Réaction au billet d'Emmanuelle Latraverse

Aide médicale à mourir

Les potins d’Harry

Tribune libre

J’aimerais revenir sur l’opinion d’Emmanuelle Latraverse parue dans le Journal du 7 janvier 2023 sous le titre « Place à l’année du suicide assisté » Pour développer mon argumentaire, je retiendrai trois extraits du billet de l’autrice.

Primo, je rejoins la définition d’Emmanuelle Latraverse qui écrit que l’aide médicale à mourir étant un droit au Canada pour tout adulte à un consentement éclairé et étant « affecté de problèmes de santé graves et irrémédiables (y compris une affection, une maladie ou un handicap) lui causant des souffrances persistantes qui lui sont intolérables au regard de sa condition ».

Secundo, je m’objecte au sentiment de mélancolie qui semble habiter l’autrice lorsqu’elle déclare qu’« Il fut une époque où la mort était quelque chose de sacré qu’il fallait manipuler avec toute la délicatesse d’un joyau inestimable ». Or, les temps ont changé. Les rites funéraires ont été abrégées. Et la mort est souvent perçu comme une délivrance par les proches du défunt, et tout cela sans que nous perdions le caractère « sacré » de la mort.

Tertio, deux questions me font sourciller. La première, « Mais dans cette course vers une mort digne, quelle réflexion avons-nous consentie sur la valeur de la vie, la valeur de la vieillesse ? » D’abord, le fait de vouloir mourir dans la dignité et la course dont fait mention Mme Latraverse n’ont aucun rapport de cause à effet. Ensuite, pour répondre à l’autrice, je suis plutôt d’avis que ceux qui demandent l’aide médicale à mourir « ont consenti » une longue réflexion sur la valeur de leur qualité de vie et de leur âge avancé. Enfin, oui, Mme Latraverse, l’Alzheimer est une horrible maladie et qu’il ne suffit pas de « bien s’occuper de nos aînés en perte d’autonomie » pour pallier les souffrances horribles auxquelles sont soumises les personnes atteintes de l’Alzheimer.

https://www.journaldequebec.com/2023/01/07/place-a-lannee-du-suicide-assiste

Les potins d’Harry

Rien ne va plus dans la famille royale. À quelques jours de la sortie le 10 janvier des mémoires d’Harry, un livre de plus de 500 pages intitulé « Le Suppléant », des extraits sont étalés dans les médias sur la rupture entre William et Harry. Selon ces extraits du livre rendus publics, le duc de Sussex témoigne, entre autres, de sa frustration à grandir en tant que « suppléant » quand son frère, « l’héritier », est préparé depuis toujours à devenir roi.

Harry semble désormais résolu à rétablir sa «vérité». Et, dans cette foulée, il a décidé de faire fi de la série-documentaire de six heures diffusée sur Netflix en décembre, selon laquelle lui et Meghan règlent leurs comptes avec les médias et la famille royale. Néanmoins, le duc de Sussex assure pourtant vouloir «renouer» avec son frère et son père. Estimant que la balle est désormais dans leur camp, il n’exclut pas de participer au couronnement de Charles III en mai. Encore faudra-t-il qu’il soit invité…

Or, aux cours des derniers jours, des fuites relatives au livre de Harry et qui ne révèlent que des potins anodins auxquels les Britanniques semblent prendre un malin plaisir ont coulé dans les médias. On y apprend, entre autres, que Harry reconnaît avoir consommé de la cocaïne, qu’il a perdu sa virginité avec une femme plus âgée dans un champ à l’arrière d’un pub fréquenté, que William et Kate l’auraient incité à porter un costume nazi lors d’une soirée costumée, que son frère William et lui ont supplié leur père, le roi Charles III, de ne pas épouser Camilla Parker Bowles, en 2005, après la mort de leur mère Diana, que Harry a tué 25 talibans lors de sa mission pour l’armée en Afghanistan alors qu’il était pilote d’hélicoptère, qu’il a été violemment projeté au sol par son frère lors d’une dispute en 2019 au cours de laquelle William aurait traité Meghan Markle de femme « difficile » et « impolie ».

Quoi qu’il en soit, il semble bien que nous devrons attendre la sortie du livre pour y découvrir les véritables tenants et aboutissants de la vie tourmentée du « suppléant ». En attendant, nous devrons nous contenter des potins d’Harry...


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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