PKP, la force de frappe

Tribune libre

Plusieurs observateurs de la scène politique provinciale croyaient bien, jusqu'à maintenant, que le PQ prendrait plusieurs années à se rebâtir. Le vent de PKP semble annoncer tout le contraire. Les faits exposés sont imparables et Péladeau affiche un confort généralisé. Un récent sondage démontre clairement que l'effet PKP métamorphose littéralement le PQ en lui octroyant, rien de moins, que la victoire à la prochaine élection provinciale s'il est élu chef de son parti. Voilà de quoi pour clore le bec à bien des pessimistes de nature.

Trop souvent nous avons vu des partis politiques vendre la peur aux électeurs car ils n’avaient rien d’autre à offrir. Ne soyez pas surpris de voir de telles campagnes de peur organisées par la CAQ, le PLQ et Québec Solidaire. Maintenant, la vague PKP va envahir la province avec une telle frappe que les partis dans l’opposition seront déstabilisés par la force de frappe du PQ.

Je vois déjà le grand donneur de leçons de la CAQ, François Legault, nous sortir des histoires à dormir debout pour mettre des bâtons dans les jambes de Péladeau, comme un chêne qu’il faut aussitôt abattre au sol. La FTQ pourrait suivre en soulignant le passé des multiples lock-out de Québecor. Lisée pourrait également s’impliquer avec les actions de PKP dans ses compagnies. Françoise David, quant à elle, pourrait discuter de sa crainte vis-à-vis le magnat de la presse au Québec. Bref, toutes ces petites attaques bas de gamme ont de fortes chances de voir le jour prochainement.

Imaginons maintenant que PKP augmente, avec les mois, davantage sa force de frappe, cela au détriment de ses adversaires dans la course à la chefferie du PQ. Qu'arrivera-t-il de Jean-François Lisée, le roi des dissidents, qui affiche une descente vertigineuse dans les sondages? Ce même Lisée a nui à PKP avec ses attaques répétées aux boulets rouges. Donc, à partir de tout ce qui s'est passé entre ces deux politiciens, je doute fortement que Jean-François Lisée soit nommé un jour ministre dans un gouvernement péquiste dirigé par PKP! Est-ce à dire que Jean-François Lisée, sur un ton acrimonieux, devra écrire un livre qui s'intitulera “Comment sortir de la politique incognito?” D'ailleurs, Lisée a démontré très souvent qu'il n'est pas un joueur d'équipe. De plus, lui et PKP ne chanteront jamais sur la même partition.

Un peu plus loin chez les autres candidats à la chefferie du PQ, nous retrouvons Bernard Drainville qui récolte que 8% d’appui chez les répondants qui se disent péquistes au sondage alors que Martine Ouellette doit se contenter d’un maigre 1%.

Bon, à la lumière de ces données, Mme Ouellette devrait-elle abandonner maintenant la course à la chefferie du PQ puisque rien ne semble vouloir pointer vers un quelconque encouragement, si minime soit-il!

Il reste encore six mois à faire dans la course à la chefferie du PQ. Le temps donnera son verdict final en mai 2015.


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2 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 novembre 2014

    Monsieur Beaumont, êtes-vous vraiment fier de cette délaration: "je doute fortement que Jean-François Lisée soit nommé un jour ministre dans un gouvernement péquiste dirigé par PKP ! "?
    Vous ajoutez du poids aux détracteurs de Péladeau: Rancunier!
    En plus de ramener la question à la simple politique provinciale, sans ouverture sur la libération du Québec, vous insistez pour diminuer tous les adversaires! Hummm...
    Un chroniqueur du journal Le Soleil vient d'affirmer ceci à la revue de presse radio du samedi matin: La volte face de Pierre-Karl de cette semaine, c'est une bonne nouvelle pour les péquistes: en général ça arrive après les élections... alors que cette fois-ci, ils le savent avant.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2014

    GO go PKP! Au plus vite pour un Québec libre!