Organisation souveraineté

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Tribune libre

1.les faits


La prochaine élection provinciale arrive à grand pas. L’état des souverainistes dans cette prochaine course sera comme la dernière élection, éparpillé.


Nous avons des souverainistes dans trois des quatre partis provinciaux. Nous avons des organismes de défense de la droite et de la gauche quelque peu éphémères. La présence des syndicats est à peu près nulle. Les leaders d’opinion se font rares. Il y a un manque d’une équipe, d’un chef. Surtout d’un chef.


La CAQ (Coalition avenir Québec) regroupe un bon nombre de nationalistes et/ou de souverainistes qui croient que notre avenir réside encore au Canada ou se plaisent dans la pensée que pour le moment on peut encore attendre. Il y a ici des souverainistes qui sont prêt à se taire pour ne pas causer de la chicane.  Pour eux, une discussion musclée, c’est de la chicane. Ils préfèrent s’abstenir qu’oser lever le ton. Ils acceptent le courant de pensée que le Canada nous aide encore malgré les preuves du contraire. Legault réussi encore à convaincre les gens de cette anomalie avec aucune opposition de pensée cohérente pour l’opposer. Ils se sentent en sécurité avec Legault. Ils croient qu’il les sauvera de toutes atteintes envers le Québec et eux-mêmes. Pour eux la tranquillité sociétale est assez pour demeurer à ses côtés. Ils n’ont aucune raison d’aller ailleurs.


Il y a QS (Québec solidaire) qui regroupe des progressistes et des souverainistes. Ici les gens sont d’abord et avant tout concentré sur la collectivité. Du moins c’est ce qu’Ils prétendre. Il ne semble pas avoir beaucoup de nationalisme à cette adresse.


Pour eux, c’est la collectivité, au sens de la collectivité canadienne, qui est le but de leurs actions.


Il ne voit pas d’intérêt à limiter le nombre d’immigrants arrivants au Québec. Alors on le voit dans les chiffres, dans les comtés où il y a concentration de nouveaux arrivants et d’anglophones, ces votes vont au Parti Libéral, pas à eux! Mais il présente encore une proposition de faire la souveraineté du Québec.


Question : Comment pensez-vous arriver à la souveraineté si ceux que vous défendez ne vous appuie pas?


Au fait, que faites-vous, qu’avez-vous fait depuis la dernière élection pour promouvoir un élément important de votre programme, la souveraineté?


En avez-vous même parlé? Pourquoi vous maintenez cet élément dans votre programme si dans les faits vous n’en fait pas la promotion? Est-ce seulement pour retenir les souverainistes?


Le troisième parti est le PQ (Parti québécois) avec un jeune chef qui tente malgré les vents défavorables à joindre de nouvelles clientèles ou des électeurs passés.


Il possède un programme plutôt brouillon. C’est un parti qui regroupe les plus fervents nationalistes et souverainistes malgré un manque de programme flagrant. Pour le moment, ce parti retient des citoyens en attente de temps meilleurs. Il n’y a nulle part à aller. Ils attendent. C’est un vaisseau avec à la barre un capitaine sans trop d’expérience.


C’est un bassin de votes, intéressant pour toutes relances de la souveraineté.


Ce parti roule sur les grands accomplissements du passé. Il n’a pas su passer le flambeau aux générations plus jeunes pour entretenir et faire grandir l’option du pays.


Ce parti n’a pas réussi à démontrer les bienfaits et les avantages de la souveraineté. Tellement d’occasion ratées!


Il y a le PL (parti Libéral). Ne vous faites aucune illusion, ce parti n’aime pas le nationalisme québécois, mais ne rate pas une occasion pour faire la promotion du nationalisme canadien, au détriment des québécois! Ce parti haït toute connotation québécoise. Il est là non pas pour défendre la nation française dans le Canada, mais bien défendre les nations face aux francophones du Québec! Enfin c’est bien de ça dont il se nourri pour aborder les sujets d’actualité.


Il y a le nouveau venu, le parti Conservateur du Québec, qui honnêtement n’est là que pour diviser les québécois encore plus et reproduire le même modèle canadien de la politique, mais au niveau provincial.


Il n’apporte strictement rien au débat et de notre existence au Québec.


Au niveau fédéral il y a bien sûr le BQ (Bloc québécois). Il y a une sensation pantouflarde à cette adresse. Pour la défense du Québec, il fait un bon travail. Quand vient le temps de faire la promotion de la souveraineté, ce parti n’est pas toujours au rendez-vous. Passer le flambeau semble absent aussi.


Le NPD (Nouveau parti démocratique) semble avoir un certain nombre de nationalistes en leur sein, mais plutôt sous l’optique : on verra. Si ça va bien, pas de raison de précipiter les choses, calmons-nous.


Il y a les (Conservateurs) qui ont le soutien de plusieurs nationalistes québécois. Encore pour eux, c’est ne dérangeons pas trop les choses, acceptons notre destin malgré tout.


L’équation protection des droits francophones versus une bonne politique ne semble pas les préoccuper. Le court terme vaut bien mieux que le long terme, semble être leur devise.


Le PLC (parti libéral du Canada) va tout faire pour opposer toute forme de souveraineté québécoise dans n’importe quel domaine. Il refuse même de reconnaître l’existence du nationalisme québécois, voir même l’existence même de la nation française. Il n’y a, pour eux, qu’une seule nation : canadienne, point.


Il y a ensuite les influenceurs des journaux qui pour le moment se concentre surtout au Journal de Montréal. Le Devoir ayant accepté de ne plus s’occuper de nationalisme québécois. Un des plus influenceur est sans doute Mathieu Bock-Côté.


