Dans l'affaire Benalla, "le responsable c'est moi", a affirmé mardi le président français Emmanuel Macron devant des députés de la majorité, disant avoir ressenti les "actes du 1er-Mai" de son collaborateur comme "une trahison", selon des propos rapportés.
"Ça n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français", a déclaré M. Macron devant des élus et plusieurs membres du gouvernement.
Selon un sondage mardi, 75% des Français souhaitent qu'il sorte publiquement de son silence suite à l'affaire Alexandre Benalla, du nom de son collaborateur de l'époque filmé violentant des manifestants le 1er mai à Paris.
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"La République exemplaire n'empêche pas les erreurs. S'ils cherchent un responsable, le seul responsable, c'est moi et moi seul. C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction", a poursuivi le président, toujours selon des propos rapportés, alors qu'à l'Assemblée comme au Sénat, des commissions d'enquête sont en cours.
"Personne dans mon cabinet n'a jamais été soustrait aux lois de la République. Jamais", a aussi assuré M. Macron, qui s'est exprimé pendant "une bonne demi-heure" devant "beaucoup" de monde, selon un élu.
Au sujet de M. Benalla, le président a aussi affirmé ne pas oublier "qu'il a été un militant très engagé pendant la campagne", mais a dit avoir "ressenti les actes du 1er-Mai comme une déception et une trahison".