Les Molson, des Montrealais, des Québécois, ...une longue tradition avec le CH !

Des boss anglais, bien appuyés par Toronto, comme ils veulent qu'on les aime!

Tribune libre

Mais juste avant de se débarasser du club de hockey canadien à vil prix en le vendant à un ami, ils ont construit le centre "Bell", oui Bell comme BCE(Bell Entreprises Compagnie), une compagnie montréalaise qui y a son siège social mais qui brasse de bien grosses affaires à Toronto et en Ontario(on en reparlera tantôt), prenant bien soin de garder 20% des actions du Club, s'assurant ainsi une présence au Conseil d'administration, pour bien savoir ce qui se passe(on ne peut empêcher un coeur d'aimer!).
Ne voilà-t-il pas que l'ami Gillett doit se départir par obligation de son club. Québécor, qui mène une lutte féroce à BCE, manifeste franchement son intérêt, formant un groupe Québécois, très francophone, clairement identifié. Déjà des clameurs se lèvent: On parle de convergence( française celle-là)! À ce moment-là, on n'entend pas encore parler des Molson et de ses partenaires futurs, dont BCE et Woodbridge( société portefeuille de la famille Thomson). Les Molson,pendant ce temps-là, toujours bien installés sur le Conseil d'administration du Club de hockey, bien positionnés pour savoir ce qui se passe, demeurent à l'affût et silencieux.
Déjà le gouvernement québécois se manifeste: il aidera tout groupe québécois qui cherchera à acquérir le Canadien. Plus tard monsieur Raymond Bachand, lors d'un point de presse, précise même que le gouvernement privilégie dans ce dossier des intérêts québécois, des intérêts canadiens.
Tant qu'à parler de convergence, parlons-en donc mais parlons de l'anglaise. En septembre 2000, on annonçait à Toronto que BCE , Thomson Corporation( contrôlée à 73% par la famille Thomson(Ça rime avec Molson),et Woodbridge s'alliaient pour former une nouvelle compagnie qui englobera trois médias: L'imprimé, la radiodiffusion et internet: CTV et The Globe and Mail seront les entreprises phares de la nouvelle compagnie. Sympathico-Lycos et Globe interactive auront la plus grande portée Web au Canada. Cette nouvelle Compagnie prendra effet en 2001 et sera connu comme un géant canadien des médias sous le nom de Bell Globemedia. Son siège social sera à Toronto et elle emploiera 4,000 personnes. BCE en détiendra 70.1% de la propriété, Thomson Corporation 20% et Woodbridge 9,9%. En 2007, coup de théâtre, suite à une restructuration ( La part de BCE, qui était alors de 68.5%, passe à 15%, les autres étant de 40% à Woodbridge Corporation, 25% au Régime de retraite des enseignants et des enseignantes de l'Ontario et à 20% à Torstar(proprétaire du Toronto Star)), Bell Globemedia change alors de nom pour celui de CTV Globemedia.( CF:Communiqués de BCE des 15 septembre 2000) et du 14 décembre 2006). Sur le site de CTV Globemedia, on décrit ainsi cette compagnie: "Principale entreprise canadienne des services multimedias, CTV Globemedia est propriétaire de CTV, le plus grand réseau de télévision au Canada, et du quotidien The Globe and Mail, le plus grand journal "national" canadien(les guillemets sont de moi). CTV détient et exploite 27 stations de télévision traditionnelles au pays et possède une participation dans 32 chaînes spécialisées, notamment la chaîne spécialisée la plus populaire au Canada, TSN. CTV Globemedia est également propriétaire de la division CHUM Radio qui exploite 34 stations de radio à l'échelle du pays, dont CHUM FM, la station FM la plus écoutée au Canada. Les autres investissements de CTV Globemedia comprennent une participation dans Maple Leafs Sports and Entertainment, propriétaire des Maple Leafs de Toronto, des Raptors de Toronto et du Centre Air Canada, ainsi qu'une participation dans Dome Productions, un chef de file nord-américain dans le domaine des installations mobiles de production en haute définition." (Notes de l'auteur soussigné:
1) L'un des propriétaires de CTV, savoir Le Régime de retraite des enseignants et des enseigantes de l'Ontario est également propriétaire à raison de 58.5% de Maple Leafs Sports and Entertainment, lequel est notamment propriétaire, comme déja susdit, des Maple Leafs de Toronto et du Centre Air Canada (Quelle belle ironie, le Canadien propriété d'un groupe dont l'un des membres(BEC) est actionnaire à 15% d'un autre groupe(CTV Globemedia) qui est lui-même propriétaire à 15.4% des Maple Leafs et dont un autre actionnaire(le Régime de retraite des enseignants et des enseignantes de l'Ontario) de cet autre groupe est lui-même propriétaire à 58.5% des dits Maple Leafs et du dit Centre Air-Canada. Y aurait-il un conflit d'intérêt ou un quelconque problème d'éthique quelque part en la demeure?!)
