Émeute à Brasilia

Les trumpistes font des petits

Démission de Sophie Brochu

Tribune libre

Une véritable marée humaine de partisans de l'ex-président d'extrême droite, Jair Bolsonaro, vêtus de jaune et vert, a pris d’assaut et saccagé les principaux lieux de pouvoir du pays à Brasilia le 8 janvier. Des images impressionnantes qui ne sont pas sans nous rappeler l’invasion du Capitole à Washington par des partisans de l'ex-président Donald Trump en janvier 2021.

De son côté, le nouveau président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a condamné vertement l'invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des «vandales fascistes» et décrété une «intervention fédérale » sur les forces de l'ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. « Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis (...) La démocratie garantit la liberté d'expression, mais elle exige aussi que les institutions soient respectées», a-t-il affirmé. «Ce qu'ont fait ces vandales, ces fascistes fanatiques est sans précédent dans l'histoire de notre pays. Ceux qui ont financé ces manifestations vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques», a insisté le chef d’État.

De toute évidence, le mouvement d’extrême-droite se propage à une vitesse inquiétante un peu partout à travers le monde. Les colonnes du temple de la démocratie sont gravement ébranlées. Les trumpistes font des petits au rythme des sautes d’humeur des manifestants chauffés à bloc qui se rebellent contre les défaites de leur candidat.

Difficile de prévoir jusqu’où ira cette tendance contestataire… Toutefois, un fait en ressort, le mouvement semble solidement enclenché, et seule la répression militaire pourra la stopper...du moins temporairement!

Démission de Sophie Brochu

Une bombe médiatique s’est abattue sur Hydro-Québec. La présidente-directrice générale, Sophie Brochu quittera ses fonctions le 11 avril, exactement trois ans après avoir accepté cette fonction.

«Je suis profondément reconnaissante d’avoir eu la chance d’œuvrer à l’avancement de notre grande société d’État, aux côtés d’une équipe compétente et engagée», a témoigné Mme Brochu par voie de communiqué.

Le cafouillis généralisé lié à la pandémie étant en bonne partie derrière, elle soutient qu’Hydro-Québec se trouve maintenant en bonne posture, munie d’un plan stratégique qui trace la voie de la transition énergétique et d’une situation financière «excellente». Dans cette foulée, le moment est venu pour elle de «passer le flambeau».

«Avec son humanisme, ses qualités de communicatrice et sa vaste expérience du secteur de l’énergie, Sophie laissera une marque qui passera l’épreuve du temps», a souligné la présidente du c.a. d’Hydro, Jacynthe Côté, qui mentionne ses qualités de rassembleuse et loue les réalisations de Sophie Brochu, notamment le plan stratégique, le dialogue engagé avec les communautés autochtones, les contrats d’exportation avec l’État de New York et l’acquisition de centrales hydroélectriques aux États-Unis.

Sophie Brochu a brillamment « défoncé le plafond de verre » en étant la première femme à occuper les plus hautes fonctions d’une société d’État considérée comme un bastion du Québec. Nonobstant le fait qu’il faut respecter sa décision, je n’ai qu’un seul regret, à savoir que sa démission arrive trop tôt.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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