Une odeur de vengeance

Petite politique de merde

Tribune libre

Rappelons les faits : un reportage d’Alain Gravel de l’émission « Enquête » fait état d’une supposée sollicitation de la part du conjoint de Pauline Marois Claude Blanchet auprès d’une firme de génie-conseil dans le cadre de l’éventuelle campagne à la direction du Parti québécois de son épouse au printemps 2007, une course au leadership qui n’a jamais eu lieu.

Le reportage d’Alain Gravel s’appuie sur un affidavit anonyme daté du 25 mars, soit au moment où, comme par hasard, l’intégrité de Philippe Couillard subissait les attaques de Pauline Marois concernant son placement de 600 000 $ dans des paradis fiscaux au moment où le chef du PLQ séjournait en Arabie saoudite.

À mon sens, cette révélation « fortuite » revêt toutes les allures d’un coup fumant dans lequel la crédibilité d’Alain Gravel est sérieusement mise en doute compte tenu d’une part, du « timing » d’une telle sortie à une semaine du scrutin, et d’autre part, de l’anonymat du plaignant envers qui je ne prête aucune crédibilité.

Conséquemment, je me rallie à l’interprétation de Pauline Marois lorsqu’elle s’interroge sur les motifs de la personne qui a livré un témoignage anonyme à Radio-Canada, à une semaine du scrutin du 7 avril. «Nous avons décidé de faire le ménage. Ça fait mal à du monde». Comme dirait l’autre, nous nageons en plein dans la petite politique de merde!

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/dossiers/elections-quebecoises/201404/01/01-4753412-des-corrupteurs-cherchent-a-bloquer-le-pq-suppute-marois.php

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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7 commentaires

  • Yves Claudé Répondre

    2 avril 2014

    J'ai eu l'occasion de participer au travail de l'émission Enquête: grande déception lorsque j'ai vu le produit final !
    Des faits objectifs et vérifiés ont été écartés, alors qu'ils mettaient en cause une mouvance dans laquelle QS recrute à la fois des membres et de électeurs !

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2014

    Moi aussi je trouve assez inusité qu' Alain Gravel, vienne faire le jar à nouveau à la télé avec ses enquêtes, toutes plus poussées et plus documentées que ne semblent être celles de la police ou du DGE.
    Quand on se cache derrière l'anonymat pour donner du sérieux à des allégations, j'ai tout un doute moi aussi sur les motifs de "l'anonyme" et de drôles de points d'interrogation sur le "timing".

    Cet événement, ajouté à bien d'autres de la part de nos médias, démontre encore une autre fois que les vrais orchestrateurs des campagnes électorales sont en réalité nos journalistes imbus de leur carriérisme qui se sont donnés tout un pouvoir sur l'agenda électoral.

    Depuis le tout début, je remarque qu'à tous les points de presse de M. Couillard, il a le loisir de nous énoncer les parties de son programme, répondre aux questions qu'il veut bien accepter et mettre un terme à la controverse en montant le ton, ton très sec d'ailleurs. Les médias le présente toujours sous une belle image, un homme présidentiel, souriant, filant une très belle campagne basée sur pas grand chose d'autre que la phobie des fédéralistes sur le référendum et l'intégrité des autres, tellement qu'il finit par nous faire oublier que les libéraux n'ont pas encore nettoyé leurs écuries tout en se permettant de pointer du doigt.

    Pour Pauline Marois, je vous mets au défi de trouver un point de presse où on peut entendre l'énoncé de son programme sans qu'elle ne soit enterrée de questions anodines, souvent piégées ou en réaction aux déclarations de l'adversaire ou événements fortuits.
    Dans les médias, Pauline Marois est toujours présentée sous un angle souvent peu flatteur, toujours le cliché qui démontre qu'elle est dépassée. Tout un contraste! Et je ne parle surtout pas des médias anglophones d'ici et du reste du Canada qui ne parlent que des erreurs, des contradictions et enfarges que Mme Marois connaît, autrement elle est ignorée!
    Même hier soir, Céline Galipeault a passé presque toute son entrevue sur les allégations concernant M. Blanchet, le financement obscur de son mari et l'affidavit de "l'anonyme" et presque rien sur ce que le PQ a à offrir.
    Tout un contraste avec Couillard la veille!
    J'en suis à me demander si ce n'est pas le fait qu'elle soit femme qu'on se permette d'être aussi direct, incisif et sans gêne, parce que je ne retrouve pas l'équivalent pour un homme politique québécois, qu'on se garde d'attaquer de front. Il semble y avoir une règle non écrite de bienséance qu'on respecte pour les hommes mais moins pour les femmes. L'homme politique québécois est craint, la femme pas mal moins.
    Mais c'est peut-être aussi un début de paranoïa de ma part.
    Durant toute cette campagne bien agrémentée de la fameuse "boussole" qui aide à déboussoler tout l'électorat, que n'importe qui au Canada et dans le monde peut utiliser, couplée de sondages multiples qui nous donnent le pas et la mesure en incitant le lot des indécis à pencher du bord du gagnant.