2) CTV Globemedia est également propriétaire de RDS, vous savez cette chaîne française qui retransmet les parties téléviséees du Canadien et qui, aux intermissions, prend un malin plaisir plaisir à interviewer en anglais pendant de longues secondes, qui se transforment parfois en minute(S), les joueurs pour enfin nous résumer en quelques brèves secondes ce qui leur a été demandé et ce qu'ils ont dit.). Quant à BCE, c'est 54.000 employés au Canada, dont 24,000 seulement en Ontario. Par ailleurs quatre milles de ces employés y travaillent au Québec à son siège social de l'Ile-des-Soeurs. En 2009, BCE projetait d'investir 3 milliards au Canada(communiqué émis à Montréal le 30 mars 2009) par cette compagnie, dont la moitiée en Ontario. Elle tire son principal revenu (90%) de Bell Canada, sa propriété à 100%. Ses autres filliales sont: Bell ExpressVu, Bell Aliant(sa propriété à 45%), et CTV Globemedia(sa propriété à 15%).
Finalement, après plusieurs semaines de "quand dira-t-on" sur cette vente du Club de Hockey Canadien et de ce qui l'entoure, nous apprenions, quelques jours avant le dénouement de l'affaire, que la famille Molson a formé un groupe et qu'elle fera une offre, mais aucune précision sur ses partenaires, mais plusieurs spéculations qui s'en suivent. Tant et si bien que, suite à une négociation qui s'est prolongée tard dans la nuit au Centre Bell après un combat de boxe, le groupe Molson aurait arraché la mise, à la dernière minute, au groupe de Bronfman. Mais on ne sait alors toujours rien de ceux qui font partie de ce groupe gagnant. Puis, graduellement, on apprend que la FTQ, par son Fonds de Solidarité y participe mais on ne sait toujours pas pour combien et de quelle façon. Puis BCE confirme qu'elle a une participation minoritaire mais on ne sait pour combien et de quelle façon, puis Woodbridge Corporation de la famille Thomson confirme aussi qu'elle a une participation et l'on ne sait toujours pas pour combien et de quelle façon. Idem quant à la participation effective en poucentage de Molson dans cette propriété? Y-a-il d'autres participations et lesquelles?! Comme le disait Réjean Tremblay dans l'une de ses récentes chroniques, intitulée "Un petit mot sur Leblanc: "J'ai mauditement hâte de connaître la répartition de l'actionnariat du Canadien. J'espère seulement que les Molson sont majoritaires et que le contrôle de l'équipe, après avoir été déporté à Denver, n'est tout simplement pas rendu à Toronto." Eh bien, mon Réjean, avec tout ce que laisse présager le déroulement des choses jusqu'à date, je vais te faire une prédiction: Toi et tes confrères n'avez pas fini, à propos du Canadien, de nous rabâcher et fatiguer les oreilles avec votre phrase à rumeur préférée: Il semble, selon une rumeur en provenance de tel ou tel journal de Toronto, que"bla,bla, bla". Je crois même que ces prochaines années nous l'entendrons de plus en plus souvent.
Et suite à cette annonce, généralement, dans les journaux, chez les journalistes, les politiciens et chez les amateurs, c'est la satisfaction, comme si le Canadien redevenait propriété des Québécois, qui sauraient le remettre au peuple afin qu'il soit un peu plus près de lui, de ses rêves et de ses ambitions. Dans les blogues, c'est comme si le bon Dieu était arrivé et qu'on avait évité le diable avec Québécor et sa convergence. Attention les amis, vous allez vous apercevoir bientôt que la convergence vous ne l'avez pas évitée, mais qu'elle parlera et pensera tout simplement et banalement en anglais et en Canadian. Moi qui pensait que vous en aviez soupé des petits boss qui parlent et pensent en anglais comme leurs pères et arrières grands-pères généralement arrivés avec la Conquête, avec les mêmes idées à notre égard, surtout, même s'ils sont Québécois, lorsqu'ils doivent se rapporter à Toronto et qui, pour cela, penseront plus comme des Canadians que des Québécois! On dirait ma foi que vous aimez cela, que pour vous le bon Dieu est anglais, à moins que toute cette situation ténébreuse vous eusse trompée quant à la réalité. Mais moi j'ai toujours pensé que le bon Dieu pour nous, dans cette affaire, c'était Québécor et que vous avez pris le bon Dieu pour le diable. Je pense que vous êtes encore en train de vous faire avoir, ...comme d'habitude! Vous êtes trop bons! Arrêtez de donner, une fois pour toutes, une chance aux autres pour finalement vous en donner une à vous-autres, une vraie chance!
En passant, les Molson, ce sont les mêmes anglais qui se sont battus pour que la partie de la rivière Godbout, rivière à saumon de la Côte-Nord, dont ils sont propriétaires et/ou sur laquelle ils avaient des droits d'exclusivité, ne soit pas entièrement déclubée et pour qu'ils puissent y conserver en partie leurs privilèges de petits boss anglais. De bien bons Québécois en effet!
GASTON BOIVIN


