La rémunération des hauts dirigeants

Ma foi, ils se prennent pour le Bon Dieu...!

La dilapidation de la richesse

Tribune libre

La «création de richesse» : voilà bien une maudite expression fatigante.

Malgré leurs prétentions, entrepreneurs et industriels véreux, politiciens fourbes, affairistes libéraux et autres rapaces (banquiers, ingénieurs, minières, pétrolières, spéculateurs...) de toutes sortes ne créent rien.

Plein de richesses nous entourent. La cupidité pousse certains à vouloir les exploiter à rabais, à en profiter, à se les approprier, à accumuler biens et fortunes, à enrichir outrageusement leurs actionnaires…

Trop de grands patrons s’octroient des salaires insensés, obscènes, des avantages immoraux... Ils éludent les impôts, se promènent dans les paradis fiscaux... Ils ont même le culot de menacer, de demander des subventions. Ce sont des subventionnés de luxe… Les profits sont privés, mais les pertes publiques.

Certains nous laisseront des paysages souillés et ravagés à perpétuité. Évidemment, ce n’est jamais dans leur cour à eux qu’ils abandonnent leurs tonnes de résidus souillés et toxiques. Non, ce sera à d’autres de vivre à côté de ces détritus, déversements pétroliers, terres souillées, saletés cancérigènes...

Le Québec compte peu de terres cultivables et fertiles. Mais des promoteurs immobiliers n’ont aucun scrupule à dilapider ce précieux patrimoine agricole dans le seul but de s’emplir les poches.

Parmi tous ces patrons, il y a malheureusement d’odieux salopards, tels Ronald Weinberg et Micheline Charest, amis de et collecteurs de fonds pour Jean Chrétien, qui ont non seulement fraudé l’État à tour de bras, mais qui ont aussi détruit la vie de gens honnêtes comme Claude Robinson.

La force de certain parmi ceux qui ont accumulé beaucoup est de savoir exploiter (dans le mauvais sens du terme) le travail d’autrui. Car la richesse est crée par le travail, par l’huile de bras, par l’imagination, par la sueur, par l’effort... La richesse n’arrive pas grâce au St-Esprit, elle ne tombe pas du ciel…!

La rémunération des hauts dirigeants dépasse parfois de 100 à 200 fois celle de leurs employés… Ça n'a aucun bon sens, car aucun, aucun patron ne mérite de gagner 100, 200, voire 1500 fois plus que ses employés...!

Matthieu Ricard a écrit à juste titre que les investisseurs se livrant à des spéculations sauvages sur nos ressources vitales et limitées n’ont aucune considération pour le bien-être d’autrui, ni pour les générations à venir. Car ils sacrifient la Terre à leurs intérêts mercantiles éphémères, et laisseront aux prochaines générations une planète polluée, dévastée et appauvrie.

RÉFÉRENCES:

« […] Si nous avions plus de considération pour le bien-être d’autrui, les investisseurs par exemple ne se livreraient pas à des spéculations sauvages avec les économies des petits épargnants qui leur ont fait confiance, dans le but de récolter de plus gros dividendes en fin d’année. Ils ne spéculeraient pas sur les ressources alimentaires, les semences, l’eau et autres ressources vitales à la survie des populations les plus démunies.

S’ils avaient davantage de considération pour la qualité de vie de ceux qui nous entourent, les décideurs et autres acteurs sociaux veilleraient à améliorer les conditions de travail, de vie familiale et sociale, et de bien d’autres aspects de l’existence. Ils seraient amenés à s’interroger sur le fossé qui se creuse toujours davantage entre les plus démunis et les plus nantis.

Enfin, si nous avions davantage de considération pour les générations à venir, nous ne sacrifierions pas aveuglément le monde à nos intérêts éphémères, ne laissant à ceux qui viendront après nous qu’une planète polluée et appauvrie. […] »

http://www.matthieuricard.org/blog/archive/2013/9

dans ces entreprises les dirigeants gagnent, en moyenne, 143 fois plus que leurs employés

http://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/les-grands-patrons-britannique-828689.html

Mark Bristow, le patron, a été payé 5,4 millions d'euros en 2013, près de 1.500 fois le salaire moyen de ces employés

Sir Martin Sorrell a reçu près de 37,5 millions d'euros en 2013, soit 780 fois le salaire moyen de ses employés

Au Compass Group, entreprise qui emploie des cuisiniers, techniciens de surface, agents de sécurité, les salaires font partie des plus bas parmi les 100 premières entreprises britanniques. Son patron a tout de même empoché 6,8 millions d'euros en 2013, soit 418 fois plus que ses employés.

