«Un des buts avoués de la rébellion des Patriotes en 1837-1838 était d'étrangler tous les Juifs du haut et du bas Canada et de confisquer leurs biens.»
D'un trait de plume, toute une génération de Canadiens français est noircie. (...) M. Richler porte cette invraisemblable accusation comme si l'intention des Patriotes d'étrangler les Juifs, aussi bien dans le Haut-Canada que dans le Bas-Canada, était une vérité établie de l'historiographie canadienne. Où donc a-t-il fait cette extraordinaire découverte? La genèse de cette opinion voulant que les Patriotes québécois de 1837-1838 étaient antisémites au point de souhaiter l'assassinat de tous les Juifs à l'horizon est très révélatrice du genre de demi-vérités perpétuées par la perspective néo-libérale de M. Richler et de la nouvelle sensibilité antisémite qui a cours au Canada (...)
La chose importante reste que Richler, et Mason Wade avant lui, ont proclamé qu'un des objectifs des Patriotes était d'étrangler tous les Juifs alors que cette prétention ne s'appuie sur aucune documentation historique valable. Il s'agit d'une calomnie à l'endroit des Canadiens-français et tous ceux qui la perpétuent devraient présenter leur documentation ou alors se rétracter et s'excuser.
* La controverse Delisle-Richler : Le discours sur l'antisémitisme au Québec et l'orthodoxie néo-libérale au Canada
Gary Caldwell, L'Agora, juin 1994, vol 1, no 9
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 janvier 2011À l'opposé de ce que Richler disait, les Patriotes étaient, depuis toujours, attachés à des valeurs civiques et pluralistes. Les Patriotes construisaient un mouvement républicain issu des classes intellectuelles qui chérissait l'idée de faire du Bas-Canada un État autonome afin d'obtenir le droit à une juste représentation de tous les citoyens au sein d'une chambre législative et la formation d'un gouvernement responsable.
Jocelyn Jalette Répondre
1 janvier 2011J'espère que les Québécois boycotteront "le monde de Barney" adaptation de son oeuvre au cinéma. Et ne me parlez pas non plus d'une rue à son nom. Avant de faire ça, rebaptisons la rue Amherst et que Westmount accepte d'appeler René Lévesque son bout du boulevard Dorchester. Ça, c'est juste pour écouter leurs arguments sur Richler !