Se faire jeter à la figure les termes de ''ceintures fléchées'' en les ridiculisant lorsque nous nous insurgeons contre l'intrusion de chansons anglaises aux spectacles de la Saint-Jean est une injure intolérable.
D'origine amérindienne, les ceintures fléchées servaient de support pour faciliter le transport des lourds ballots de fourrures et de provisions.
Elles furent adoptées par les coureurs des bois canadiens, les trappeurs, les hommes libres des pays en-Haut et les découvreurs de l'Amérique du nord.
Plus tard elles furent teintées du sang des Patriotes.
Ce serait se méprendre que de croire qu'elles soient devenues burlesques au carnaval de Québec. Là aussi elles témoignent de notre identité et elles sont portées avec joie et fierté par les citoyens de la Capitale nationale.
Nous qui sommes les filles et les fils des explorateurs du Nouveau Monde, les descendants de ces miliciens guerriers qui pendant 150 ans , à 1 contre 20 , surent contenir la marée anglo-saxonne de la côte est américaine, revêtus qu'ils étaient de ceintures fléchées, nous refusons l'outrage.
Que les rinopithèque dits singes hurleurs le comprennent bien:
Nous demandons aux membres des partis nationalistes, aux groupes patriotiques et à tous les citoyens prêts à s'impliquer davantage que de simplement apposer leur signature au bas d'une pétition, de faire un geste le soir de la Saint-Jean.
Qu'ils portent la ceinture fléchée, symbole d'un peuple résilient
aux reins solides, d'un peuple qui n'acceptera jamais de perdre son identité ni de mourir.
Qu'ils incitent leurs compagnes, leurs compagnons et leurs enfants à faire de même.
Ce ne sera pas un acte d'agression mais une riposte pacifique et justifiée à l'insulte.
Il n'y a pas de fatalité, il n'y a que la volonté du peuple.
Nous sommes tous des ceintures fléchées.
_ Nous sommes tous des Québécois.
_ Nous célèbrerons tous notre fête nationale en français.
Cet appel citoyen sera répété chaque semaine jusqu'à la veille de la Saint-Jean.
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La Licorne