Les USA veulent se retirer de l'accord nucléaire et en rendre l’Iran responsable

570b01705f59e9bbb019385d37489a6e

Une stratégie dangereuse cousue de fil blanc

Washington tente de faire de l’Iran le responsable de la rupture du Plan global d'action conjoint pour pouvoir sortir de l’accord, a déclaré le 30 juillet le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Selon lui, les raisons des sanctions imposées à l’Iran sont sans rapport aucun avec son programme nucléaire.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que le Président américain, Donald Trump essaye de faire porter toute la responsabilité de la rupture de l'accord sur le programme nucléaire iranien à Téhéran, car Washington ne veut plus respecter les dispositions du Plan Global d'action conjoint (accord signé entre l'Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne afin de déterminer le développement futur du programme nucléaire iranien sous le contrôle rigoureux de l'Agence internationale de l'énergie atomique). A cette fin, les États-Unis ont imposé le 27 juillet de nouvelles sanctions à la République islamique, a-t-il expliqué, cité par l'agence de nouvelles iranienne Mehr.
«Trump et les États-Unis dans son ensemble tentent de sortir de l'affaire nucléaire [le Plan global d'action conjoint, ndlr] en rejetant la responsabilité de son échec sur l'Iran», a souligné M. Araghchi, qui est aussi le principal négociateur iranien sur les questions nucléaires.
Selon le diplomate, parmi les raisons de ces nouvelles sanctions on trouve en vrac les violations des droits de l'homme, le soutien au terrorisme, le développement des programmes de missiles, mais tous ces prétextes ne sont pas liés aux armes nucléaires.
Le projet de loi (sanctions américaines) vise à dissuader tout le monde de faire des affaires avec l'Iran. Donc, les actions américaines violent l'accord nucléaire, car ils sapent le principe de la mise en œuvre de l'accord «dans un esprit de bonne volonté», inclus dans le Plan global d'action conjoint, a t il noté.
Abbas Araghchi a promis que l'Iran préparerait des contre-mesures et que la réponse serait «calculée» et «bien réfléchie», ce qui ne permettra pas à Washington de pousser Téhéran à violer l'accord.
Le Sénat américain a approuvé jeudi 27 juillet la proposition de loi portant sur de nouvelles sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Le document a été soutenu par 98 voix contre deux.
De plus, les Etats-Unis, a annoncé vendredi le 28 juillet la mise en place d'une nouvelle série de sanctions contre le programme de missiles balistiques iranien. Six entreprises contrôlées par le Groupe industriel Shahid Hemmat, qui occupe une place centrale dans le développement du programme de missiles de l'Iran, ont été touchées par les sanctions du Trésor américain. Désormais, les actifs de ces sociétés aux États-Unis sont gelés et les citoyens des États-Unis ont interdiction d'entrer dans des relations d'affaires avec eux.
L'Iran a procédé jeudi au lancement d'une fusée de type Simorgh de fabrication nationale. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont condamné ces actes, sous prétexte qu'ils violent la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Téhéran estime que le programme n'est pas dirigé contre d'autres pays et ne saura donc susciter de préoccupations. De même, l'Iran envisage de poursuivre la mise au point de son programme de missiles et condamne les éventuelles sanctions de Washington à son encontre.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé