Ne pas mésestimer Kevin O’Leary

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Après tout, Pee-Wee est bien premier ministre...





Candidat déclaré depuis hier, Kevin O’Leary sortira-t-il vainqueur de la course à la chefferie du Parti conservateur? Personne ne le sait. Une seule chose est sûre: le sous-estimer serait une très mauvaise idée.


Homme d’affaires, mais personnalité médiatique avant tout, Kevin O’Leary ne se lance pas en politique à 62 ans pour faire de la figuration. Son ambition de succéder à Stephen Harper pour en découdre avec Justin Trudeau est réelle. Le débat burlesque de mardi soir en supposé français montre qu’il a aussi de bonnes chances d’être fort de la faiblesse de ses 13 rivaux.


Pleutre ou stratège ?


Et son ignorance du français? S’il est élu chef le 27 mai, il aurait plus de deux ans pour l’apprendre. Pour ou contre, même son absence du débat français ne fait pas de lui un pleutre, mais un bon stratège.


Sans être un clone de Donald Trump, la «méthode» O’Leary s’en inspire en partie. Entrepreneur imparfait à l’ego démesuré et polarisant, l’argent est sa première «valeur» personnelle. Sa promesse est de créer des tonnes d’emplois en se reposant sur le secteur privé et les réductions d’impôts.


Citoyen canadien, Boston, lançait-il cependant en 2013, était son véritable chez-lui. À l’émission Dragon’s Den et autres plateaux de télévision, il collectionne aussi les coups de gueule depuis des années.


Les syndicats, a-t-il déjà dit, sont des parasites. Il souhaite même pouvoir financer sa propre campagne sans limites et voudrait pouvoir vendre les sièges du Sénat.


Côté givré


Ce qui le différencie de Trump est son côté plus givré. Cultivé, musicien, auteur, homme de famille et grand voyageur, cet homme de la droite affairiste et pro-pétrole est néanmoins diplômé en psychologie et en études environnementales.


Aux antipodes de Justin Trudeau, O’Leary est un paradoxe et une boîte de Pandore combinés. Tel est du moins le personnage public qu’il s’est savamment construit au fil des ans.


Vous l’ai-je dit? Sous-estimer Kevin O’Leary serait une très mauvaise idée...




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