RÉFUGIÉS

Les libéraux ne privilégieront pas les yézidis

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Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois

Les conservateurs ont profité d’une rencontre de comité parlementaire pour remettre en question les efforts du gouvernement Trudeau pour accueillir des réfugiés yézidis fuyant les horreurs du groupe armé État islamique. Mais un représentant de l’ONU est venu leur dire que le processus d’asile ne se résumait pas à décider de prioriser un seul groupe ethnique ou religieux.

Invité en comité parlementaire lundi, le sous-ministre adjoint au ministère de l’Immigration Robert Orr a reconnu que le gouvernement fédéral ne répertorie pas les demandeurs d’asile yézidis qui entrent au pays. « Parce qu’on ne répertorie pas les minorités religieuses ou ethniques », a-t-il expliqué, en admettant qu’il ne pouvait du coup chiffrer le nombre de yézidis qui ont trouvé refuge au Canada. « Il y a eu plusieurs yézidis qui ont été acceptés », a-t-il argué.

« Critères indépendants »


Les conservateurs accusent le gouvernement libéral de ne pas en faire assez pour aider cette minorité religieuse, depuis que la commission d’enquête de l’ONU sur les droits de l’homme a conclu que les yézidis étaient victimes d’un génocide perpétré par legroupe EI. L’ONU appelait notamment la communauté internationale à accélérer l’accueil de réfugiés yézidis. Or, pour son programme de parrainage, le gouvernement canadien traite les demandes d’asile qui lui sont transmises par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

La conservatrice Michelle Rempel a talonné un représentant du HCR, afin de savoir si l’organisme accordait quant à lui la priorité aux yézidis. La réponse de Michael Casasola était la même que celle des fonctionnaires : « On accorderait la priorité aux yézidis qui ont été victimes de violence ou de torture, on accorderait la priorité aux yézidis qui sont des femmes en péril », a-t-il fait valoir. Mais l’ONU se base sur des « critères indépendants »,et l’appartenance à une minorité religieuse, ethnique ou sexuelle n’en est qu’un parmi d’autres, a-t-il indiqué.
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