Le paysan et la liberté

Le pays-an est libre.. en ce pays qui est le sien

Le destin québécois



Paru en ce 13 août sur Vigile :
" Ceux qui professent vouloir la liberté et

déplorent l'agitation sont comme le paysan

qui voudrait récolter sans avoir labouré. "
Le paysan aime sa terre.. prenant le temps de la connaître et de la reconnaître dans ses bienfaits.
De son labeur, la paysan nourrira sa terre qu'il aura appris à aimer en sachant respecter ses sillons et ses temps de jachère.
Contre le peu ou le trop de soleil, contre le peu ou le trop de pluie, le paysan ne s'agitera pas inutilement.. Il regardera sa terre et se demandera de quelle façon il peut poursuivre son labeur en vue de la fructuation de cette terre qu'il aime et avec laquelle il aura articulée quelque chose de lui. Le paysan ayant compris peut-être que devant les éléments, il devait adapter ses labours aux intempéries sans jamais abandonner sa terre et l'amour pour sa terre.
Le pays-an est libre.. en ce pays qui est le sien. Peut-être sait-il rendre libre sa terre de cette vraie liberté si de toutes les intempéries survenues et survenant, il a suffisamment su reconnaître ses qualités uniques en tant que de cette terre-là jaillit une culture dans son essence et sa valeur nourissante.
Le paysan, dans sa liberté, ne voudra pas s'agiter devant le soleil ou la pluie.. Il utilisera son temps pour nourir sa terre afin que de cette terre aimée la culture soit.
A trop s'agiter contre le peu ou le trop de soleil, contre le peu ou le trop de pluie.. le pays-an s'éloigne de sa terre, de son labeur et de son labourage.. Sa terre ne s'en dessèche qu'un peu plus, la culture alors dans un appauvrissement.
Si nous sommes de ces paysans libres, peut-être avons-nous à moins nous agiter contre le soleil et la pluie, ces éléments extérieurs, et davantage cultiver notre terre afin que de ses sillons tracés, labourés, travaillés notre culture perdure dans ses beautés et que la transmission en soit possible parce que reconnue dans ce qu'elle a de particulier.
Savons-nous suffisamment être ce pays-an, c'est-à-dire "en ce pays"..
Trop simple, n'est-ce pas.. Comment être et demeurer ce paysan en son pays, en ce temps de post-modernité à la recherche du Tout et des jouissances immédiates. Bien au-delà de cette seule question Québec-Canada : une question de l'Être en ces temps post-modernes.. mais là je déborde de mon message initial, mais ce n'est pas sans rapport.
Bravo à Vigile, que je connais depuis peu et que je lis quotidiennement maintenant. Peut-être pourrait-il y avoir une section consacrée à ce que nous aimons de notre culture, de notre terre créatrice et nourissante, l'artiste et le poète sachant mieux que tout autre peut-être porter cette culture dont nous avons besoin.
Suzanne Caron


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