Le premier ministre François Legault a demandé aux électeurs québécois d’écarter le 20 septembre les trois partis centralisateurs que sont le Parti libéral (PLC), le Nouveau Parti démocratique, le Parti vert, et de favoriser le Parti conservateur (PCC), plus respectueux des compétences provinciales et plus enclin à donner des pouvoirs supplémentaires au Québec.
Je crois que M. Legault aurait dû plutôt inviter les Québécois à voter bleu, tout simplement. Les nationalistes comme moi ne voteront jamais pour le PCC d’Erin O’Toole, autour duquel tournoient toujours les corbeaux Andrew Scheer et Stephen Harper. Les nationalistes comme moi ne peuvent voter que pour un seul parti : le Bloc québécois, un parti souverainiste et plus progressiste que l’autre sur des questions comme l’avortement et l’environnement, notamment.
Si M. Legault espère un gouvernement conservateur minoritaire, il est du reste tout à fait pertinent de voter Bloc, parce que c’est de toute façon dans le ROC que le destin du PCC se jouera. Ce ne sont pas quelque 5 sièges de plus ou de moins au Québec – une vague conservatrice étant inenvisageable, les libéraux étant trop puissants ici – qui feront la différence.
L’appel de M. Legault pourrait malencontreusement favoriser son pire ennemi : Justin Trudeau. Parce que dans les circonscriptions où le Bloc l’a emporté ou perdu de justesse en 2019 face au PLC, c’est ce dernier qui pourrait (cette fois ou de nouveau) l’emporter lundi soir.
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