Le PQ... un parti moribond

Il n'a guère d'autre choix que de procéder à une cure de rajeunissement...

Tribune libre


La machine à rumeurs de putsch à l’égard de Pauline Marois et de course à la chefferie du PQ est repartie. À mon sens, la chef du parti québécois y a contribué fortement en maintenant son plan de gouvernance souverainiste rétrograde et avilissant.
Toutefois, force nous est d’admettre que le PQ souffre depuis longtemps d’une aigreur, d’une amertume irritable liée à ses déceptions et ses échecs et vit une rancœur viscérale qui a atteint ses racines profondes, particulièrement depuis l’échec du référendum de 1995.
En plus d’être profondément aigri, le PQ n’a pas su adapter son discours à la nouvelle génération, il s’est laissé allé dans les méandres de la tergiversation et n’a pas su soigner ni entretenir son option fondamentale, à savoir la souveraineté du Québec. Le PQ s’est laissé contaminer par le pouvoir et, petit à petit, il s’est éloigné de sa base, de ses militants.
De porte-étendard de l’élan nationaliste qu’il avait su insuffler sur le Québec à sa création, le PQ est devenu un repaire de carriéristes pour qui la souveraineté de la nation québécoise passe loin derrière leurs intérêts personnels.
Les militants et les sympathisants du PQ, tels des immigrants dans leur propre pays, se cherchent des repères pour se reconnecter avec leurs origines, avec leurs racines qui s’assèchent dans un sol aride, faute de sève souverainiste pour les abreuver.
Face à cet état moribond, le PQ n’a guère d’autre choix que de procéder à une cure de rajeunissement…il doit absolument effectuer un retour aux sources en se ralliant aux forces indépendantistes émergentes au Québec et constituer un pôle d’attraction majeur qui saura mobiliser ceux et celles qui n’attendent que ce souffle de vie pour redonner à ce parti sa véritable raison d’être.
Toutefois, et c’est là mon opinion personnelle partagée par plusieurs, je crois que, pour arriver à réussir cette mobilisation, le PQ devra se donner un nouveau chef, doué d’un charisme rassembleur, imbu de la mission de remettre l’option souverainiste sur ses rails et de la promouvoir en priorité, peu importe les voix discordantes étapistes et à saveur de conditions gagnantes qui pourraient s’élever dans le parti.
À ces conditions, je me rallierai derrière ce parti…mais seulement à ces conditions!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2031 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    27 octobre 2011

    @Yves Rancourt
    Vous dites:
    "Et puis, je vous lance un défi : nommez-moi une seule personne répondant aux critères que vous lancez. Personnellement, je n’en vois aucune."
    Voici les critères auxquels vous référez:
    "Le PQ devra se donner un nouveau chef, doué d'un charisme rassembleur, imbu de la mission de remettre l'option souverainiste sur ses rails et de la promouvoir en priorité, peu importe les voix discordantes étapistes et à saveur de conditions gagnantes qui pourraient s'élever dans le parti."
    S'il n'existe aucune personne dans le PQ actuel qui réponde à ces critères minimum pour accéder à notre indépendance, nous devrons aller voir ailleurs...Et si nous ne trouvons pas ailleurs, il vaudrait mieux abandonner l'idée de le nation québécoise!
    Je ne peux pas m'imaginer que, dans toute cette émergence souverainiste, il n'existe pas quelque part une femme ou un homme "doué d'un charisme rassembleur, imbu de la mission de remettre l'option souverainiste sur ses rails et de la promouvoir en priorité"!

  • Yves Rancourt Répondre

    27 octobre 2011

    C'est désolant de voir une personne de toute apparence avisée contribuer à alimenter le débat sur le leadership du PQ, sur la seule base d'un article de Denis Lessard de La Presse de Power, ennemi numéro un du projet d'indépendance du Québec.
    Il faudrait être naïf pour croire qu'un nouveau chef, répondant aux critères que vous énoncez, pourrait davantage trouver grâce aux yeux de cette presse fédéraliste, qui ne vise qu'une chose: tuer le PQ pour qu'on n'entende plus jamais parler du projet d'indépendance du Québec. Je vous rappelle qu'il y a 5 mois à peine, madame Marois et le PQ étaient très en avance dans les sondages et on parlait de 80 comtés à la prochaine élection. C'est à partir de ces sondages inquiétants pour l'adversaire fédéraliste qu'on a commencé à miner sa crédibilité et celle de son équipe dans les médias, souvent sur la base de simples rumeurs de dissension ou de présumées erreurs, ce qui a conduit à un mouvement de panique au PQ et aux démissions que vous savez.
    Si on continue de jouer le jeu de l'adversaire, c'est certain que ce sera bientôt la fin de notre beau rêve collectif. Et puis, je vous lance un défi: nommez-moi une seule personne répondant aux critères que vous lancez. Personnellement, je n'en vois aucune.
    Salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 octobre 2011

    Le coup de mort du PQ serait le passage des députés de Lanaudière dans le camp Legault.¸
    NT