Il faut plus que du charisme

On ne change pas de capitaine dans la tempête

Tribune libre

Je suis partiellement en accord avec vous monsieur Cloutier.
Oui, il y a surement au Québec des gens qui ont plus de charisme que Madame Marois. Oui, il y a surement de meilleurs moyens d’arriver à l’indépendance du Québec que la gouvernance souverainiste.
Mais sincèrement, croyez-vous que le fait de changer de chef en ce moment soit suffisant pour inverser la tendance ? Croyez-vous sincèrement que changer de chef en ce moment, avec comme seule raison un manque de charisme, où comme vous le précisez avec un mauvais programme, ne fera justement que l’effet contraire à ce que vous désirez ?

Imaginez, demain, Gesca et compagnie nous en mettraient plein la vue avec leurs éditorialistes...
Je voudrais vous rappeler qu’avant l’arrivée de Pauline a la tête du parti, le
PQ s’en allait vers la disparition pure et simple. Et recommencer toujours la vieille stratégie qui n’a pas fonctionné, en pensant que cette fois sera la bonne, risque de vous décevoir tout autant.
Si je peux me permettre, je suis de l’avis de Madame Émilie Bouchard pour ce qui est de nous ranger tous du coté de notre chef. (À moins d’être On ou QS et encore, s’ils tiennent vraiment à faire du Québec un pays !)
Parce que finalement, le meilleur moyen de faire couler l’équipage serait de changer de Capitaine dans la tempête. Changer pour le remplacer par quelqu’un qui paraîtra peut-être mieux au gouvernail mais qui aura toujours les mêmes matelots insatisfaits.
Des matelots qui refuseront d’écoper sous prétexte que les moyens pour se rendre à bon port ne sont pas ceux qu’ils jugent les meilleurs. Parce que finalement le but ultime de tout ça, c’est d’arriver un jour au Port.
Regardez seulement nos adversaires les plus coriaces: ils ont Couillard. Imaginez que ce monsieur soit le chef du PQ ,comme il serait facile pour nos adversaires de le démolir, et pourtant, ce même homme récolte 38% des intentions de votes. Pourquoi donc ? Après Charbonneau, après les histoires avec Porter etc. Pourquoi ? Parce que leur chef a plus de charisme ? Un meilleur programme ? Une meilleur équipe ? Que nenni, rien de tout cela.
La réponse est très simple. Même avec un cochon peinturé en rouge le Plq sera toujours plus fort que ceux qui se chamaillent, ceux qui divergent, ceux qui ont trop d’estime de soi pour rentrer dans le rang, ceux qui ne sont jamais satisfaits, ceux qui entrent dans le jeu de la propagande fédéraliste et la propage sans s’en rendre compte etc.
Moi j’ai 33 ans, je n’ai jamais pu voter OUI mais je peux vous dire une chose, ce qui me chagrine le plus c’est de voir des gens aigris par un trop long combat abandonner si près du but !
P.S. En passant, les sondages crop/Gesca et compagnies, c’est le plus beau moyen de manipulation que les fédéralistes possèdent pour mener le troupeau dans l’enclos.


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9 commentaires

  • François Ricard Répondre

    4 juin 2013

    Pour ceux qui se souviennent du "Caine Mutiny", le fait d'avoir relever le capitaine de ses fonctions a sauvé le bateau et l'équipage.