    Je n'aime pas ce genre de campagnes électorales, toutes bien formatées par les médias, où on n'a pas fini d'énoncer un point de notre programme que déjà un journaliste nous envoie en pleine gueule une déclaration d'un adversaire qu'il faut commenter de suite, peut importe si c'est hors sujet ou pas.

    On "spin" et on "re-spin", "tweet et "re-tweet" on commente, on se lit et on se commente ad nauseam.
    Désabuser un électeur c'est probablement ce que souhaite tout parti qui a bien ciblé sa clientèle et ne se fie qu'à son vote captif pour prendre ou reprendre le pouvoir. Le système électoral distordu aidant, on ne peut que déplorer cette moquerie de démocratie, kidnappée par les médias et les organisations puissantes.
    Ça fait plusieurs campagnes qu'on vit de la sorte et qui selon moi sont de la dérive médiatique ça c'est mortel pour la démocratie.
    Espérons que les citoyens voteront à plus de 60% !

  • Fernand Durand Répondre

    1 avril 2014

    Les pseudo journalistes de Gesca auront beaucoup de difficultés a se refaire une crédibilité, est-ce l'appat du gain ou les menaces qui les motivent?

  • Archives de Vigile Répondre

    1 avril 2014

    Dans cette grisaille des temps modernes capable de grincher nos mâchoires,un petit ''Best-Of-du-PL-CUL''pour dérider nos faces et remettre les choses à bonne place.
    https://www.youtube.com/watch?v=helTcgyMNeU

  • Archives de Vigile Répondre

    1 avril 2014

    détournement de campagne par les médias. j'ai suivi à chaque jour les points de presse du PQ sur leur programme mais les médias presse radio canada etc ne posaient des questions qui n'avait aucun lien avec le sujet à l'ordre du jour. C'est du détournement de campagne et quand M Gravel nous parle que sa seule chapelle est son professionnalisme journalistique??????? À voir.Ce matin à trois-rivières, je crois, un média régional a demandé à Madame Marois s'il était permis de poser des questions sur ce qui était l'objet du point de presse c'est à dire le programme du PQ pour les aînés dont l'assurance autonomie et Madame Marois en riant lui a répondu oui.

  • Yves Rancourt Répondre

    1 avril 2014

    Il y a encore beaucoup trop de gens au Québec, il y en a même dans mon entourage, qui croit que Radio-Canada est neutre et indépendante. Ces gens ne réalisent pas encore que les médias, et R.-C. en particulier, ont un immense pouvoir sur nos façons de penser et peuvent faire et défaire les partis politiques à volonté, en semant le doute, en jouant sur les sentiments, la peur, les émotions et quoi d'autres. J'en vois de ce temps-ci se gaver chaque jour des contenus de La Presse électronique, média fédéraliste comme pas un, et relayer sans retenue ces contenus comme si c'était la vérité pure.
    L'indépendance du Québec, monsieur Marineau, ne sera possible que le jour où une majorité de Québécois se sera affranchie de sa dépendance envers ces médias partisans. C'est trop espérer sans doute. Il faudrait, comme le suggère Chomsky, donner à tous un cours "d'autodéfense intellectuelle". D'ici là, le peuple avalera n'importe quelle couleuvre fédéraliste et néo-libérale, au grand plaisir des oligarques de ce monde.
    Salutations.

  • Lise Pelletier Répondre

    1 avril 2014

    "témoignage anonyme à Radio-Canada, à une semaine du scrutin du 7 avril."
    Ce midi au club des ex, pour une fois J.Pierre Charbonneau a su répondre en rapport avec cet anonymat. Pourquoi cette personne ne se dévoile pas, ici on ne parle pas de la mafia qui pourrait la couler dans le béton. Je peux vous dire que les 3 autres n'ont pas aimé du tout cette réplique.
    Personne n'a relevé que lors du reportage à l'extérieur Alain Gravel est habillé en été, quand ce tournage a-t-il eu lieu ?
    Quelle sale campagne qui me donne des maux d'estomac.
    Pratte, Marissal, Gravel, Lapierre, Dumont, tous des "odieux" personnages.