La venue de PKP

Les citoyens de la capitale préfèrent-ils le hockey?

L'intérêt national prendra-t-il le dessus?

Tribune libre

L’arrivée de Pierre Karl Péladeau sur la scène politique québécoise soulève de nombreux commentaires. Toutefois, l’un d’entre eux, à peine effleuré, concerne l’influence que pourrait exercer l’élection éventuelle de PKP au sein d’un gouvernement péquiste sur le « mystère Québec ».
Aux prises depuis des années avec des « stations radiophoniques hostiles » à la cause souverainiste, pour employer un euphémisme, la population de la capitale nationale prêtera-t-elle une oreille aussi attentive au discours souverainiste à saveur économique de M. Péladeau qu’elle l’a fait dans le dossier du nouvel amphithéâtre?
Si oui, je pourrai affirmer que Pauline Marois aura réussi un coup magistral en allant chercher PKP, tout au moins pour l’influence qu’il aura exercée sur l’électorat de Québec et, par conséquent, sur les comtés que sa présence risque de ravir à la CAQ.
Si non, je devrai en conclure que les électeurs de Québec sont davantage intéressés par le retour des Nordiques dans la LNH que par les retombées économiques d’un nouvel amphithéâtre…et que le « mystère Québec » demeure irrésolu!
Julie Snyder derrière PKP
À mon avis, je crois que le parti québécois et les Québécois doivent une fière chandelle à Mme Julie Snyder qui a été probablement une des raisons importantes qui a influencé la décision de Pierre Karl Péladeau de se présenter comme candidat pour le PQ.
Souvenons-nous que Mme Snyder avait supporté avec énergie Mme Marois aux élections de septembre 2012, peut-être par solidarité féminine, mais aussi à cause de ses convictions contre l’intégrisme islamiste et de la promesse du PQ de présenter aux Québécois une charte de la laïcité dans un premier mandat s’il était élu.
À cet égard, il est bon de se rappeler aussi que Mme Jeannette Bertrand a déjà déclaré que c’est Julie Snyder qui l’a approchée pour lui soumettre l’idée de créer le mouvement des Jeannette qui, encore aujourd’hui, continue de placer le débat sur la charte des valeurs à l’avant-scène de la campagne électorale.

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mars 2014

    De la Mauricie, Québec est souvent perçu comme la ville des "Elvis Gratton", de ce personnage représentant le Québécois typique dont Pierre Falardeau a si bien fait le portrait: complexé, honte de son identité, préférerait être un Américain anglo-saxon etc...
    Autrement dit, beaucoup de gens à "Quebec City" n'ont pas d'autre identité que celle que peut conférer le Système, c'est à dire une identité basée sur l'épaisseur de leur portefeuille, sur leur statut social et sur leur utilité au Système sans aucune identification à une ethnie spécifique et à une culture spécifique.
    Bref, le Système a réussi son travail d'effacement de l'identité nationale, ethnique et culturelle à Québec pour remplacer le tout par l'identité unique de producteur-consommateur devant répondre aux besoins du marché pour sa survie.
    Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que des gens ayant ce genre d'identité-Système préfèrent le hockey.
    Pour conclure, la perte de l'identité est effectivement un signe de la décadence de notre civilisation. Et on sait ce qui est arrivé à certaines civilisations en déclin comme la civilisation de l'Atlantide et la civilisation du temps de Noé. Elles ont été emportées par des catastrophes naturelles.
    À voir la météo de plus en plus extrême partout dans le monde, je crois que notre civilisation sera emportée de la même façon.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    11 mars 2014

    «Si non, je devrai en conclure que les électeurs de Québec sont davantage intéressés par le retour des Nordiques dans la LNH que par les retombées économiques d’un nouvel amphithéâtre…et que le « mystère Québec » demeure irrésolu!»
    Je dois malheureusement vous avouer que pour une bonne partie de la population, ici, le retour des Nordiques semblerait être la seule chose, ou à peu près, qui les intéresse... Et ceux d'entre nous qui veulent se donner un pays sont vus comme de maudits séparatisssssses.
    Le mystère en question existe bien, immuable, même aux yeux de bien des souverainistes habitant la Vieille Capitale.