Politique québécoise

Le PQ peut-il remonter la pente?

Tribune libre

D'entrée de jeu, n’eût été d’un mode de scrutin déficient à bien des égards, lors du dernier scrutin, le Parti Québécois (PQ) de Paul St-Pierre Plamondon, en récoltant quelque 14% du vote exprimé, aurait fait élire plus de trois députés.

Par ailleurs, il est indéniable que, plus la campagne avançait plus le PQ recueillait des intentions de vote dans les derniers sondages, à tel point qu’il a fini la course à égalité avec le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS), soit autour de 14% des suffrages exprimés qui eux ont fait élire respectivement 21 et 11 députés?!

Sur un autre plan, la saga menée par Paul St-Pierre Plamondon eu égard à l’obligation de prêter serment d’allégeance à Charles III a contribué sans contredit à sonner l’alarme entre les murs de l’Assemblée nationale à tel point que le ministre de la Justice, Simon Jolin Barrette, s’apprêterait à déposer un projet de loi à l’effet que le serment au roi deviendrait facultatif… ce qui est, à mon sens un petit pas dans la bonne direction.

D’un autre côté, aux yeux de plusieurs observateurs de la scène politique québécoise, le chef du PQ a été celui qui a mené la meilleure campagne électorale. Et parmi les faits d’armes que l’on peut lui attribuer, on ne peut passer sous silence le fait qu’il ait placé, dès le départ, l’indépendance du Québec au centre de sa campagne, une stratégie qui avait été reléguée dans le placard par plusieurs de ses prédécesseurs.

À mon sens, Paul St-Pierre Plamondon a réussi, à force de convictions et de détermination, à redonner un nouveau souffle à la cause de l’indépendance du Québec. La table est mise,ne reste plus qu’à remobiliser les « purs et durs » et à mobiliser ceux qui sont tentés par l’aventure emballante menant éventuellement à la souveraineté du Québec… Et 2026 pourrait causer de grandes surprises!


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Luc Archambault Répondre

    14 novembre 2022


    « La table est mise,ne reste plus qu’à remobiliser les « purs et durs » et à mobiliser ceux qui sont tentés par l’aventure emballante menant éventuellement à la souveraineté du Québec… »



    Nous sommes d'accord. Mais COMMENT s'assoir à la table dans l'UNOIN de toutes les forces démocratiques citoyennes et politiques du Peuple Souverain du Québec ? Tout ce qui a été fait pour l'instant n'y est pas parvenu. Comment remobiliser les partisans et mobiliser Le Peuple ce faisant !?


    Pour répondre à cette question, il faut répondre à la question posée par Jacques Parizeau dans son discours historique de clôture des IPSO du 6 juin 2009 ? ( Discours qu'il faut lire et relire attentivement tant il pose les jalons de l'action à entreprendre et cela, de manère toujours actuelle de 2009 à 2022...


    J'y étais, et le hasard a voulu que je lui pose la dernière question de la période de question. Ensuite, après différents échanges avec les gens qui se pressaient autour de lui, il a demandé qui pouvait le mener en voiture dans le nord. J'ai levé la main... et... je lui ai donc servi de chauffeur pour le ramener au nord de la ville pour rejoindre sa compagne là où elle tenait une activité de comté.


    25m en audience privée avec l'un des pères de la Nation...


    Il était assis à côté de moi dans mon véhicule, côté passager. Je conduisais dans Montréal cependant que j'étais un peu distrait par le vif échange que nous avions ; à un moment, j'ai failli rater un ARRÊT... et j'ai dû freiner relativement brusquement... pour éviter à la toute dernière minute une voiture qui est passé en trombe sur un boulevard à quelque centimètre de la mienne.


