Le PQ accuse les libéraux d’être complices des pratiques mafieuses

Enquête publique - un PM complice?


La Presse canadienne Québec — Le Parti québécois accuse le gouvernement du premier ministre Jean Charest d’être complice d’un régime de terreur imposé par la mafia dans le secteur de la construction. Selon la chef péquiste Pauline Marois, un récent reportage est venu ajouter des faits nouveaux qui confirment la nécessité de mandater une enquête publique sur la construction. «Des gens courageux risquent gros à dénoncer le système parce que le gouvernement refuse de crever l’abcès et de faire éclater au grand jour la corruption qui sévit au Québec, a-t-elle dit en Chambre. Il faut briser la loi du silence et le régime de terreur.»
Le député péquiste Stéphane Bergeron a affirmé que par sa position, le gouvernement cautionne l’influence de la mafia dans l’octroi de contrats publics aux entrepreneurs. «En refusant obstinément la tenue d’une commission d’enquête, la seule façon de véritablement faire la lumière et le ménage, le Parti libéral se fait complice d’une combine érigée en système», a-t-il dit lors de la période des questions.
Dans un reportage diffusé mardi par Radio-Canada, un inspecteur de la Sûreté du Québec chargé de l’escouade Marteau, mandatée par le gouvernement pour enquêter sur le milieu de la construction, a confirmé l’existence de liens entre la mafia montréalaise et le milieu de la construction. Jusqu’ici, le gouvernement a privilégié le resserrement des lois et les enquêtes policières repoussant la possibilité de tenir une enquête publique.
Aujourd'hui, le leader parlementaire Jean-Marc Fournier s’est montré courroucé par les termes utilisés par M. Bergeron. «Il y a des mots qui ont été prononcés qui visent à juger, à qualifier le gouvernement, alors que toutes les preuves sont au contraire»(sic), a-t-il dit.
M. Charest a quant à lui affirmé que les policiers disposent des ressources nécessaires pour faire la lumière sur les faits exposés dans le reportage de Radio-Canada. «Cette information vient justement d’enquêtes policières et, dans les mêmes reportages, on nous dit également que les enquêtes policières commencent à porter fruit, a-t-il dit. Parce que peu importe les scénarios qui sont élaborés, ça prend des preuves pour amener les gens devant les tribunaux pour les faire condamner.»


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