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6 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    10 juillet 2009

    Et voilà que nous apprenons que les Molsons ne paieront pas d'impôts et de taxes au Québec
    Je crois qu'Ils devait payer 69 millions sur cette transaction de 623 millions

  • Jacques Dubreuil Répondre

    8 juillet 2009

    Bravo pour cet article si richement documenté.
    Moi, ce qui me tracasse, c'est que la plupart du temps, les haut-parleurs québécois sont trop éteignoirs. Cela fait du bien de lire un message qui ne tombe pas dans ce panneau. Mes amis, ne nous contentons plus de répéter les poncifs de l'idéologie canadienne officielle (nous nous souvenons de rien, nous sommes trop petits, en retard...). S'il faut blâmer un groupe oppressant les Québécois, mettons le blâme là où il faut c'est-à-dire sur les envahisseurs de 1760 et occupants depuis. Il est trop facile de dire que les Anglais ne nous ont rien fait. Pour ceux qui recherchent dignité et liberté, il est grand temps de prendre résolument conscience de la source du mal et d'autre part, non seulement de cesser d'écrapoutir les Québécois mais de relever la tête et de bien observer combien nous brillons parmi les meilleurs, comme disait le slogan qui traduisait une réalité si forte que le peuple y a cru.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juillet 2009

    Dans le même esprit
    - Le Canadien vendu à la famille Molson - 3e période - Avant les prolongations
    Les canadianisateurs ont rapatrié les Canadiens au Canada
    Nous reste à rapatrier le CH de Montréal au Québec
    Tribune libre de Vigile 20 juin 2009
    Voir aussi Cyberpresse et ce qui a suivi le dépôt de l'équivalent de ce titre dans :
    - Cyperpresse-Le blogue de François Gagnon- 2009 06 20 -
    Le Canadien vendu: Gillett a fait banco! -
    Édifiant...
    Voir aussi
    - Pétition- jesignequebec.com - 2009 04 22 - Rapatrier le CH au Québec -
    Pour un CHQ-Club de hockey Québécois de Montréal
    - La Presse-2009 06 22-Sophie Cousineau - Le patrimoine des Molson -
    « Ils ont trouvé en BCE et la famille Thomson des alliés dans le club du « anybody but Quebecor».»

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2009

    Et puis? On s'en contre-fiche tu ben du club de hockey? Si la populace s'intéressait autant à la politique qu'au hockey, ça irait peut-être mieux au Québec, simonac!

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2009

    C'est la mondialisation, le CH propriété des Anglais avec des joueurs européens, club de hockey professionnel dans une ligue américaine dont s'identifie le Québécois moyen.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2009

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Québécois sont d'une naïveté, d'une ignorance de leur histoire incommensurables.
    Depuis le début de cette affaire, il était évident qu'il fallait détruire l'un des symboles encore existant, auquel s'accroche les Québécois et surtout les Montréalais. De toute façon, bientôt le sport national québécois sera le soccer européen.
    Les derniers événements (Kovalev à Ottawa) nous confirment que les « boss anglais » font une tentative de créer une rivalité Montréal-Ottawa, parce que Montréal est KO devant Toronto depuis plusieurs années. Ils changent de tactique. À mon avis, l'âme damnée dans ce dossier, c'est Gainey.
    Enfin les Québécois aiment les téléromans, installons-nous parce que nous en avons encore pour longtemps. Réjean Tremblay pourra en écrire un, parce qu'il a tous les éléments cachés du dossier.
    Mais je suis peut-être parano...
    Marie Mance Vallée