Marche du 10 novembre: «Le jour où des élus de la République ont défilé contre la République»

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« Paris 10 novembre 2019, le jour où des élus ont choisi leur camp: celui du fascisme islamique contre la démocratie et la République. »


Pour Céline Pina, «la marche contre l’islamophobie» du 10 novembre représente une trahison des élus. Une gauche dévoyée s’est faite l’alliée objective des islamistes.



Paris, 10 novembre 2019, des élus de notre République défilent avec des communautaristes pour fustiger les lois de la République qu’ils désignent comme liberticides...


Paris 10 novembre 2019, des élus de notre République défilent à l’appel d’associations islamistes et d’entrepreneurs identitaires dont le CCIF, antenne des frères musulmans ou Majid Messaoudène, l’homme qui moque les enfants assassinés par Mohamed Merah parce qu’ils étaient juifs.


Paris 10 novembre 2019, des élus de notre République défilent aux côtés d’imams qui expliquent que la femme sans voile n’a pas d’honneur et que l’on peut disposer d’elle ou que les enfants qui écoutent de la musique se transforment en singes ou en porcs.


Paris, 10 novembre 2019, des élus de notre République défilent aux côtés d’enfants affublés d’une étoile jaune pour faire croire que les musulmans sont traités comme les juifs lors de la seconde guerre mondiale. Sauf que là où les enfants juifs ont été séparés de leurs parents, amenés en camp de concentration, battus, maltraités, affamés pour finir gazés, on se demande bien ce que craignent les enfants musulmans sur notre territoire. Sauf que les islamistes et les frères musulmans au premier rang sont, eux, d’authentiques admirateurs d’Hitler. Sauf que le but de la manœuvre, outre la victimisation écoeurante et la volonté de piétiner la spécificité de la shoah, est surtout de faire passer le message de la nazification de l’Etat français pour justifier le refus d’obéir à ses lois, le rejet des principes universels qu’il porte et déshumaniser ceux qui les incarnent.


Paris, 10 novembre 2019, des élus de la République ont baissé les yeux quand ils n’ont pas repris la provocation de Marwan Muhammad faisant hurler allaoua akhbar à 10 000 personnes, dans les mêmes arrondissements où eurent lieu les massacres du Bataclan. Des hurlements qui doivent encore résonner aux oreilles des familles qui pleurent les plus de 260 morts dûs au terrorisme islamique. Ce sont les derniers mots qu’ont entendus ceux de chez Charlie et les enfants martyrs de l’école Ozar Hatorah avant d’être abattus.


Paris, 10 novembre 2019, des élus de la République se sont tus quand les islamistes ont fait scander à la foule le nom de leurs cibles, entre autres, Eric Zemmour, Laurent Bouvet, Zineb El Rhazoui. Des personnes menacées de mort, ont été ainsi désignées sans vergogne à la vindicte publique et à la haine communautariste sans que cela ne dérange une seule seconde nos représentants.


Paris 10 novembre 2019, le jour où des élus ont choisi leur camp: celui du fascisme islamique contre la démocratie et la République.


La gauche dévoyée, alliée objective des islamistes


Sauf que ce ne sont pas tous les élus qui ont choisi cette honteuse collaboration, que la fracture ici ne concerne pas toutes les parties de l’échiquier politique. Ceux qui, toute honte bue, ont cautionné cette sinistre marche appartiennent à un seul camp: la gauche. Hormis le PS et le PRG, toute la gauche était là. Ils ont tous choisi de répondre à l’appel des islamistes: Jean-Luc Mélenchon, qui pousse l’indécence après avoir mis en scène sa douleur à l’enterrement de son «ami» Charb, jusqu’à venir défilé en compagnie de ceux qui défendent une idéologie contre laquelle Charb a combattu jusqu’à le payer de sa vie. La LFI, donc était là en nombre, mais aussi le PCF, LO, EELV, Génération-s (le parti de Benoît Hamon), la CGT. Ils étaient tous là, les Clémentine Autain, Esther Benbassa, Eric Cocquerel, Ian Brossat, Olivier Besancenot, Philippe Martinez… Mais on a aussi eu droit aux hypocrites, à ceux qui signent et qui ensuite ne viennent pas, sans pour autant retirer leur signature. Ceux-là sont les pires: ils évitent la photo embarrassante à assumer mais pourront arguer de leur signature quand le temps de l’élection et de la retape communautariste viendra, il s’agit notamment de Yannick Jadot, de François Ruffin, de Fabien Roussel.


Toute cette gauche a donc défilé avec des gens qui refusent l’égalité aux femmes à raison de leur sexe, qui font passer la foi avant la loi, veulent installer la charia et ne répandent que la haine et la violence sur leur passage.


Certes de Staline à Mao en passant par Pol Pot, la gauche a été souvent la meilleure alliée des pires régimes pourvu qu’ils maquillent leur violence intrinsèque en révolte contre l’injustice. Mais là c’est un cap dans l’abjection qui est franchi. Car ces élus, pour sauver la face, prétendent qu’ils agissent ainsi au nom de l’antiracisme. Ils expliquent donc leur soutien aux islamistes par leur dévouement envers les musulmans. Vous imaginez des élus qui voudraient réhabiliter le nazisme en invoquant leur amour de l’Allemagne? Ce serait grotesque. Et bien quand il s’agit d’amalgamer fascistes islamistes et musulmans, la plus grande partie de la gauche trouve cela très bien et se soucie comme d’une guigne que cela exacerbe les tensions et mette en danger ces musulmans qu’ils disent vouloir protéger.


