M. Bolduc ne peut pas être ministre de l’Éducation

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Les inepties de l'inaptitude

Quelqu’un qui commet des fautes de français à toutes les phrases est-il crédible lorsqu’il parle de l’enseignement du français? Pas vraiment. Que dire quand cette même personne est un ministre? Quand ce même individu est ministre de l’Éducation? C’est malheureusement le cas de M. Bolduc.
Cet homme, qui a eu la chance de poursuivre des études de médecine, s’exprime comme si le français était pour lui une deuxième ou une troisième langue.
Le ministre Bolduc veut abaisser les exigences en français au cegep. On conçoit aisément son angoisse. Il n’aurait jamais pu passer l’examen de français dont il cherche à diminuer le niveau. Il n’aurait pas pu devenir médecin. Il ne serait peut-être pas ministre non plus. Mais d’autre part, il ne colporterait pas au gré de ses interventions médiatiques le pénible exemple d’un homme qui est incapable de s’exprimer correctement. Car il faut faire un effort pour décoder ce que le ministre cherche à communiquer. Ceci n’a rien à voir avec un accent ou avec des tournures de phrases plus québécoises ou encore avec quelques fautes occasionnelles.
Le ministre parle mal, très mal. Or, le ministre Bolduc est le ministre de l’Éducation. On s’attendrait à ce que M. Bolduc, conscient de son problème, cherche à améliorer son français, à ce qu’il fasse la promotion d’un meilleur enseignement du français. Un peu comme le sénateur Jacques Demers, un illettré qui a fait des efforts méritoires pour apprendre à lire et à écrire, et qui maintenant soutient des campagnes pour l’alphabétisation.
Mais non, au contraire, M. Bolduc veut rabaisser les autres à son niveau.
Disons-le plus abruptement. Quand on parle aussi mal français, on ne doit pas être ministre de l’Éducation. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, le ministre chante une ode à l’assimilation à l’anglais. Chaque fois qu’il représente le Québec à l’étranger, il nous fait passer pour une peuplade au dialecte incompréhensible.
Comme chacun sait, en politique, les apparences sont souvent plus importantes que les faits. Le pénible français de M. Bolduc donne l’impression immédiate qu’il ne devrait pas se mêler de l’enseignement de cette langue. Son exécrable français le disqualifie. Il ne peut pas être notre ministre de l’Éducation.
Je ne doute pas des grandes qualités de M. Bolduc dans d’autres sphères. Je n’aime pas non plus les attaques personnelles. Mais ici, il faut bien constater que malheureusement, un trait personnel entre en contradiction avec la fonction.


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