Le vice-roi toujours en fonction, et le Québec à la dérive

Sommes-nous devenus nouilles à ce point ?

Tribune libre

Pour un républicain d’origine européenne comme je le suis, le refus de l’opposition de discuter la motion du ministre des Affaires intergouvernementales concernant les plus récentes manigances fédérales envers le Québec est renversant.
Qu’on reste bouche cousue devant une telle insulte me laisse pantois. Nous n’avons que nous-mêmes à blâmer pour être coincés éternellement dans cette confédération canadienne insensée, tigre de papier, château de cartes.
Quelle sorte d’Assemblée Nationale bidon accepterait de ne même pas évoquer l'impertinence de ces tralalas aux relents colonialistes que sont les vice-rois, gouverneur généraux et autres lieutenants-gouverneurs ?
Quel peuple lâche et inconscient se laisse dicter les conditions sous lesquelles on peut discuter les fondements même de notre société ?
Sommes-nous devenus nouilles à ce point ?
Notre devoir, notre salut, notre existence même, dépend de notre volonté de sortir de ce carcan fédéral Canadianpour évoluer vers une république indépendante.
Christian Rioux dans Le Devoir n’est pas fou lorsqu'il dit : « L’idée républicaine est simple. On pourrait la résumer en disant qu’avant d’être un francophone, une femme, un immigrant, un consommateur, un étudiant ou un chrétien, on est d’abord un citoyen ».
Et un citoyen possède une conscience, le droit de vote, et il n’a pas peur.


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3 commentaires

  • Danièle Fortin Répondre

    11 novembre 2012

    Je le dis sans détour, sans mettre de l'avant l'idée de république, son idéal, ses principes et ses valeurs, l'indépendantisme au Québec se dirige vers un mur et solide en plus.
    L'article de Chriatian Rioux auquel M. Boardman fait référence ici concerne le dernier ouvrage de Marc Chevrier :« La République québécoise, hommages à une idée suspecte ». Une somme à lire de toute urgente.
    http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/republique-quebecoise-2161.html
    -

  • Jean Lespérance Répondre

    11 novembre 2012

    Vous avez entièrement raison. Un citoyen, ici, ça n'existe pas. Le mot existe, mais le titre, non. Voilà pourquoi j'ai voulu donner de la valeur au titre pour conscientiser les gens. On peut éveiller la conscience, la donner, non.
    Si on vous accorde des droits et des privilèges en échange de devoirs et de responsabilités, ça vous oblige à accepter ou à refuser. Si on ne vous offre rien, vous ne vous posez pas de questions. Les rois ne proposent pas, ils décident et le peuple obéit.
    L'idée de république, c'est d'abolir la monarchie. Nous sommes restés à l'idée de monarchie. Nous sommes dans un système infantilisant où les rois de chaque province décident de ce qui est bon, salutaire pour le peuple.
    Le peuple vote pour des monarques qui bien sûr une fois au pouvoir n'en font qu'à leur tête, c'est ça la confédération. Notre monarque à nous, a dit non en 1982
    au faux rapatriement des pouvoirs, mais les autres monarques ont tous dit oui.
    C'est un faux rapatriement de pouvoirs car dans la réalité, le peuple n'a pas obtenu plus de pouvoir.
    C'est le même système qui se répète au provincial, élus, les chefs imposent la ligne du parti, la loi du chef.
    Notre seul pouvoir dans ce système monarchique, ce sont les référendums populaires, un pouvoir de réaction et non de décision, de participation.
    Je veux réinstaurer ou instaurer le titre de citoyen et
    c'est pourquoi j'ai conçu le projet de loi citoyen, on peut être en désaccord mais je crois que ça serait un pas dans la bonne voie. Alors allez donc voir: projetsdeloi.com.
    Tous les bonhommes en uniformes avec leurs parades devraient servir d'ouverture aux spectacles du Cirque du Soleil. Ah! Si Guy Laliberté le veut...

  • Archives de Vigile Répondre

    11 novembre 2012

    Monsieur Boardman
    Il y a longtemps que j'ai réglé ça dans ma tête cette inféodation, cette soumission collective du peuple québécois envers les autorités "canadian". Pas surprenant que les Québécois souffrent d'un gros problème d'identité nationale, d'un dédoublement de personnalité avec ce bilinguisme et ce multiculturalisme institutionnalisés. En plus, nous payons en double pour les mêmes services; nous sommes tellement riches au Québec!
    Il n'y a qu'une solution pour régler ce problème et ça passe par l'indépendance du Québec. Qu'attendent les dirigeants péquistes pour l'expliquer et la vendre aux Québécois? Avec le gouvernement pourri de Harper, ce ne sont pas les occasions qui manquent pour nous rapprocher de cette indépendance.
    André Gignac 11/11/12