  • Grarlam Répondre

    3 juin 2013

    Non, mais on change de gardien de but durant une partie.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    Lepage Mathieu salut. Moi aussi le commentaire très intelligent d'Emilie Bouchard m'avait frappé. Elle suggère d'additionner les talents: une Équipe Marois-Péladeau, oui!
    3 juin 2013, par Émilie Bouchard
    Moi je vous dis pourquoi Mme Marois ne devrait pas démissionner.
    Je ne serais pas surprise que PKP devienne le bras droit de Mme Marois à la prochaine élection. Mme Marois prépare le terrain pour sa succession et comme il ne possède aucune expérience politique, il devra faire ses classes avant d’accéder au pouvoir comme chef du PQ.
    M. Péladeau n’est pas assez fou pour se présenter à la chefferie maintenant car il se mettrait à dos les députés du parti qui aspirent à la direction du parti. Son nationalisme n’est pas nécessairement indépendantiste, mais si l’occasion lui est donné il aurait le pouvoir de former un parti nationaliste néolibéral plutôt autonomiste ouvert à l’indépendance s’il en voit la nécessité et l’ouverture des Québécois. C’est vers ça que Mme Marois se dirige, vers un PQ réformé qui ne discute plus de gauche et de droite pour fusionner toutes les tendances partisanes quelque soit les partis.
    PKP a une très grande qualité de rassembleur et Mme Marois l’a bien perçu et c’est avec lui qu’elle se prépare à revitaliser le PQ en écartant les vieilles chicanes gauche-droite pour fusionner avec tous les partis nationalistes qui ne sont pas nécessairement indépendantistes mais qui ne sont pas réfractaires à l’idée dont la CAQ, QS, Parti Vert et le nouveau Parti Conservateur québécois.
    M. Péladeau oscille entre le nationalisme identitaire et la pensée libertarienne (...)
    C’est probablement vers ça que le PQ se dirige avec Mme Marois, un PQ réformé qui ne penche plus ni à gauche ni à droite mais plutôt d’accorder les tendances de toutes les pensées politiques. Mme Marois se prépare à faire consensus avec une société qui dépend de la croissance économique illimitée pour répondre à ses besoins sans toutefois se soumettre aveuglément à la domination économique. Dans cette stratégie PKP demeure le meilleur allié et son successeur privilégié. (fin de la citation)
    RBG

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    "Moi j’ai 33 ans, je n’ai jamais pu voter OUI"
    Eh oui monsieur Lepage,
    Et je me souviens que Jacques Parizeau avait déclaré après le référendum de 1995 qu'on aurait pas à attendre un autre quinze ans avant qu'il y en ait un autre (référendum)...
    Vous qui semblez douter de la foi souverainiste de QS et d'ON, peut-être faudrait-il ajouter à cela le PQ?
    Après tout, le PQ est un parti entièrement soumis au Système. Et le Système n'est pas tellement favorable à un Québec souverain.
    Et je ne crois pas que cela changerait avec PKP comme chef du PQ comme le suggère monsieur Cloutier, qui a pourtant déjà eu de bonnes idées.
    PKP et son bulletin de nouvelles où l'on inclut à tous les jours l'histoire d'une personne malade.
    Pourquoi pas l'histoire d'une personne pauvre au Québec? Il n'en manque pourtant pas. Et la maladie n'a-t-elle pas souvent sa source dans l'inquiétude occasionnée par le manque d'un revenu décent?
    Bref, quand va-t-on enfin parler des vraies affaires au Québec?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    Ce que plusieurs ne semblent pas se rendre compte, c'est que Vigile.net n'est pas lu par la plupart des Québécois et ce qui y est écrit n'a pas beaucoup d'influence sur le résultat électoral.
    Peu importe ce qui s'écrit ici, ça ne change rien. Les gens qui veulent voter pour Option nationale ou Québec solidaire vont le faire.
    M. Cloutier, et plusieurs autres, annoncent cette tempête depuis le mois de juin 2011. Jean-Martin Aussant et plusieurs autres ont quitté le PQ car ils ont jugés que si le PQ continuaient avec Pauline Marois, c'était la tempête qui s'approchait.
    Donc oui, d'une certaine façon, il est préférable de laisser Marois à 16% de popularité à la tête du PQ afin qu'elle coule totalement le PQ aux prochaines élections et qu'on passe à autre chose, sans Pauline Marois et sa garde rapprochée.

  • Marcel Haché Répondre

    3 juin 2013

    @Eric
    oh yesssss.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    On va faire ça simple...
    J'en ai 36...
    Le kit de "nitro"...
    C'est ta gang qui peut l'fournir...
    Je me considère de ceux qui ont réussi à refaire partir le moteur sur la compression... (Sale job)
    Maintenant... Dis-toi que c'est en poussant qu'on l'a fait... je suis brulé...
    Toé... T'es dans l'char...
    Fais-moi plaisir...
    Peux-tu me "tapper" ça dans l'fond?
    (Pis laisse faire les commentaires... ;) )

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    Puisse mon ami Pierre Cloutier apprendre la modération et que Vigile cesse d'être le lieu de dénigrement de la seule force qui peut nous mener au but.
    À force de ne cibler que la chef du gouvernement, il en devient réducteur, caricatural et, même s'il ne le pense pas, il devient l'allier stratégique du clan Desmarais-Gesca.
    Le viscéral lui tient de logique, si bien qu'il en vient à saper toute stratégie au profit de sa fatwa.
    Puisse-t-il défendre le pays sans réduire son combat à une seule cible qui est un leurre.
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2013

    Bien dit, en plein dans le coeur du problème: notre orgueil mal placé