    Après avoir compris que j'avais évité le pire, je me suis inquiété de mon illustre passager qui, lui, apparemment absorbé par l'échange, m'est apparu d'un calme olympien pas le moins du monde affecté par ce qui venait de se passer, comme s'il était complètement indifférent à se qui se passait sur la route, comme s'il avait une confiance aveugle dans le cours des choses devant le mener d'un point à un autre... se livrant corps et âme à ma capacité de conduire un véhicule, comme s'il avait une confiance aveugle en mes compétences... Ce qui m'a profondément marqué.


    J'ai rétrospectivement pris conscience que j'avais depuis 5 minutes avec moi dans ma voiture, l'un des Pères de la Nation dont la vie était entre mes mains. Lui, ce si grand homme duquel je me sentais généralement si proches, mais jamais comme à cet instant-là, puisqu'il avait accompagné toute ma vie adulte après que j'eue été impressionné par sa prestation lors qu'un rassemblement politique au Palais Moncalm de Québec peu de temps après qu'il eut joint en 1969 René Lévesque et le PQ, un ralliement emblématique qui annonçaient des lendemains qui chantent...


    J'avais 15 ans et un ami dont le père indépendandiste était péquiste depuis la fondation du PQ en 1968 m'avait initié à la lutte de libération démocratique nationale du Peuple Souverain du Québec. Ce jour-là, le 6 juin 2009, j'étais intimement lié à sa personne et à sa vie, comme jamais je n'avais pu l'être, et notre échange qui se poursuivait devenait de plus en plus vif jusqu'à culminer par une brusque cessation des hostilité... nous plongeant tous les deux dans un interminable silence. M. Parizeau semblait profondément plongé dans ses pensées... et je me suis bien gardé d'en interrompre le cours ; puis, rompant le silence, il me dit d'un ton on ne peu plus songeur... en pesant bien ses mots, « C'est intéressant ce que vous dites... ».


    Mais je n'en su pas davantage. Nous étions arrivés et il était pressé de rejoindre sa compagne... 


    Ce qui lui a semblé intéressant, je le suppose, découle de la question que je lui avais posée alors qu'il avait bafouillé une réponse peu convaincante, ce que je lui reprochait en privé avec le plus grand des doigtés possibles... Or, je comprenais pourquoi il en fut ainsi en l'entendant me répondre ce qu'il n'avait pas voulu faire en public pour répondre à ma question qui concernait son discours d'un OUI gagnant qui avait été publiée longtemps après le référendum de 1995, mais avant ce jour-là de 2009. Cf : Ma rencontre avec Jacques Parizeau du 6 juin 2009


    Ma question à M. Parizeau



    Colloque IPSO - Quelle démarche pour l’indépendance ? - Questions à M. Jacques Parizeau


    Samedi, le 6 juin 2009, de 9h à 16h - Maison Ludger Duvernay, 82 rue Sherbrooke ouest, Mtl.


    Dans le discours que vous aviez en poche dans l’éventualité d’une victoire du OUI en 1995, vous écriviez si ce que l’on en a dit est vrai, vous saurez me le dire :


    « Le peuple québécois, par son vote majoritaire aujourd'hui, vient d'affirmer au monde qu'il existe. ( et plus loin vous dites encore ) Aujourd'hui, donc, les Québécois ont décidé de devenir souverains. » Jacques Parizeau1


    Est-ce à dire que dans votre esprit à ce moment-là le peuple du Québec n’existe pas ? Est-ce à dire qu’il n’existe toujours pas ? Est-ce à dire que les Québécois ne formaient pas un peuple démocratique, donc souverain ? Est-ce à dire que le peuple démocratique du Québec n’est pas un peuple souverain ?


    S’il ne l’est pas, comment peut-il fonder un État ? S’il ne l’est que par la fondation de l’État, comment peut-il justement en vertu de sa souveraineté qui préexiste à l’État, fonder l’État ?


    Cela ne pose-t-il pas la question de la congruence du souverainisme étatique historique ?



    Congruence qu'il s'était évertué à mettre en pièce dans son discours après avoir longuement décortiqué un sondage du Bloc québécois.