Ces élus-là voudraient installer chez tout le monde l’idée de la guerre civile qui vient qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. En attendant ils cautionnent la victimisation des islamistes et donc leur discours qui veut que s’il y ait victime, il y ait agresseur. Ici ce sont les Français, désignés comme racistes et l’Etat, vu comme «liberticide». Or l’histoire montre que les pires régimes ont toujours prétendu exercer un droit de légitime défense lorsqu’ils désignaient leurs cibles. C’est aussi la technique de l’islam politique. Force est de constater qu’elle fonctionne.


Une victimisation bâtie sur un mensonge


Mais pire encore tout cela est bâti sur une énorme escroquerie: l’islam n’est pas la religion la plus attaquée en France et de loin. Les plus attaqués sont les chrétiens (1064 actes recensés) puis les juifs (540 actes recensés alors qu’ils ne représentant que 1% de la population) et enfin les musulmans (100 actes recensés) . (Source ministère de l’intérieur)


Car même la partie de la gauche qui a su résister à la séduction du totalitarisme islamique reste très ambigue quand il s’agit d’ouvrir les yeux sur la stratégie de victimisation de l’islam politique. Comme si elle regrettait que les Français sachent se tenir, elle a refusé l’instrumentalisation des islamistes, mais reprend malgré tout une de leur antienne, celle de la haine anti-musulman. Une haine largement fantasmée mais que les islamistes font tout pour alimenter.


Ce qui est vrai c’est que le rejet de l’islam monte en France, mais pour le coup il y a des raisons objectives: Plus de 260 personnes sont mortes dans ce pays et les 4 dernières victimes d’un islamiste ont été abattues au coeur de la préfecture de police de Paris. Or tout a été fait pour qu’elles n’impriment pas nos mémoires, leurs noms, leurs visages ont été vite effacées, comme s’il fallait très vite oublier, passer à autre chose. Le deuil collectif a été refusé puis piétiné: très vite, ce drame a été éclipsé par la victimisation sans tact ni mesure d’une proche des frères musulmans (ce que l’on a su après) qui est allée se promener au sein d’un conseil régional, avec ce que l’on peut porter en France légalement qui se rapproche le plus de l’uniforme des femmes de daesh. Elle y a trouvé ce qu’elle était venue chercher: une réaction outrée, d’autant plus soigneusement montée en épingle, qu’à la fin la dame ne risquait rien et a été plutôt soutenue au-delà des rangs de la mouvance intégriste à laquelle elle appartient.


Ce qui est vrai c’est qu’à force de provocation, il y a bien eu une réaction et que l’on a frôlé le drame. L’attentat de Bayonne montre ce qui pourrait se passer si nos élus ne se décident pas à affronter les islamistes et à défendre nos lois. Or pour l’instant, le gros des troupes préfère, soit se taire quand ils sont au pouvoir, soit devenir les alliés objectifs de fascistes quand ils appartiennent à la gauche dévoyée. Les élus responsables qui dénoncent ce qui se passent sont rares et appartiennent en général à la droite.


Un positionnement des élus qui nous met collectivement en danger


Ce positionnement est intenable et nous met tous en danger car il est un des artisans de la peur qui monte et que les identitaires de tous poils, verts comme bruns, savent utiliser à leur profit. Or ce qui fait basculer un pays comme le nôtre, ce n’est pas tant le fait d’être attaqué, mais qu’il se trouve à l’intérieur des inconscients et des collaborateurs pour tenir la porte au pire. Quand ce sont des élus qui le font, alors oui, l’heure peut être considérée comme grave. La gauche ne se sauvera pas en trahissant la République pour la théocratie juste pour conserver à quelques élus leurs privilèges. Elle mérite même de disparaître dans les poubelles de l’histoire où la plus grande partie de ses représentants viennent de l’y jeter.


C’est d’autant plus troublant qu’à la fin, entre la gauche dévoyée, les naïfs manipulés, persuadés d’agir pour lutter contre le racisme, et les authentiques islamistes, il y avait à peine 13 000 personnes à cette manifestation. C’est dire s’il est encore possible de combattre les islamistes à condition de le vouloir. Mais visiblement la gauche, elle, a choisi l’alliance au pire, l’aveuglement au mieux. LREM ( à l’exception de Marlène Schiappa sur... twitter) se tait car pour ce parti qui n’a qu’un chef et pas de ligne, la France ne semble pas exister, ni posséder son génie propre ; c’est une carte, un territoire sur laquelle on peut installer n’importe quel régime. Son projet ne parait pas consister à faire vivre la République, à faire de ses habitants un peuple uni et de ses institutions, notre patrimoine commun mais à y installer la rivalité identitaire et la concurrence communautariste, autrement dit le multiculturalisme. C’est pour cela que les islamistes bénéficient de toutes les indulgences et de tous les silences. A la fin, seul la droite réagit parmi les partis républicains et paraît conserver une certaine idée de la France.


Certes remettre de l’ordre dans un pays à la dérive ne se fera pas sans mal et je comprends qu’un pouvoir déconsidéré, dont le socle est extrêmement réduit ne l’envisage pas sans crainte. Les islamistes sont minoritaires mais déterminés et avec le retour des jihadistes de Syrie, leur capacité de nuisance, de menace voire d’incitation au passage à l’acte terroriste ne peut qu’être augmentée. Cependant on a vu notre président être sans état d’âme s’agissant de faire rentrer dans le rang, des pompiers, des praticiens hospitaliers ou les gilets jaunes, on l’a vu tenir des discours enflammés sur le retour d’une peste brune qui peine à se concrétiser, on aimerait la même détermination quand il a en face d’authentiques fascistes qu’ils soient islamistes ou militants de la race.