Payer les manifestants?

On pourra dire que le Québec a véritablement un gouvernement à son image

Tribune libre

Personnellement, je trouve que Duhaime et son mouvement représentent ce que j'appelle la «drédrette» parce qu'il continue le débat vide gauche vs. droite. Autant les gauchistes que les droitistes pouvaient avoir des raisons de manifester samedi dernier. Les syndicats en général étaient contre les hausses et les coupures, donc plusieurs groupes étaient contre l'assurance-santé. Pourtant, l'assurance-santé, malgré que ce soit une hausse, c'est dans les faits une mesure traditionnellement gauchiste, parce que tout le monde doit payer, peut importe l'utilisation, donc il s'agit d'un partage. Pas grâve, les syndicats allaient manifester contre les hausses et les coupures.
On s'entend que l'assurance-santé est aussi une raison pour Duhaime d'aller manifester, puisque cette assurance en santé n'est pas basée sur l'idée de l'utilisateur-payeur, donc contre l'idée de la droite.
Enfin, ce serait drôle si ce n'était pas une question sérieuse.
Donc, plutôt que d'organiser une manifestation contre la grande braderie, pour empêcher le gouvernement de tout vendre à rabais et de remplir les coffres des ti-zamis du PLQ, l'Alliance sociale a organisé une grosse manifestation a pour dénoncer des mesures autant «gauchistes» que «droitistes».
Mais là où j'ai vraiment un problème, c'est lorsque j'apprend qu'on donne des arguments à la «drédrette» (et vous allez voir que Duhaime ne l'a pas laissé passer). En gros, certains syndicats ont payé les manifestants pour qu'ils se rendent à Montréal, pour dénoncer des politiques de gauche, mais aussi de droite. Ainsi, malgré ce qu'on peut dire de Duhaime, c'est un gros but pour lui, parce qu'il peut dénoncer en ridiculisant les syndicats et son ennemi à gauche, et en plus les voir manifester contre des politiques budgétaires pour lesquelles il est aussi en défaveur.
Enfin, je crois que les syndicats auraient pu donner l'argent à Vigile.net à la place!


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2011

    JPB,
    j'ai compris. Attendez après les syndicats pour se battre contre la braderie.
    Appel à tous: qui veut financer une manifestation, payer des autobus, des lunchs et des chambres d'hôtel pour que les Québécois aillent manifester contre la grande braderie, parce que si ce ne sont que des petites vigiles, oh là, ça ne vaut pas la peine. Il faut des affiches en polymère et un chapiteau avec de la musique.
    Oh, attendez, les gens en Gaspésie, eux ils ne peuvent pas manifester à Gaspé, tsé, parce que ce n'est pas assez "cool".
    Non, tout le monde à Montréal à la Place du "CANADA"!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2011

    C’est votre droit, Sylvain Racine, de renforcer par vos propos les ragots tordus, les faussetés et les demies vérités véhiculées par Éric Duhaime sur les centrales syndicales québécoises. Mais à moins de vous spécialiser toujours plus dans le petit discours démagogique, vérifiez l’exactitude de vos allégations et fignolez un peu plus les éléments de votre démonstration. La réalité sociale et politique est trop complexe pour l’exprimer en noir et blanc, à coups de gueule et de sobriquets faciles du genre « drédrette » et « ti-zamis du PLQ ».
    Au Québec comme ailleurs, les seules forces populaires véritablement organisées sont les centrales syndicales ainsi que la constellation de fédérations d’associations, de comités, de regroupements, de tables de concertation et de réseaux d’aide répartis sur l’ensemble du territoire.
    Le gouvernement républicain du Wisconsin l’a bien compris : il vient d’abolir le droit à la négociation collective des employés de l’État en utilisant un type de tactique parlementaire analogue à celles utilisées par le parti national-socialiste en Allemagne.
    Avant-hier, à Madison WI, les regroupements syndicaux et populaires ont répondu à cette attaque frontale en organisant la plus grande manifestation des 16 dernières années aux USA : près de 100000 personnes y ont participé.
    Croyez-le ou non, il s’est trouvé des gens comme vous et Duhaime pour alléguer que ces manifestants « avaient été payés par les syndicats pour manifester ». Faut le faire.
    Bâtir une organisation n’a rien de spontané. Une petite page web personnelle, quelques twits, un mot d’ordre calqué sur les événements récents en Afrique du Nord et des menaces de « ne plus jamais écrire dans Vigile » ne rassembleront jamais rien d’autre qu’une poignée Vigiles aux lampions.
    Alors, vous revenez ou vous restez?

    JPB

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2011

    M. Boivin, je crois que la bassesse est de faire l'autruche. J'ai bien exprimé ma pensée, et même si je ne suis pas un fan de Duhaime, il a raison cette fois.
    Dans mon message, j'ai aussi bien fait remarqué que l'Alliance sociale aurait dû, comme vous le dites, s'attaquer directement au PLQ.
    Moi je ne fais pas l'autruche.
    Et votre groupe, c'est bien essayé. J'ai passé par là aussi.
    Vous auriez peut-être dû plutôt venir encourager www.ecoeurement.com et faire des vigiles devant les bureaux des députés du PLQ comme je le suggérais.
    Enfin, tout le monde veut avoir son petit groupe sur Facebook.
    Eh ben voilà, c'est la même chose pour le gaz de schiste: plusieurs groupes, mais aucune action.
    Pas grave, moi je continue à me battre. Allez voir ecoeurement.com, je me bats et je ne lâche pas. Mais il faut passer par la France pour réveiller les Québécois. La preuve, le PQ aussi croit comme moi avec leur idée de jumeler des villes françaises et québécoises. Et bien, cette idée, je l'ai suggérée à tous les groupuscules qui se battent contre les gaz de schiste. Je l'ai suggéré à Greenpeace Canada, et j'étais même prêt à faire l'entremetteur avec Green Peace Suède pour jumeler des villes.
    Mais personnes ne m'écoute, personne n'embarque.
    Les gens au Québec préfèrent garder la tête dans le sable.
    Les syndicats ont abandonné les Québécois. Prenez le bien en note Monsieur Boivin.
    Et vous seriez surpris du nombre d'écolos qui, par arrivisme, vous ont aussi abandonnés.
    Vous me donnerez raison un jour.
    Donc, moi maintenant je passe par la France. Ça reviendra au Québec un jour. C'est dommage, les gens n'ont pas de courage et de confiance en soi au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2011

    Quand on en arrive à faire écho aux propos démagogiques d'Éric Duhaime, on est tombé bien bas.
    La vraie erreur de cette Àlliance sociale`a été d'organiser une manifestation contre le budget au lieu de mobiliser pour que le PLQ - DÉGAGE !
    http://www.facebook.com/pages/PLQ-D%C3%A9gage/204159009601213