Les grandes tribunes se termine ici ne laissant que de petits regroupements tenaces tel que l’Autjournal avec son maître Pierre Dubuc, L’Action nationale, Vigile-Québec et quelques blogs ici et là.


Niveau télé, c’est le désert, surtout à Radio-Canada. Ensuite vient quelques sursauts de nationalisme à LCN. Tant qu’au deux autres chaînes, le vide complet. Il est, à ce jour inconcevable, qu’il n’y a même pas une revue de presse à Radio-Québec!


Vous pouvez constater que les souverainistes doivent composer avec ces éléments pour atteindre le but recherché. Il n’a pas beaucoup de génies cachés qui risque d’apparaître d’ici peu.


Il y a un fait que l’unification de TOUS les souverainistes doivent être au rendez-vous pour continuer le chemin vers un pays. Personne n’y arrivera en se disputant entre droite et gauche tout en mettant la souveraineté de côté… encore une fois. Tout comme Lucien Bouchard avait fait suite au référendum de 1995. Il avait évacué la question nationale du discours quand nous étions si près du but.


On doit pouvoir refaire le coup de René Lévesque quand il avait réussi à réunir la droite et la gauche sous la même bannière du Parti québécois. C’est seulement de cette façon qu’on peut y arriver, du moins avoir une chance d’y arriver.


2.  l’attitude ambient


La situation pour atteindre ce but, de la souveraineté, ne peut plus être laissé au hasard des choses. La provocation et de mise. Chaque occasion pour rendre présent, ce but, doit être effectuée.  Partout, toujours.


On doit cesser d’accepter lors de bulletin de météo qu’on parle toujours demain dans la province de Québec…, les termes : le territoire québécois, le Québec, au Québec peuvent également être utilisés.


Le prochain invité à Tous le monde en parle qui vient présenter ces nouvelles chansons, devrait être capable de chanter…en français! J’en ai soupé des compliments envers un artiste francophone, qui chante qu’en anglais! Et pourtant, ce sont ces mêmes artistes qui vantent les mérites de faire voyager notre culture!


Ceci illustre à quel point nous avons perdu du terrain! Nous acceptons sans redire la situation de notre petite province dans ce grand Canada.


Il y a un manque de discours sur la souveraineté, sur le pourquoi et les avantages de la souveraineté. On ne laisse plus respirer cette idée entre nous. On semble assumer que tout a été dit, donc inutile de le redire ou de renforcir l’idée même du pourquoi nous serions mieux. Notre attitude est de garder ça parmi les plus informés, de ne déranger personne qui n’est pas dans notre cercle immédiat. On n’affiche plus notre appartenance. On n’ose pas. Nous roulons sur le frein à main.


Souveraineté plus référendum plus français plus laïcité égale : la chicane!


À chaque fois qu’on veut préserver ou bonifier notre position, c’est de la chicane!


Comment changer cette mentalité? Comment percer ce mur? Sommes-nous toujours voués à accepter moins et toujours moins? De quelle façon pouvons-nous reparler de ce sujet qui est priorité numéro un? Pourtant, il y a bien un candidat à la mairie de Montréal qui a osé aller à l’attaque contre nous, non?


Doit-on être en défensive ou en attaque? Quelle est la bonne manière? Qui seront les porte-étendards?


3. préparation


Quel est l’état de la souveraineté dans le cœur des québécois actuellement?


Sans coordination, l’état est plutôt brouillon. On semble préférer parler de position de droite et de gauche en-lieu de s’attaquer au vrai problème de notre existence : notre survie en Amérique du Nord. La vraie position à adopter est de choisir entre le Canada et le Québec! Elle est là la clé, déterminer qui décide, eux ou nous.


Présentement, qu’on le veule ou pas le chef des francophones au Québec est François Legault. Il n’y a personne d’autre qui peut parler aux noms des québécois, nulle part.


Qui va s’opposer aux idées incongrues de ce fédéraliste reconverti?


Quelle mouvance va préparer le terrain pour l’émergence d’un mouvement collectif, d’un chef dont nous serions fier d’avoir?


Il va falloir du concret, le temps des beaux concepts est depuis longtemps révolu.


Nous savons tous, au fond de nous-même qu’est-ce que c’est la souveraineté.


Même parmi les fédéralistes.


Le PQ doit cesser ses grandes tournées parlant des énergies plus vertes que vertes et revenir au centre de sa raison d’être. Le PQ est pour le moment le vaisseau qui nous propulse vers l’avenir. Si le PQ ne veut pas être ce navire il n’a qu’à faire ce qu’il fait actuellement, c’est-à-dire pas grand-chose et un mouvement autre devra émerger.


Le BQ doit lui aussi venir nourrir le bateau en ravitaillement. Il ne peut pas éternellement défendre les intérêts du Québec...sans défendre les intérêts du Québec!


Le travail ne se passe pas seulement à Ottawa.


La Société Saint-Jean Baptiste doit sortir de son mutisme.


Les penseurs, les intellectuels, les bloggeurs, les éditorialistes, les chroniqueurs, tous doivent provoquer le discours. Montrer l’urgence. Montrer la fragilité de qui nous sommes. Il n’a pas de mauvaises occasions, toute occasion est la bonne!


Je ne saisi pas notre silence collectif.  Il me semble qu’il est plus que temps de faire chacun son petit bout de chemin.


Comme Félix, je guète le signal…pour célébrer l’indépendance, quand on y pense...


 



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