Le président Macron envisage un référendum à l’issue du grand débat

D2ac74a4595ddc245b99af479e7e4124

Enfumage macronien : une manœuvre politicienne pour arrêter la contestation de son régime


Le président français Emmanuel Macron, qui poursuivra lundi le « grand débat national » directement en banlieue parisienne pour sortir de la crise des « gilets jaunes », pourrait envisager la tenue d’un référendum, selon la presse. 


Selon le Journal du dimanche citant les confidences de ses proches, le chef de l’État qui tente de reconquérir l’opinion après deux mois et demi de fronde sociale et de manifestations tous les samedis, serait tenté de convoquer une telle consultation le 26 mai, en même temps que se tiendront les élections européennes. 


La - ou les questions - proposée aux Français lors de cette consultation pourrait notamment porter sur des sujets institutionnels, comme la réduction du nombre de parlementaires, la reconnaissance du vote blanc ou la limitation du cumul des mandats dans le temps. 


« Tout est sur la table, mais rien n’est décidé », a réagi dimanche l’entourage du président auprès de l’AFP. 


Jeudi, M. Macron a confié à plusieurs journalistes que la question d’un référendum « fera partie des sujets discutés » et « doit être cogité ». 


« Il n’y a aucun tabou, aucun interdit pour le chef de l’État, mais il faut évidemment attendre la fin du débat avant d’envisager quoi que ce soit », souligne le ministre Sébastien Lecornu, coanimateur du grand débat, dans le quotidien régional Ouest France dimanche. 


« Le président de la République n’exclut rien, mais n’a pas pris sa décision », a pour sa part déclaré la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro. 


Après quatre premières rencontres en forme de standup, Emmanuel Macron se rend lundi à Evry-Courcouronnes, à une trentaine de kilomètres au sud de Paris, avec environ 300 élus et représentants d’associations. Jeudi, il ira à la rencontre des jeunes qui ont jusqu’à présent largement boudé ces rencontres. 


L’organisation de débats publics partout en France sous l’égide des mairies est une réponse des autorités à la crise des « gilets jaunes », mouvement social contre la politique fiscale et pour la défense du pouvoir d’achat en cours depuis le 17 novembre. Les premières rencontres ont débuté mi-janvier et s’achèveront mi-mars.