L'écart s'aggrandit selon The High Pay Centre. En 1998, les 100 plus gros patrons étaient payés 47 fois plus que leurs employés.
http://metatv.org/les-patrons-des-grands-groupes-britanniques-gagnent-131-fois-plus-que-leurs-salaries


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2015

    Leurs intérêts spirituels seront pollués, dévastés et appauvris
    car ils auront sacrifié leur âme.

  • Chrystian Lauzon Répondre

    7 janvier 2015

    M. Desaulniers,
    Des interventions comme la vôtre, il n’y en aura jamais assez. Car préserver, défendre, mais surtout développer une réelle démocratie demeure un travail incessant, jamais acquis, par essence même.
    Vous dites très justement : « Les profits sont privés, mais les pertes publiques. » Ne serait-ce que pour cette raison et pratique de base, l’État doit se déprivatiser, clientéliser les affairistes qui le grugent, afin de retrouver un minimum de représentativité démocratique. Ce ménage implique une vision réelle d’un État au service du peuple et de la richesse collective partagée, publique et citoyenne, donc requiert un sens démocratique qu’aucun politicien ne défend avec force présentement au Québec.
    Et la démotivation des politiciens à démocratiser réellement l’État repose sur la complicité des fonctionnaires avec les actionnaires et banquiers du secteur privé, spécialement les hauts-fonctionnaires, néolibéralistes conditionnés et invasifs, sans aucune éthique socio-politique et corrompus en profits collatéraux. Il n'y a qu'à suivre la navette qui s'opère des fonctionnaires et politiciens, leurs déplacements du privé à l'appareil d'État et inversement.
    Abolir les lobbies est une urgence, cette évidente pression asociale du privé exercée sur l’État (souvenez-vous de la (dé)gouvernance MaroisPQ, notoirement manipulée sur ce plan, perdant tout sens social-démocrate d'origine); les lobbies représentent ce pouvoir anti-démocratique par excellence des entreprises fédéralisantes et multinationales, anti-indépendantistes par vocation monétaire.
    Le courage, l’honnêteté et l’intégrité appliqués sont certainement la richesse qui se raréfie, se dégrade le plus lorsque l’on monte dans l’échelle politique de l’État. Et les lobbies religieux lucratifs, de juifs jouant la victimarité-utile aux désormais musulmans radicaux coranistes, menaçants implanteurs de mosquées, s’ajoutent pour se partager la « tarte » d’un État québécois sans tête, ni queue, ni responsabilité assumée, ni représentativé réelle autre qu’économique (et bullairement totalement virtuelle aussi cette économie!).
    Observez les marchands des chambres de commerce de Montréal et de Québec, même des régions : elles se montrent effrontément la face mercantile au grand jour pour faire chanter les gouvernances à l’argent, sans créer ou promettre aucun emploi en retour, sauvegarder uniquement l’engraissement des profiteurs financiers qu'elles représentent.
    Les financiers et marchands, affairistes et actionnaires, eux, exigent des comptes et de l’austérité aux gouvernements de l'État, mais eux et leurs banques, officielles et secrètes ou paradisiaques, n’en rendent jamais, de compte, ni à l'État ni à la Justice. Et les politiciens sont plus dociles et serviles à leur égard et prompts à taire le peuple pour lui faire payer ce qu'il n'a jamais dépensé pour lui-même. Défendre le peuple contre la prédation monétaire en dénonçant l’abus du privé sur l’État relève d'un héroïsme fantomatique.
    Nommez-moi une seule banque qui ne poursuit pas actuellement l’accroissement de ses profits en millions et milliards, sans aucune austérité ressentie ou prise en charge par ce milieu: c’est pourtant à cause de ses prédateurs actionnaires et la complicité de leurs banquiers que l’effondrement monétaire et les guerres se reproduisent, avec une inlassable certitude. Quand la justice servira le peuple et l'État pour Vrai, l'austérité se retrouvera chez ses manipulateurs du privé, afin de leur faire payer les comptes en souffrance et redevances au Gouvernement. Et enfin, nous verrons nettement, que l'appauvrissement est un luxe inventé par et au profit des riches.
    Chrystian Lauzon