J’échangeais sur Twitter avec quelques personnes quand survint une question à laquelle je ne m’étais pas arrêté puisqu’elle ne me concernait pas vraiment à priori.
Je cite :
« F. Goulet : Hey les colonisés au Québec... Cessez d'adorer le nouveau-né Royal... Pensez à vous donner un pays du Québec, au lieu de vous asservir!
C. Fournier : Ça me semble plus facile d'accoucher d'un bébé que d'un pays, mais je ne suis pas une femme...
F. Goulet : Si toutes nos voix pouvaient s'en aller dans le même sens... Les Québécois pourraient accoucher de ce pays…
Michaelangelo : Et tant pis pour la démocratie hein?
S. Daigle : La démocratie n'est jamais bafouée lorsque les peuples peuvent se donner un pays!
Michaelangelo : Et ceux qui n'en veulent pas de ce pays? Qui chérissent être Can.? Doivent-ils quitter?
F. Goulet : Le Canada est un grand pays, il y aura de la place pour ceux qui le veulent
S. Daigle : Les Canadiens auront la liberté de choisir, entre deux pays ouverts et tolérants. »
Cette question des Canadiens résidents au Québec et qui veulent demeurer ici tout en gardant leur citoyenneté canadienne. Quel beau dilemme!
Pourtant à contrario, les Québécois qui ont hâtes de quitter le Canada pour demeurer dans leur pays du Québec ne semblent pas se formaliser avec cette question, légitime pour ceux et celles que ça concerne.
Un événement-choc éveille les consciences
La tragédie du Lac-Mégantic nous a démontré une fois de plus, mais avec encore plus d’acuité, le rôle inutile du gouvernement fédéral qui ne sait pas quelles cartes jouer, ni comment les jouer.
Il exprime sa totale impuissance à gérer cette catastrophe tellement il est déconnecté de la réalité québécoise, ignorant même son rôle de premier responsable en matière de transports ferroviaires.
Par conséquent, de premier responsable de cette catastrophe puisqu’il avait l’obligation de voir à la sécurité des voies ferrées et des marchandises qui circulent dessus. Un lamentable échec du système fédéral.
Ce malaise profond a créé une onde de choc sur l’échelle Richter assez puissante pour faire dire à des journalistes pourtant teints en rouge Canada « que le fédéral a lamentablement échoué devant cette crise ».
L’opération cosmétique de changement de ministre au Transport n’a apporté que la validation de ce que j’exprime ici. Je n’en ai pas contre les individus, mais contre le système qu’ils représentent.
Ce n’est pas mon pays, ni mes valeurs qu’ils véhiculent, alors en quoi me sentirai-je en lien avec eux? Ils représentent, pour moi, la même chose que si un Gouverneur américain venait nous dire ce qu’il entendait faire pour nous à Lac-Mégantic. Ils sont étrangers à mes valeurs, à mes visions de la solidarité, ils sont plus dans le paraître que dans l’être.
La route est tracée
Fort de ces constatations accrues, il ne nous reste qu’un pas à franchir, celui de nous lever debout avec courage et détermination, volonté et résilience, et de prendre notre pays en main. Le pays du Québec!
L’immigration québécoise permettra sans doute, un accueil courtois et chaleureux aux Canadiens, nos historiques voisins et alliés dans plusieurs domaines. Nous ne sommes pas en guerre contre le Canada ni contre ses habitants. Nous revendiquons notre pays, sans contrainte par qui que ce soit, de quelques conditions trop souvent imposées à notre détriment.
Quand la ministre du bilinguisme canadien dit en anglais que l’unilinguisme des juges de la Cour Suprême ne l’indispose pas, je constate encore là que nous ne sommes plus du même pays.
Un bon voisinage harmonieux dans le respect des différentes cultures, ce n’est pas le multiculturalisme à la P.E. Trudeau, mais la souveraineté des deux états divergents, voilà la seule façon de vivre.
La santé politique exige qu’une bonne fois pour toutes, nous nous débarrassions de la schizophrénie canadienne-québécoise. Choisissez votre orientation politique. L’un comme l’autre c’est correct, mais il faut, un moment donné, trancher. Comme le gars sur le quai qui a un pied dans la barque et l’autre sur la rive, il doit décider, sinon il va se retrouver dans l’eau par le milieu.
Les conditions gagnantes
Cette expression m’a toujours fait sourire. Les conditions gagnantes pour qui? Qui doit gagner? Qui doit perdre? Ne serait-ce pas une situation gagnante-gagnante pour tous?
Enfin Québécois, nous serions maîtres chez nous avec toutes les possibilités et toutes les conséquences qui en découlent. Tous les Québécois devraient apprendre le français! Ce serait merveilleux, non?
Enfin, les Canadiens ne seraient plus obligés de subir nos sempiternelles récriminations et pourraient évoluer « as Canadians ».
Fini les relations dominants-dominés, les combats idéologiques sur la place du français dans les institutions du pays, les tribunaux, la fonction publique, etc.
Il y a un gouvernement de trop au Québec, et c’est celui du fédéral!
Lettre aux canadiens craintifs
Propos et réflexions sur l’indépendance du Québec.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2013Hé...
Je vais vous faire penser à quelque-chose...
Le Canada aura bientôt 150 ans. (146 ans)
Les États-Unis auront bientôt 250 ans. (237 ans)
Euh...
C'est parce que pépère Bertrand... Lebon de son prénom...
Ben... Y'étais ici en 1672...
Ça fait 341 ans ça...
Voyez-vous où je veux en venir?
Je sais pas quelle évidence y vous manque...
La guerre de cent ans... on devrait dire 500 ans.
Des milliers de kilomètres plus loin... et ces deux grandes nations n'ont encore rien compris de ce que nous sommes...
Et pauvre de nous... le fil de l'histoire... s'aminci de plus en plus...
Voilà peu de temps que j'ai réalisé l'ampleur de la peuplade dont nous sommes issu...
Et... vous n'avez rien à envier aux peuples asiatiques...
Votre histoire portent d'aussi profondes racines...
Faites vos recherches... et vous découvrirez d'où nous tenons cette modestie nationale...
Nous n'avons pas de mère patrie...
Nous sommes notre propre mère patrie... depuis toujours.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2013C'est l'évidence même!
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2013"Hey les colonisés au Québec... Cessez d’adorer le nouveau-né Royal... Pensez à vous donner un pays du Québec, au lieu de vous asservir !"
Je commence à croire ceux qui disent que l'humain a besoin de rendre un culte à une divinité quelconque.
Depuis que les gens ont abandonné la religion catholique, ils vouent de plus en plus un culte aux décideurs politiques, aux milliardaires, aux vedettes du cinéma et de la chanson et aussi, évidemment, aux rois, aux reines et aux héritiers royaux...
Et j'ajouterais au Système.
Car seul un Système élevé au rang de divinité peut survivre aux contradictions que le Système actuel entretient.
Le Système qui se vante d'être la "liberté même" surveille pourtant tous les citoyens de la planète comme il a été récemment révélé.
En soi, il s'agit de toute une contradiction. Mais le Système semble avoir atteint un statut divin lui assurant la dévotion du plus grand nombre, peu importe ce que le dit Système fait, peu importe aussi les nombreuses contradictions qu'il entretient.
Face au divin, l'objectivité n'est plus possible.
Pendant ce temps, les plus démunis, en particulier, pâtissent de plus en plus dans le Système.
Un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel serait pourtant une solution appropriée pour faire en sorte que tous les citoyens sans exception aient une vie décente et heureuse, comme le réclame d'ailleurs la déclaration universelle des droits de l'Homme.