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2011

    Ce n'est pas mon texte, c'est celui Manguy sur le blogue de Réjean Parent mais il me semble mériter d'être lu ici. Vous faites un travail extraordinaire Sylvain Racine.
    http://rejeanparent.ca/actualites/syndicalisme/lettre-dun-citoyen-a-eric-duhaime/
    Vendredi dernier, j’ai reçu d’un résident retraité de Longueuil une copie d’une lettre qu’il a acheminée à Éric Duhaime, cofondateur du Réseau Liberté-Québec. J’ai cru que ce serait pertinent de reproduire intégralement cette lettre avec l’autorisation de l’auteur. Je vous invite à la commenter.
    Monsieur Duhaime,
    Lorsque vous parlez des puissantes centrales syndicales du Québec, êtes-vous conscient que chez les Scandinaves, les centrales syndicales représentent plus de 80 % des travailleurs et des travailleuses.
    J’ai l’impression que vous êtes demeuré bloqué dans des attitudes et des préjugés ancrés dans votre culture personnelle, qui fait qu’un syndicat puissant, c’est un syndicat de mauvaise foi qui veut briser les patrons. N’y a-t-il pas chez certains patrons, des attitudes et des comportements de même nature, ils se croient assiégés, parce qu’ils ne contrôlent pas tous les détails.
    Faites un voyage chez les Scandinaves, vous verrez un cadre général de respect entre patrons et syndiqués (syndicats), parce que tous deux défendent le modèle économique de leur pays. Je peux vous dire qu’ils le font généralement bien. Le résultat de cette relation, on le constate un peu partout, la probité étant la marque de commerce de l’ensemble des habitants.
    Curieusement, en Amérique du Nord, ce sont les bandits de Wall Street qui ont créé la crise à l’échelle planétaire, ceux qui ont vendu des papiers commerciaux sans valeur à nos administrateurs de la CDPQ, dont l’un des grands acteurs était Claude Garcia, chargé d’évaluer les risques financiers et qui n’a rien vu. En Amérique du Nord, non seulement on culpabilise le peuple d’être responsable de la crise, on est disposé à faire table rase dans les conventions collectives, alors que les bonis fleurissent à nouveau chez les grands qui ont été salés par l’argent de l’État fédéral, l’argent du peuple. Les banquiers ont repris leurs travaux, ils saisissent les résidences de ceux qui ont sauvé les banques.
    Monsieur Duhaime, le Québec change. Le PLQ, le parti des affaires ? Avec les 46 G$ de pertes de la caisse dans des investissements à l’étranger. Au Québec on démantèle en catimini Hydro-Québec Gaz et Pétrole au profit d’amis à des prix ridicules (BAPE ). On se lance dans le Plan Nord avec le risque de dilapider nos ressources avant d’avoir un cadre règlementaire pour en faire profiter le peuple ( Maîtres chez nous février 2011).
    Dans les municipalités du Québec, on organise des élections clé en main et on donne l’administration de la ville aux bailleurs de fonds. On accorde des permis de garderies à n’importe qui, pourvu que ça rapporte au PLQ. Sur le plan minier, le Québec a un bilan négatif. Nos ingénieurs semblent incapables de se faire compétition sur le territoire du Québec, alors qu’ils le font à l’étranger.
    Monsieur Duhaime, vous pouvez mener tous les combats d’arrière-garde que vous voulez, rien dans la division ne fait progresser les sociétés. Les talibans ne pourront que retarder les changements en Afghanistan, même si à court terme, ce sont les femmes et les fillettes qui en paient le prix. Prenez le temps d’aérer votre cerveau, monsieur Duhaime, vous y trouverez des idées intéressantes à partager avec des syndicalistes.
    L’égo gonflé est ce qui mine le plus l’avenir d’un homme et l’égo, très souvent, les Hommes y sont nombreux à ce stade
    André Mainguy
    Longueuil.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2011

    À Dumont, qui l'avait invité dans sa caverne, un syndicaliste à répondu du tac au tac, calmement, à toutes les questions tordues qu'il lui a glissées, incluant que le 50$ était pour les gens venus de loin comme Abitibi, Gaspésie, pour couvrir coucher et nourriture, 2 jours!
    Le Renard n'a pu s'empêcher de répondre qu'il ne pouvait vérifier ces explications et tenta un dernier croc en jambe en disant que les syndiqués ne voient pas passer cet argent qu'ils dépensent pour "faire de la politique" parce qu'il est prélevé à la source et non pas venu d'un chèque envoyé par la poste royale... toutes les structures démocratiques et bien transparentes aux assemblées n'ont pas fait craquer la glaçure cuite à haute température sur cette poterie achetée sur le marché noir que représente Dumont, surtout sans son appui indispensable que Duhaime, deux marionnettes de faïence enfourchées sur les mains de Harper.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2011

    Ça demeure un discours vide de la drédrette à Duhaime.
    À lire: http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-steve-proulx/le-vieux-truc-d-ric-duhaime-20110311-104636-468.html
    "Au téléphone, la porte-parole de la CSN, Michelle Filteau, précise qu'aucun militant de Montréal n'est payé pour participer à la manifestation du 12 mars contre la privatisation des services.
    Cela dit, un militant montréalais n'a qu'à débourser le coût d'un ticket de métro pour participer à la manif.
    Le militant gaspésien, quant à lui, doit se taper 1000 kilomètres de route et «booker» deux journées de sa vie pour brandir des pancartes pendant deux heures à la Place du Canada à Montréal.
    L'implication n'est pas la même.
    Voilà pourquoi la CSN offre le transport, le goûter, l'hébergement et un per diem aux militants qui oseront faire la route de Percé à Montréal pour exercer leur droit démocratique de manifester."