Loi de bioéthique : ils ont tout méprisé et ils sont passés en force

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« Peut-être que nous ne gagnerons pas, mais nous aurons au moins pour nous et pour nos enfants l’honneur d’avoir mené le combat. »


Le projet de loi de bioéthique vient d’être adopté par l’Assemblée. Son nom seul résume parfaitement toute cette manipulation, car il est tout sauf éthique.


Sur ce projet de loi, l’Académie de Médecine a émis une prise de position officielle tout à fait claire. Je la cite : « L’Académie Nationale de Médecine reconnait la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation, mais elle veut souligner que si l’invocation de l’égalité des droits de toute femme devant la procréation est compréhensible, il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible. Sur ce point, il y a donc une rupture volontaire d’égalité entre les enfants. A ce titre, la conception délibérée d’un enfant sans père constitue une rupture anthropologique majeure qui n’est pas sans risques pour le développement de l’enfant. » Mais ils ont méprisé la communauté médicale, et ils sont passés en force.


Un sondage IFOP pour Alliance Vita a montré que 91 % des sondés pensent que le père a un rôle essentiel, 79 % que les enfants qui n’ont pas connu leur père sont défavorisés ; et la majorité des Français (55 %) est opposée à une PMA qui priverait un enfant de père. Les Français ont même été amenés à se prononcer sur ce sujet lors des états généraux de la bioéthique. 80 % des participants se sont opposés à ce projet. Mais ils ont méprisé l’avis de la population, et ils sont passés en force.


Alors, le combat s’est engagé dans l’Hémicycle. Les 14 députés non-inscrits n’ont eu qu’une seule heure d’intervention orale, lorsque les 16 de « Gauche Démocratique et Républicaine » ont disposés de 4h25. Ils ont méprisé toute opposition, et ils sont passés en force. Les non-inscrits ont été réduits au silence, si bien qu’avec Emmanuelle Ménard, Marie-France Lorho et Jean Lassalle, nous avons décidé de saisir le conseil constitutionnel.


L’amendement numéro 2123, proposé par le député LREM Raphaël Gérard, précisait que « l’assistance médicale à la procréation est destinée à répondre à un projet parental. » Il avait reçu un avis favorable du rapporteur et du gouvernement, mais les députés ont voté contre. Et malgré tout, avec une audace extraordinaire, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a déclaré cet amendement adopté, et refusé de vérifier le vote. Ils ont méprisé jusqu’à la démocratie elle-même, et ils sont passés en force.


Alors le combat s’est déplacé dans la rue. L’itinéraire prévu était de 200.000 personnes, il a été saturé. Un autre a été ouvert, lui aussi saturé. Au total, 600.000 personnes ont marché dans Paris pour défendre la famille. Cinq fois plus que pour les marches pour le climat. La préfecture a annoncé 47.000 personnes seulement, et les médias ont soigneusement minimisé l’ampleur de cette mobilisation historique. Ils ont tout méprisé, et ils sont passés en force.


Mais ils n’ont pas encore gagné.

Ils n’ont pas encore gagné parce que ce projet de loi n’est pas encore définitivement adopté, il

reste encore l’étape du Sénat.

Ils n’ont pas encore gagné, parce que même après l’adoption, notre engagement restera intact.

Mieux, il en sera renforcé.


J’en appelle tout particulièrement aux jeunes, qui étaient si nombreux dans les rues le 6 octobre. Cette nouvelle société qui se construit, ce sera la vôtre. Ce mépris envers le réel, envers la science, envers toute opposition, et envers le peuple, vous en êtes les premières victimes. Vous n’avez pas le choix. Vous avez le devoir de vous engager, sur les réseaux sociaux, dans la rue, mais surtout par vos études ou votre métier. Vous avez le devoir de défendre le réel.

Vous avez le devoir de vous impliquer dans la vie politique de votre pays, d’une façon ou d’une autre, pour défendre tout ce qu’il y a de beau, de bon et de vrai dans notre pays.

Prenez vos responsabilités. Formez-vous sur toutes ces questions, travaillez dur, réussissez vos études, engagez-vous dans la société. Et partout où vous serez, défendez le bien commun.


Peut-être que nous ne gagnerons pas, mais nous aurons au moins pour nous et pour nos enfants l’honneur d’avoir mené le combat.

Le mensonge ne passera pas par nous.