COVID-19

Nous dirigeons-nous vers une endémie?

Pour l’élargissement du passeport vaccinal

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Tribune libre

 




Il nous faudra apprendre à vivre avec la COVID. Voilà une phrase que l’on entend de plus en plus souvent de la bouche des épidémiologistes. En réalité, nous dirigeons-nous vers une endémie, à savoir une maladie qui sévit en permanence? Un peu comme l’influenza ou la grippe qui peut présenter des symptômes similaires à la COVID-19.

À la suite d’une petite recherche sur le sujet, j’ai appris que le processus qui transforme une maladie pandémique en maladie endémique devrait, dans les cas de la COVID, prendre une demi-douzaine d’années, a estimé dans des études récentes Rachel Baker, spécialiste des interactions virus-environnement de l’Université de Princeton. À terme, selon Mme Baker, la COVID-19 devrait être saisonnière, comme la grippe. Andrés Finzi, immunologue de l’Université de Montréal, est d’accord avec la prédiction de Mme Baker.

C’est un discours que l’on entend de plus en plus dans la communauté scientifique : la pandémie de Covid-19 va se muer en endémie. La maladie ne disparaîtra pas et il faudra vivre avec comme c’est déjà le cas pour la grippe ou d’autres maladies. Ce changement de phase est à mettre au crédit du variant Omicron. « C’est le virus endémique parfait », estime Christian Drosten, le directeur de l’institut de virologie à l’hôpital de la Charité de Berlin.

De son côté, l’'Espagne se prépare à considérer le Covid-19 comme une maladie qui fera partie du quotidien, à l'instar de la grippe. Face à l'explosion des cas de Covid-19, boostée par le variant Omicron, le gouvernement central envisage de considérer le Covid-19 comme une "maladie endémique", c'est-à-dire une maladie infectieuse présente de façon latente ou en permanence, à l'instar de la grippe. 

En conclusion, les experts sont unanimes sur l’importance capitale d’immuniser la population à l’aide des vaccins, et de considérer la COVID-19 comme une maladie endémique, telle la grippe, avec laquelle il nous faudra apprendre à vivre.

Pour l’élargissement du passeport vaccinal

Le ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) s’est toujours montré très frileux eu égard à la divulgation d’informations confidentielles à quelque ministère que ce soit, à savoir le ministère du Revenu dans le cas présent. Je veux parler bien sûr de la contribution financière des non-vaccinés annoncée par le premier ministre François Legault.

Personnellement, je m’oppose à cette mesure qui risque d’ouvrir une boîte de Pandore sur le plan juridique, et qui, de surcroît, est difficilement applicable compte tenu de la diversité des statuts sociaux des non-vaccinés, sans parler des personnes souffrant d’un handicap physique ou de déficience intellectuelle.

Depuis le début de la pandémie, la réduction des contacts a toujours incarné une mesure-phare destinée à contrer la COVID-19 et depuis un certain temps, ses divers variants. De ce fait, l’élargissement du passeport sanitaire m’apparaît répondre pertinemment aux efforts consentis pour diminuer les contacts entre les vaccinés et les non-vaccinés et qui sait, une mesure incitative à convaincre certains récalcitrants à se faire vacciner. Conséquemment, je verrais d’un bon œil que le gouvernement élargisse l’obligation du passeport vaccinal dans tous les commerces non-essentiels, ce qui inclut les salons de coiffure et les services de massage.

En terminant, je suis d’avis que François Legault, en proposant une mesure « sanitaire » qui vient puiser dans les poches des non-vaccinés, risque de se retrouver hors-jeu et d’être contraint de procéder à une nouvelle mise au jeu!


Henri Marineau, Québec

 


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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