De sérieuses réserves sur ses véritables intentions

Pauline Marois... recto verso

Ses ambitions personnelles ont-elles préséance sur ses convictions ?

Tribune libre

Depuis la nomination de Pauline Marois comme chef du Parti québécois, nombreux ont été les événements qui ont bousculé son parcours, en passant par un vote de confiance à 93% de la part des délégués lors du dernier congrès par la désertion de quelques députés vedettes du PQ depuis lors. Toutefois, je dois lui reconnaître une détermination exceptionnelle qui a contribué, à mon sens, à la maintenir à la tête du PQ et, plus encore, à prendre le pouvoir lors des élections du 4 septembre 2012.
De plus, considérant sa rapidité à respecter certaines de ces promesses électorales telles que le fermeture de Gentilly 2, la suspension de l’implantation de l’anglais intensif obligatoire en sixième année, son intention d’ajouter davantage de contenu sur notre histoire nationale dans le cours d’histoire au secondaire, et sa performance remarquée lors de sa visite en France, tout en lui « pardonnant » son recul sur l’abolition de la taxe santé qui, en soit, est politiquement acceptable, et son manque de leadership au Sommet de Kinshasa sur la place de l’Afrique au conseil de sécurité des Nations unies, je me dois de lui octroyer en toute honnêteté une bonne note à son bulletin de première étape.
Néanmoins, le verso de la médaille laisse planer dans mon esprit certains doutes quant à ses intentions véritables de faire du Québec une nation, compte tenu de mes perceptions à l’égard du cheminement de la carrière de Pauline Marois, au cours duquel ses ambitions personnelles de devenir la première femme première ministre du Québec m’ont toujours donné l’impression qu’elles avaient préséance sur ses convictions souverainistes.
Toutefois, au-delà des perceptions, là où je n’ai aucun doute sur ses chances de permettre au Québec d’accéder à son indépendance [si jamais cela est son intention!…], c’est sur son plan de gouvernance souverainiste qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux tristes épisodes de l’étapisme de Claude Morin et aux sempiternelles conditions gagnantes de Lucien Bouchard qui nous ont conduits là où nous en sommes aujourd’hui.
En attendant, Pauline Marois pourra toujours invoquer que son parti se retrouve en position de statut minoritaire et qu’elle ne peut envisager, pour l’instant, compte tenu de cette situation, la tenue d’un référendum sur le statut politique du Québec, il n’en demeure pas moins que je me garde de sérieuses réserves sur ses véritables intentions.
En termes clairs, quel côté de la personnalité politique de Pauline Marois imprimera sa marque dans le paysage politique du Québec…le recto ou le verso? Pour l’instant, en ce qui me concerne, je demeure fort perplexe!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2012

    Comment faire comprendre aux Québécois que le Canada est en train de nous mettre dans sa p’tite poche arrière et cela après nous avoir servi quatre coups de poings en plein visage.
    Les Québécois doivent comprendre que la seule façon d’avoir la garantie de vivre en français dans un Québec particulier en Amérique du Nord, c’est d’accéder à notre indépendance politique.
    Aux commentaires de M. Pierre Tremblay qui collent parfaitement à la réalité du Québec du jour, j'ajouterais qu’il y a encore la moitié des Québécois qui n’attachent pas plus d’importance au caractère particulier du Québec dans la Canada que mon chat pour la Fête de la St-Jean ou de la Confédération.
    Expliquez-moi alors, quelle devrait être la réaction des Québécois qui tolèrent depuis les 30 dernières années ces événements qui traduisent une consigne canadienne pour affaiblir, pour déstabiliser et ainsi marginaliser le Québec dans le but de contraindre cette province à se comporter vis-à-vis Ottawa, comme les autres.

