en faveur de l'enseignement privé.


    Pierre Gouin