Retour sur la campagne référendaire de 1995

Le ralliement anglo-canadien du 27 octobre-30 octobre 1995

Était-ce légal?

Tribune libre

En pleine campagne référendaire, qui se tenait du 3 au 30 octobre 1995, ou, plutôt, trois jours avant sa fin, une cohorte de 10 000 Canadiens anglais venus des tréfonds du Canada, soit de Colombie-Britannique, de Nouvelle-Écosse, d'Ontario et d'autres provinces, sont venus manifester CONTRE l'indépendance du Québec dans NOS rues de Montréal, en plein Centre-Ville!
Source: http://archives.radio-canada.ca/emissions/697-12188/page/11/
Quoi de plus vicieux et déplacé? On retrouve bien dans ce rassemblement le profond mépris qu'a toujours eu le gratin anglophone du reste du Canada pour le Québec! Et dire qu'ils avaient l'odieuse prétention de venir manifester PAR AMOUR POUR LES QUÉBÉCOIS! Cela confirme que certains anglos nous prennent vraiment pour des idiots! Non, mais! Il n'y a qu'à regarder 1 semaine auparavant, ou 1 mois, ou 1 an, ou 10 ans pourquoi pas, les agissements des politiciens canadiens anglais pour voir qu'ils se moquent de nous et qu'ils tentent vicieusement de manipuler nos nobles sentiments. Selon moi, c'est une des choses les plus inacceptables qui soit arrivé au Québec récemment.
Jean Chrétien aurait été celui qui aurait mis en branle ce rassemblement, qui aurait consulté les Premiers Ministres des autres provinces, qui aurait organisé un réel programme pour que tout tombe à point, 3 jours avant la fin, afin de, manifestement, orienter le choix des indécis sur la question de l'indépendance du Québec.
Autre chose encore plus tordue, tous les voyages des Canadiens anglais pour Montréal ont été, pour la grande majorité, financés par le Parti Libéral du Canada! Autrement dit, n'importe quel Ontarien pouvait venir dire son point de vue (que personne ne voulait entendre) sans payer, ou presque, un sous. Selon Lucien Bouchard et Jacques Parizeau, cet événement est illégal d'après la loi référendaire québécoise. Et pourtant, ils en ont fait fi...
Source: http://archives.radio-canada.ca/emissions/697-12188/page/11/
La question, aurions-nous remporté le référendum sans ce rassemblement anglo-canadien? Qu'en pensez-vous?


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3 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    17 mars 2011

    «Selon Lucien Bouchard et Jacques Parizeau, cet événement est illégal d’après la loi référendaire québécoise. Et pourtant, ils en ont fait fi...».
    Nos amis d'Ottawa, ont dit que cela n'allait pas contre les lois canadiennes, alors au mépris des lois de notre état à nous, ils sont allés de l'avant, avec cette grosse manifestation bidon, ce «love-in» de Canadiens anglophones, dont j'ai vu certains être interpellés par des francophones d'ici... sans rien comprendre de ce que les Québécois en question voulaient leur dire!
    Est-ce qu'au fond, nous aurions pu leur ordonner de mettre fin immédiatement au «love-in», sous peine d'être arrêtés par la police? Si oui, les autorités de chez nous, auraient dû le faire, question de montrer à ces Canadiens unilingues anglophones, qu'on ne badine pas avec les lois de l'état Québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2011

    Le référendum a été perdu par 50 000 votes. Il est certain qu'une lutte à l'arraché qui laissait prévoir une victoire du oui a obligé le bunker à Ottawa a travaillé jour et nuit à l'organisation de ce défilé monstre. On n'avait plus le temps de saturer l'espace médiatique autrement. Nous savons que l'événement a été conçu après avoir considéré les résultats du pointage dans l'ensemble des régions du Québec. Étrange ce ttre de "défilé de l'amour". On croirait avoir affaire à une institution pastorale. Est-ce que cela annonce une nouvelle façon de gouverner entre pasteur et troupeau un domaine, une principauté? Déjà le Canada se présentait comme une direction spirituelle, un antidote contre le crypto fascisme et le repli sur soi.Plusieurs Québécois ont préféré croire que l'amour annonçait une nouvelle forme de rapports et une nouvelle structuration politique.
    André Savard

  • François A. Lachapelle Répondre

    16 mars 2011

    Le Canada actuel est le produit d'un détournement de l'histoire: il est passé de 1867 avec deux peuples fondateurs au multiculturalisme de la loi constitutionnelle de 1982 avec la Charte des droits de Trudeau.
    Le Canada actuel sur la scène internationale est un pur produit de messages publicitaires à répétition à coups de millions$ chaque année: il faut sauver une image avec la veste rouge de la police fédérale montée sur son cheval et les chefs indiens surmontés de leur chapeau à plumes.
    L'entrée de Terre-Neuve dans le Canada en 1949 est une autre arnaque à l'anglaise: le fait accompli a préséance sur l'éthique et la vérité. Après un référendum à 2 tours en juin et juillet 1948, il est possible que le résultat final 52%-48% était en fait en faveur de l'indépendance de ce dominion anglais. Les quelques fonctionnaires anglais responsables du déroulement du référendum auraient tout simplement inversé les résultats. Les bulletins ont rapidement été détruits dans le mois qui a suivi le 2e tour.
    L'interprétation centralisatrice de tous les pouvoirs entre les mains des fonctionnaires à Ottawa est un détournement de la volonté des 4 provinces fondatrices du Canada de 1867. Toutes les institutions canadiennes sont organisées pour occuper tout le terrain avec des milliards$ en budget.
    Les consciences des québécois qui travaillent comme fonctionnaires fédéraux sont achetées par des salaires très supérieurs aux salaires équivalents payés à des fonctionnaires provinciaux. Ils sont des milliers de québécois à garder le silence pour garder leurs hauts salaires.
    Vous lisez le Jugement de la Cour suprême de octobre 2009 signé par le Juge Louis LeBel concernant les écoles passerelles au Québec: le Juge impose des critères de sélection aux fonctionnaires du Québec qu'il n'applique même pas dans son propre raisonnement.
    Vous prenez le président Michael BINDER de la CCSN, la Commission canadienne de sûreté nucléaire, qui fait la promotion du nucléaire au lieu de s'imposer un devoir de réserve sur les débats qui ont lieu dans la société entre les pour et les contre le nucléaire. La promotion est affaire de l'agence Énergie Atomique du Canada Limitée (EACL) et non de la CCSN.
    On pourrait allonger la liste de l'esprit "rouleau compresseur" des agents fédéraux envers les aspirations des provinces. Pourtant, les plus beaux traits de personnalité du Canada viennent de ses provinces et non de l'hypocrite uniformité canadienne.
    Félicitations à Gabriel V. de revenir sur cette manifestation tenue à Montréal le vendredi, 27 octobre 1995: j'étais présent le midi à la Place du Canada.