La loi 1 sur l'intégrité en matière de contrats publics

Le recto et le verso

Où êtes-vous M. Brière?

Tribune libre

Compte tenu du ralentissement « inégalé » dans l’octroi des contrats publics, l’Association des constructeurs de route et de grands travaux du Québec, déplore une situation qui affecte, selon elle, les échéanciers et augmente le coût des projets.
Il est inévitable que la Loi sur l'intégrité en matière de contrats publics ait des répercussions sur les délais dans le lancement de grands travaux routiers. Toutefois, c'est le prix à payer pour remédier à des années de laxisme du précédent gouvernement libéral et défaire un système érigé au détriment des contribuables québécois. À cet effet, j’incite le gouvernement Marois à garder le cap sur ses objectifs.
Avant de vociférer contre la loi 1, de décrier qu'elle impose des délais supplémentaires dans le lancement de grands travaux et qu'elle peut ainsi entraîner des pénalités, et conséquemment des coûts plus élevés dans le cas où un échéancier est repoussé, nous avons avantage à nous rappeler tout ce que les contribuables québécois ont dû payer en trop, que ce soit en argent ou en réputations entachées parce que des entrepreneurs, des professionnels et des élus ont contourné sans scrupule les règles et les lois.
Des « enveloppes brunes » de 2% à 3% distribuées à profusion ici et là ont fini par coûter très cher aux Québécois, les témoignages à la commission Charbonneau démontrant avec « éloquence » que les contribuables ont à maintes occasions été floués cavalièrement.
Par contre, l’envers de la médaille occasionne des répercussions sur les échéances compte tenu que les entreprises doivent d'abord obtenir l'autorisation de l'Autorité des marchés financiers (AMF) avant de contracter avec les municipalités, le gouvernement et les sociétés d'État, des effets qui peuvent même se faire sentir à l'extérieur du Québec. En effet, qui offrira un contrat à une firme québécoise qui ne passe pas le test de l'AMF?
Pour pallier ces délais, l'AMF et l'UPAC doivent donc disposer des ressources nécessaires pour procéder rapidement et efficacement aux vérifications qu'impose la nouvelle loi sur l'intégrité. Actuellement, le délai est d'une quarantaine de jours, selon l'AMF, une situation qu’elle juge raisonnable si on considère le fait que le gouvernement doit redonner confiance au public et forcer les entreprises qui veulent faire des affaires avec les organismes publics à assainir leurs pratiques et à se doter d'un véritable code d'éthique.
Face à ces objectifs nécessaires dans le contexte de collusion et de corruption révélé par la commission Charbonneau, autant les entrepreneurs que les utilisateurs devront « prendre leur mal en patience » s’ils désirent que chacune des parties retire sa juste part qualité/prix.
Où êtes-vous M. Brière?
Il y a 350 ans cette année, en 1663, le Séminaire de Québec, première désignation de l’Université Laval, voyait le jour…un 350ième qui devrait être souligné en grandes pompes! Pourtant, aucune commémoration de cet anniversaire historique n’est organisée.
Je présume que le recteur Denis Brière est trop occupé à tenter d’équilibrer son budget en ces temps de difficultés financières. Par ailleurs, un petit coup d’œil du côté de l’histoire aurait apporté un air bénéfique à un climat qui souffre de continuelles perturbations par les temps qui courent, d’autant plus que l’enseignement de l’histoire nationale soulève actuellement de vives passions! Monseigneur François-Xavier de Montmorency Laval, ça vous dit quelque chose, M. Brière?
En terminant, à l’occasion de mon 500ième article paru sur cette tribune, je m’en voudrais de ne pas remercier sincèrement les responsables de vigile.net pour m’avoir ouverte grande leur porte en acceptant de publier mes articles, sans oublier tous les vigiliens qui m’ont suivi dans mon cheminement depuis le 9 janvier 2011.
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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