    Là, devant ça, il faut s’arrêter à ça et réfléchir un peu. Nous qui pensons appartenir à l’élite des... souverainistes, qu’est-ce qu’on doit changer dans NOTRE façon de faire ? Puisque le monde ordinaire est où on veut qu’il soit, pourquoi est-ce qu’ils ne croient pas en nous ?

    Qu’est-ce qu’on fait de croche là ?


    Ça va demander beaucoup de changement, beaucoup de changement : dans le sens de certaines choses qu’on a déjà faites et dans le sens de choses qu’on n’a jamais faites. Devant ça, il faut avoir l’esprit très, très ouvert et puis je pense qu’on doit tous être très humble par rapport à ces chiffres là, tous autant que nous sommes.



    Or, M. Parizeau me révèle que le discours du OUI gagnant en question était celui de Jean-François Lisée, et qu'il ne voulait pas le dire en public pour ne pas avouer qu'il n'était pas toujours d'accord avec ce que JFL voulait lui faire dire... Comme quoi, il était d'accord avec moi pour dire que quelque chose n'allait pas dans cette logique indépendantiste historique que de René Lévesque à JFL a tenu le PQ hors de l'Histoire, alors que René Lévesque, tournant le dos à De Gaulle, fondait en novembre 1967 le MSA | Mouvement souveraineté association ( s'associer à un État occupant sans prévoir d'abord le RENVERSER ), ce qui fonde toute l'action souverainiste étatique historique mettant de l'avant d'abord la Souveraineté de l'État du Peuple, et non d'abord La SOUVERAINETÉ du Peuple lui-même. Ce que proposant désormais de faire M. Parizeau dans son discours de ce 6 juin 2009 historique.



    C’est se monter un programme de travail, un programme qui est ENTIÈREMENT tourné, vers les gens. Et ça, ça ne peut pas être trop compliqué.



    Vers Le Peuple en somme


    Or, ce qu'il appelait de ses voeux ne s'est pas produit ni au PQ ni dans le mouvement souverainiste. Le PQ de son côté s'est obstiné à refuser d'ouvrir son esprit. Résultat des courses, le soi-disant NAVIRE amiral de l'indépendance n'est plus qu'une chaloupe livrés aux aléas des courants d'un fleuve politique qui est tout sauf tranquille. Pauline Marois et JFL en sont les principaux responsables.


    PSPP, grâce à son action mais aussi à la bourde d'une candidate de QS, a pu sauver les meubles en 2022 malgré les distorsions du système électoral bancal du Québec, mais le plus dur reste à faire, à savoir, répondre à la question de Jacques Parizeau : « Qu'est-ce qu'on a fait de croche là ? Puis trouver comment rectifier le tir.


    Cela dit, son action exemplaire à l'effet de refuser le serment d'allégeance à Charle III, s'il persiste et signe, a de quoi inspirer quelques espérances. Cf


    « Qu'est-ce qu'on a fait de croche là ? »


    C'est de penser, comme René Lévesque l'a cru de bonne foi utile 4 mois après que de Gaulle se fut écrié VIVE le Québec LIBRE ! qu'il serait fertile de faire l'économie du RENVERSEMENT de l'État VOYOU du Canada qui s'imposait et s'impose toujours au Québec sans rupture depuis la Conquête de force et d'autorité impériale sans jamais avoir ni sollicité ni obtenu le clair OUI démocratique référendaire des Québécois,es. Ce qui est tout sauf démocratique.


