«Nation en panne d'intégration» : la droite s'indigne après les troubles post-victoire algérienne

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Misère de la Françalgérie


Les violences survenues en marge des célébrations de la victoire de l’Algérie face au Nigeria le 14 juillet ont suscité l'indignation de nombreux responsables politiques, notamment de droite. Pour nombre d'entre eux, l'Etat a fait preuve de laxisme.


Les célébrations de la victoire de l’Algérie face au Nigeria en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) ont une nouvelle fois été ternies par des heurts et des dégradations dans plusieurs villes françaises dans la nuit du 14 au 15 août. Epicentres des festivités, la place de l'Etoile et l'avenue des Champs-Elysées à Paris ont notamment été le théâtre d'affrontements entre les forces de l'ordre et plusieurs dizaines d'individus. Le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir procédé à quelque 282 interpellations à travers l’Hexagone.


«Nation en panne d'intégration», «Cauchemars» : la droite monte au créneau


Si le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré que le dispositif sécuritaire mis en place avait permis de «contenir» les violences, plusieurs responsables politiques de droite ont dénoncé le laxisme dont ont fait preuve, à leurs yeux, les autorités face aux fauteurs de troubles. 


«Les scènes de violence après la victoire de l’Algérie étaient attendues. Comment Christophe Castaner a-t-il pu se laisser déborder une nouvelle fois ?», s'interroge ainsi le député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes Les Républicains (LR) Eric Ciotti, qui se désole d'assister «au triste spectacle d’une nation en panne d'intégration fragmentée par le communautarisme». 


Même tonalité du côté de Valérie Boyer. La députée LR des Bouches-du-Rhône a réclamé le retour de «l'ordre» et de «l'autorité». 


La maire LR du 8e arrondissement de la capitale, Jeanne d’Hauteserre, a de son côté exigé l'interdiction de manifester sur les Champs-Élysées et ses alentours – une idée proche de celle développée par le Rassemblement national (RN). «On comprend la fête, les joies, la liesse mais à un moment, il faut arrêter. Je demande qu’on interdise les périmètres du 8e arrondissement à toutes manifestations», a-t-elle déclaré sur l'antenne de BFM TV


Le Rassemblement national (RN) est également monté au créneau. Sa présidente, Marine Le Pen, a dénoncé l'attitude de certains médias qui ont décrit, selon elle, l'esprit «bon enfant» des célébrités. 


L'eurodéputé RN Jordan Bardella a également fustigé une couverture médiatique qui aurait minimisé «le souk algérien» : «Les chaînes d'information rament pour masquer sous des euphémismes le gigantesque souk algérien que sont ce soir nos villes, un jour de fête nationale théoriquement française.»


«Les victoires de l'Algérie sont des cauchemars vécus par les Parisiens, les Marseillais, les Lyonnais !», a renchéri de son côté le député RN du Nord Sébastien Chenu, sur le plateau des Grandes Gueules de RMC,


La gauche silencieuse ? 


A gauche de l'échiquier politique, les réactions étaient plus rares. Sur France 2, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a dénoncé des «images choquantes» après la victoire de l'Algérie. «Rien n'excuse ces violences. Il est urgent que ce pays qui ne cesse de se tendre retrouve de la tranquillité», a-t-il plaidé. 


Les violents incidents qui avaient déjà émaillé les défilés de supporters algériens après les quarts de finale le 11 juillet avaient été commentés par la classe politique, et en particulier le Rassemblement national, qui avait demandé au gouvernement d'interdire l'accès aux Champs-Elysées aux supporteurs des Fennecs le 14 juillet.


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