    -Dois-je revenir sur l’historique du rapatriement de la Constitution de 1982 sous P.E. Trudeau et la nuit des longs couteaux de novembre 1981 ? Je laisse l’histoire vous faire revivre ces tristes événements, ici.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nuit_des_Longs_Couteaux_(Qu%C3%A9bec)
    -Concernant le vol référendaire, celui-ci est bien expliqué dans le résumé de Germain Bataille paru dans la Tribune libre de Vigile le 10 janvier 2006, ce résumé est extrait du document de Robin Philpot (Le référendum volé), ici.
    http://www.vigile.net/Le-referendum-vole-resume-par
    - Maintenant, peut-on mettre des noms sur les responsables du détournement à la CDPQ en 2008? Il y a un incontournable qui a facilité la débâcle des épargnes des Québécois et c’est Henri-Paul Rousseau, aujourd’hui vice-président sous l’aile des Desmarais à Power Corporation et de Jean Charest, ex-premier ministre du Québec (2003-2012) et ami intime de la famille Desmarais à Power Corporation. Un Vigilien, M. Jean-Claude Pomerleau expose ici : http://www.vigile.net/Caisse-Charest-a-menti l’intervention du PM dans ce dossier. À suivre …
    -Avec l’attentat du 4 septembre au Métropolis, il y a certainement une analyse à faire sur le »Quebec bashing« du milieu anglophone venant de partout au Canada, les analystes politiques des radios poubelles de Montréal et Québec et les éditoriaux des quotidiens du Québec qui gonflent sans gène la cause fédéraliste. Est-ce que sous la gouverne du PQ les véritables coupables sera identifiés? Encore une fois, un Vigilien tente d’y voir claire, comme ici : http://www.vigile.net/Pauline-Marois-visee
    Ajoutons aussi qu’il ne faudrait pas oublier nos caricaturistes qui alimentent au quotidien le cynique que les citoyens expriment à chaque scrutin et cela à tous les niveaux de gouvernance et comment ne pas faire mention de nos humoristes qui pompent le cynique au maximum dans l’assistance qui s’en gave avec malice. Dans les deux situations précédentes, il est regrettable de constater que le profit est la seule motivation, mais avec quel impact sur le comportement du citoyen ?
    A Forgues, Lévis

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2012

    Arrêtez donc de taper sur Marois, elle est à 33% et elle est plus que minoritaire. C'est un exploit alors qu'il n'y a plus personne au niveau des affaires, des universités, de la culture qui appui fermement l'idée de souveraineté et avec autant de média contre l'option qu'elle réussisse à garder le cap.
    Je ne vois pas de tribun réellement capable de la remplacer car le travail est tellement énorme surtout dans la région de Québec alors que les fédéralistes travaillent dans cette ville depuis 30 ans avec Arthur et cie à détruire le bien fondé de la souveraineté à la radio du matin jusqu'au soir, alors soyez chanceux d'avoir un gouvernement qui n'est pas fédéraliste.
    Si vous voulez ête utile, fondez des chambres de commerce souverainistes. Ça prend un réseau de gens d'affaires souverainistes. C'est par là que cela devrait commencer. Établir une économie souverainiste au Québec. La langue et le reste suivra tout seul.
    LEs Québécois votent selon leurs intérêts économiques et si ce sont des fédéralistes qui contrôlent leur finance, les job et le reste, ils vont voter et parler du bord des Anglais.
    LEs Québécois se foutent de WalMart et Bestbuy du moment qu'ils payent moins cher et s 'il faut parler en anglais pour payer moins cher, ils vont le faire sans problème.
    C'est la réalité et que cela vous plaise ou non. On est un peuple qui a perdu son âme au profit du dieu argent.

  • Marcel Haché Répondre

    17 octobre 2012

    Vous ne prenez pas toute la mesure de l’effondrement en cours du P.L.Q. Mais il est rigoureusement vrai que le P.Q.Marois est un gouvernement minoritaire.
    Pauline Marois avait déjà renoncé et s’était retirée de la vie politique pour une « autre vie », qu’elle a déjà affirmée épanouie.
    Plus que douteux que Pauline Marois ne soit revenue seulement pour être premier ministre. Nous aurions tort de juger tous les politiciens à la mesure de Jean Charest, le grand homme d’état des libéraux…
    Les coups les plus durs au P.Q. et à l’indépendance ne leur proviennent pas des partis politiques, mais des mass médias et radio-poubelle qui colportent les analyses les plus bâclées, sinon les bobards les plus lâches, et qui nous distraient de l’effondrement des libéraux, qui s’effondrent et s’effondrent et s’effondrent encore, et qui ne sont pas près de cesser de s’effondrer.
    Mais quand les troupes du grand homme d’état Jean Charest triomphaient, recto, quand même Gilles Duceppe a trébuché, verso, c’est Pauline Marois qui tenait le fort P.Q.