Manuel Valls, Premier ministre du chaos

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«Nous avons affaire, depuis des décennies, à un piratage en règle du cerveau humain»

Non content d’être à l’origine des sept plaies d’Égypte qui s’abattent sur notre pays, celui-ci persévère dans la trahison du peuple.
Ce gouvernement est impayable. Non content d’être à l’origine des sept plaies d’Égypte qui s’abattent implacablement sur notre pays, celui-ci persévère diaboliquement dans la haute trahison du peuple français.
Dans un entretien confié à un célèbre quotidien vespéral de référence, le Premier ministre réitère des propos qui lui auraient valu, en des époques plus reculées, un procès expéditif suivi d’une décapitation en place de Grève devant une foule surchauffée : « Cette guerre, qui ne concerne pas que la France, va être longue et nous allons connaître d’autres attentats. Mais nous allons la remporter. Car la France a une stratégie pour gagner cette guerre. Nous devons, d’abord, écraser cet ennemi à l’extérieur. »
On reste abasourdi. Non seulement Manuel Valls affirme tranquillement que les Français vont continuer à se faire zigouiller sur leur propre sol, comme jadis aux temps sanglants des attentats du FLN, mais encore, en bon adepte de la méthode Coué, nous assure-t-il que notre pays, désarmé en tous les sens du terme, va finir par remporter cette « guerre » contre un ennemi se trouvant « à l’extérieur » de nos frontières disparues.
De deux choses, l’une : soit le chef du gouvernement prend ses concitoyens pour des imbéciles (ce qui demeure, hélas, une probabilité), soit il feint de croire réellement ce qu’il avance, sachant pertinemment que la situation est devenue littéralement explosive au point qu’il se trouve impuissant pour l’endiguer.
L’aveuglement idéologique comme cause de cette criminelle impolitique serait une explication trop réductrice. Le recours à l’ingénierie sociale offre une grille d’analyse beaucoup plus subtile d’une réalité infiniment plus complexe qu’on ne pourrait le penser, de prime abord.
Prosaïquement, nous avons affaire, depuis des décennies, à un piratage en règle du cerveau humain, par son conditionnement, lequel influe, au choix du neuro-pirate, sur l’inné ou l’acquis. Concernant ce dernier champ, il s’agira de neutraliser ou de contourner les mécanismes culturels de défense pour s’immiscer (à la façon d’un viol) dans le psychisme de l’individu et façonner, ainsi, son consentement par acceptation résignée ou inconsciente de toute situation qui lui paraissait encore suspecte ou anormale aux heures glorieuses de son esprit critique.
En d’autres termes, explique Lucien Cerise, « l’ingénierie sociale, en tant qu’art de la modification d’autrui à son insu, pourrait à bien des égards être décrite comme la version laïcisée des doctrines hermétiques et ésotériques de manipulation de masse. […] Ainsi l’on gouverne par le chaos, on organise l’anomie, la psychose sociale, la démolition contrôlée du psychisme et de la société, on effrite la réalité, on liquide même toute forme de réalité en rendant impossible de se constituer une stabilité cognitive et psychosociale quelconque. On fabrique ainsi des neuro-esclaves » (Gouverner par le chaos, 2010).
Dans sa fameuse Psychologie des foules, Gustave Le Bon décrivait ainsi le conditionnement des masses : « évanouissement de la personnalité consciente, prédominance de la personnalité inconsciente, orientation par voie de suggestion et de contagion des sentiments et des idées dans un même sens, tendance à transformer immédiatement en actes les idées suggérées. [L’individu] n’est plus lui-même, il est devenu un automate que sa volonté ne guide plus. »


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