Loi sur les mesures de guerre

PLC et PLQ, même déni

Les restaurants dans l’incohérence

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Tribune libre

 




Il y a 50 ans, le 16 octobre 1970, la Loi sur les mesures de guerre est imposée au Québec par le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau à la demande du gouvernement de Robert Bourassa, alors premier ministre du Québec. Durant les jours qui suivent, des centaines d'artistes, de journalistes et de syndicalistes d'allégeance indépendantiste sont arrêtés ou emprisonnés de façon tout à fait arbitraire.

Or à l'approche du 50e anniversaire de ce que l’histoire a qualifié de Crise d’octobre au Québec, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer des excuses officielles du premier ministre canadien et chef du Parti libéral du Canada (PLC) Justin Trudeau qui s’est contenté de lancer, parlant de ces événements dramatiques, que « c'est certain que les événements d'octobre 1970 ont été très difficiles pour bien des Québécois. Je pense qu'il faut commencer par avoir une pensée pour la famille de Pierre Laporte, pour qui cet anniversaire ramène de très douloureux souvenirs »,

Du côté de l’Assemblée nationale à Québec, une motion du Parti québécois (PQ) demandant des excuses officielles au premier ministre Trudeau pour les 36 000 victimes arbitraires de la Crise d'octobre, motion qui a reçu l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) et de Québec solidaire (QS) alors que le Parti libéral du Québec (PLQ) s’y est opposé par la voix du leader de l'opposition officielle, André Fortin.

On aura beau invoquer que l’aide d’Ottawa a été demandée par le premier ministre libéral de l’époque Robert Bourassa, la légendaire réplique de Pierre Elliot Trudeau Just watch me à la question d’un journaliste, qui voulait s’enquérir des intentions de M, Trudeau eu égard aux derniers événements, en dit long sur l’état d’esprit d.alors du premier ministre fédéral…

On connaît la suite, près de 500 personnes ont été injustement arrêtés et emprisonnés, et 36 000 autres ont fait l’objet d’une perquisition abusive tout simplement en raison de leur allégeance politique indépendantiste… Conséquemment, des excuses s’imposent de la part de Justin Trudeau pour cette bévue inacceptable, voire hargneuse et méprisante, de son illustre père.

Les restaurants dans l’incohérence

C’est bien connu, les Québécois aiment se réunir et avoir du plaisir ensemble. Or parmi les nouvelles mesures annoncées par François Legault touchant les citoyens résidant dans les zones rouges, la fermeture des salles à manger des restaurants frappe de plein fouet ce besoin viscéral de socialisation chez les Québécois.

Pourtant, pour avoir fréquenté plusieurs restaurants de Québec pendant la trop courte période de déconfinement, jamais je n’ai éprouvé la moindre crainte d’être contaminé par le coronavirus, les mesures de sécurité sanitaires y étant parfaitement respectées autant par le personnel que par la clientèle.

À mon avis, les mesures mises de l’avant pour la zone orange concernant les salles à manger des restaurants répondaient adéquatement aux critères de sécurité acceptables et auraient dû être maintenues telles quelles en zone rouge. D’ailleurs, je ne comprends pas en quoi un couple avec deux enfants peut se promener librement dans un centre commercial tout en prenant du bon temps tandis qu’un autre couple avec ses deux enfants ne pourrait pas eux aussi avoir un bon moment en famille autour d’une bonne table dans un restaurant… d’autant plus que la distanciation sociale en prend souvent pour son rhume dans un centre commercial alors que toutes les tables du restaurant ont une distance de deux mètres entre elles!

François Legault, de toute évidence, veut protéger les commerces, notamment les emplois et les propriétaires. Dans cette perspective, les restaurants ne répondent-ils pas aux mêmes conditions? Une réponse s’il vous plaît, M. Legault!  


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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