«Le TTIP c’est la mort»: plus de 100 arrestations à Bruxelles lors d’une marche contre le traité

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La mondialisation contestée durement à Bruxelles



Au moins 100 personnes ont été arrêtées dans la capitale belge, où des centaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre le TTIP, ou TAFTA, un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’UE en cours de négociations.


La circulation a été paralysée jeudi à Bruxelles, alors que plus de 600 activistes ont bloqué le trafic devant la plateforme du sommet des dirigeants de l’UE en signe de protestation contre le Traité de libre-échange transatlantique (TTIP en anglais).


Les protestataires brandissaient des pancartes et scandaient des slogans tels que «Arrêtez le TTIP, arrêtez l’austérité» et «Nos excuses pour les dérangements. Nous essayons de sauver la planète», en marchant dans le quartier Schuman. «TTIP c’est la mort», pouvait-on lire sur l’une des pancartes. Un groupe de manifestants a installé un ballon géant en forme de cheval de Troie, pour symboliser l’accord en préparation.








Après avoir assisté à des concerts et des discours sous la pluie glaciale dans les rues bruxelloises, les participants se sont dispersés autour des bâtiments de la Commission européenne, où les législateurs se réunissaient pour aborder la question de la crise migratoire en Europe. Un groupe de quelque 150 manifestants s’est approché des casernes de police, bloquant ainsi la sortie de leurs véhicules.





Pour empêcher la foule d’importuner le travail des hommes politiques, les forces de sécurité ont effectué arrêté 105 personnes, dont 30 activistes espagnols. Les manifestants ont été rapidement relâchés.





«Notre objectif était de les empêcher de bloquer l’entrée au sommet aux dirigeants européens», a déclaré le porte-parole de la police bruxelloise Christian De Coninck, cité par RTL.





Réunis à l’appel de l’Alliance D19-20, composée d’agriculteurs, membres des syndicats CSC et FGTB et représentants de plus de 60 organisations de volontaires, les manifestants ont été rejoint par environ 120 membres des Euromarches de l’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce, soucieux d’exprimer leur mécontentement.


«Le but de la Commission européenne est de ratifier la CETA (l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada) et de conclure les négociations sur le TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement) vers la fin de cette année. L’opposition des peuples d’Europe à ces traités n’a jamais été aussi forte, dans une vraie tradition démocratique, contre la destruction de nos droits via l’austérité et les accords de libre-échange», lit-on dans la déclaration de l’Alliance.





Le 11ème round des négociations sur le TTIP est prévu la semaine prochaine à Miami, aux Etats-Unis, où les délégations devront discuter des mécanismes d’accès aux marchés. Le 12ème round devrait avoir lieu à la fin du mois de janvier ou au début de février, avec l’objectif de résoudre toutes les difficultés et conclure le traité avant la fin du mandat de Barack Obama.


Le TTIP vise à créer la plus important zone de libre-échange dans le monde, en réduisant les barrières au commerce entre les Etats-Unis et l’Union européenne. L’accord, qui est en train d’être négocié en secret, affecterait plusieurs questions dont la réglementation de la sphère bancaire, les standards des produits d’alimentation et la législation écologique.





D’après les opposants, cet accord aboutira à la baisse des standards à travers l’UE dans un nombre de sphères, dont les standards sociaux, écologiques et de consommation. Les activistes adoptent une position particulièrement intransigeante quant à l’agriculture à l’OGM, vu que le traité pourrait permettre aux compagnies américaines de contourner les loi européennes et vendre des produits OGM en Europe.


Ce weekend à Berlin, une protestation anti-TTIP a rassemblé des centaines de milliers de participants, qui ont pris la rue à l’appel des syndicats, des groupes d’activistes écologiques, des organisations caritatives et des partis d’opposition. Environ 250 000 manifestants ont marché de la gare centrale vers le parlement national, d’après les organisateurs, alors que la police berlinoise a affirmé qu’ils n’étaient que 150 000 personnes.










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