    C'est de penser, comme René Lévesque, que notre seule choix était la gouvernance COLLABO d'un État de clair DÉNI démocratique alors que nous en avons d'autres, à commencer par ROMPRE avec cette gouvernance COLLABO qui ne fait plus que VALIDER l'État VOYOU autocrate du Canada qui n'est juste pas démocratique, mais qui prétend l'être du fait d'avoir accordé en 1867 le gouvernement responsable demandé par les Patriotes, dont le grand-père du père de mon père, apprentis notaire à l'époque de son action politique et son emprisonnement sans procès pendant 6 mois. Cf MÉMOIRES de PRISON. Joseph Napoléon Azarie ARCHAMBAULT


    En 1867, Louis-Joseph PAPINEAU, voyant ce que Lord Durham avait produit, a compris qu'il ne fallait pas demander seulement un gouvernement responsable devant Le Peuple ( un gouvernement élu par Le Peuple ), mais aussi et surtout, un État RESPONSABLE... puisqu'il n'y a de démocratique qu'un État démocratique RESPONSABLE devant Le Peuple. Ce qui est gravé sur son monument à Québec. Comme quoi, on a tout ce qu'il faut pour comprendre comment nous gouverner désormais, et c'est en REFUSANT de gouverner Le Peuple alors que le gouvernement du Peuple accepte de se gouverner en vertu d'une loi constituante qui n'est pas celle du Peuple.



    Le B A BA de la démocratie


    Il est plus que temps que nos jeunes élites politiques que ce Peuple a pu secréter en moins de 200 ans après que celles que nous avions, autant politiques que nobiliaires, entrepreneuriales, économiques, scientifiques et autres eurent quitté la Nouvelle-France pour la rejoindre l'amère Patrie française après la Conquête, ne laissant ici que le bas clergé et la petite noblesse sans moyens, seuls au monde que nous étions sachant bien mesurer cruellement que personne ne viendrait à notre secours après l'illégale abdicatin de facto puis de jure de l'indigne lignée des Rois de France, heureusement écourtée à la faveur de la Révolution française puisqu'il nous a livré à la vindicte et au bon plaisir Souverain d'une Couronne tout aussi ignbole contrôlée par ceux qui contrôlaient et contrôle toujours l'Empire le plus puissant de toute l'Histoire de l'Humanité. ( Cf : Le DEVOIR | 2014 09 05 | Me Christian NÉRON | Au mépris de la loi )


    Comme si un Peuple pouvait être objet de Cession ?


    La COLLABORATION nous fut non seulement utile, mais nécessaire, vitale. Elle nous a permis de ne pas disparaître contrairement à ce qu'engageait le NETTOYAGE ethnique s'abattant sur nous dès la partition de la Nouvelle-France en Acadie en 1713, telle que culminant avec la déportation des Neufrancien,nes d'Acadie occupée dès 1755 avant que ne déferlent tout le long du St-Laurent jusqu'à Québec les hordes barbares racistes et haineuses des amées anglaises qui ont tout saccagé sur leur passage sur les deux rive de notre fleuve-océan commettant crime de guerre et exactions communes à tous les délires impériaux envahisseurs. Le tout théorisé et organisé par Lord Durham en 1839 et affamant le Québec pour forcer l'exode de 1M des nôtres en Nouvelle-Angleterre.


    N'eut été de ce séculaire NETTOYAGE ethnique caracérisé toujours en cours à Montréal aujourd'hui, là où la populaiton n'est plus à majorité d'origine neufrancienne, nous serions au Québec aujourd'hui ±22M


    22M et non pas seulement 8M


    Nous serions ±22M à ±96% d'origine neufrancienne représentant ±41% de la population canadienne, alors que grâce à ce NETTOYAGE ethnique doublé d'un remplacement de population s'étendant sur plus de 3 siècles, nous ne sommes que ±8M à ±75% d'origine neufrancienne représentant ±17% à peine de la population canadian au moment où il est question de nous noyer dans une mer d'immigrant,es impossible à assimiler à la société et à la culture française du Peuple Souverain du Québec, pour soi-disant continuer à maintenir le poids relatif du Québec dans le Canada. 



    Cf : Mon commentaire au titre suivant de Henri Marineau 2022 11 08 dans VIGILE.quebec

    Relations fédérales-provinciales

    Dilemme immigration vs poids démographique

    Partir dans la dignité