Livraison des Mistral à la Russie : Un enjeu de souveraineté nationale pour la France

Efcbab29de09cb2849d15ed2b03b6aff

Pour le peu qu'il en reste...

Ce matin 22 juillet, François Hollande (selon l’Élysée) et Xavier Bertrand (sur France Inter), député UMP et candidat à l’élection présidentielle, ont confirmé leur volonté de voir la France ne pas tenir compte des inadmissibles injonctions américaines lui enjoignant de ne pas livrer les deux BPC (Bâtiments de projection et de commandement) Mistral déjà acquis par la Russie, dont l’un est en cours de remise à son équipage russe et l’autre est au stade de la finition. Hollande et Bertrand ont souligné, en termes quasi gaulliens, termes malheureusement passés de mode aujourd’hui sur d’autres sujets, que la souveraineté nationale était en jeu dans cette affaire, et pas seulement de futurs contrats militaires.
Les pressions des Américains, relayées par leurs fidèles suiveurs, les Britanniques, tiennent pour acquises les affirmations d’Obama selon lesquelles le crash du vol MH17 de la Malaysian Airlines a été provoqué, directement ou indirectement, par Vladimir Poutine. Cela non seulement alors que des causes différentes, pouvant impliquer l’Amérique, ont été évoquées, mais aussi alors qu’une enquête internationale (qu’il faut espérer objective) est en cours, les boites noires de l’appareil étant désormais soumises à examen.
A supposer même que cette enquête montre une responsabilité des ukrainiens pro-Russes, François Hollande et Xavier Bertrand ont à juste titre souligné qu’il n’appartient ni aux États-Unis, ni à l’Otan, ni à tout autre pays, de décider à la place de la France ce que doit être sa politique internationale, en cette occurrence comme en tout autre domaine.
Souhaitons que, malgré le véritable chantage s’exerçant sur la France pour la sommer de mettre fin à ses relations avec la Russie, le Gouvernement français, comme l’opposition, tiendront bon. Si ce n’était pas le cas, c’est alors qu’une manifestation bleu-blanc-rouge devrait se tenir sur les Champs-Élysées pour rappeler nos dirigeants à leurs devoirs.
Jean-Paul Baquiast


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé