Le Parti pour l'indépendance du Québec

Sommes-nous prêts à franchir ce pas?

Tribune libre

À n’en pas douter, les astres sont alignés pour un regroupement des forces indépendantistes au Québec. Par ailleurs, force est de constater que le Parti québécois peine à se remettre de sa cuisante défaite d’avril 2014. À preuve, les dissensions qui ressortent des diverses propositions pour se relever de cet échec.

Dans leur dernière intervention, Jean-Martin Aussant évoque l’idée d’une refondation du PQ, et Jacques Parizeau appelle à un regroupement des forces indépendantistes à partir de la base militante. Dans les deux cas, ils se montrent sévères face aux tergiversations du PQ à l’endroit de l’option indépendantiste.

Partant de ces constats, la question se pose : le momentum ne serait-il pas favorable à faire place à la création d’un nouveau parti politique dont la mission première serait de dresser la table pour un véritable processus d’accession du Québec à son indépendance? Le Parti pour l’indépendance du Québec (PIQ) pourrait naître de la fusion entre le PQ et ON, tout comme le PQ est né du MSA, du RN et du RIN.

Je suis persuadé qu’une telle fusion pourrait intéresser des candidats comme Pierre Karl Péladeau et Jean-Martin Aussant, un duo qui, avouons-le, pourrait rallier bon nombre des militants, notamment les indécis pour qui le volet économique représente un inconnu que nos adversaires utilisent adroitement en régime de la peur. La question est lancée : sommes-nous prêts à franchir ce pas?

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2033 articles

  • 1 419 403

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2014

    Votre êtes bien intentionné. Mais une refondation du PQ complique les choses pour rien.
    Pour ma part j'aimerais voir les gens d'Option Nationale poser des conditions minimales pour se saborder et réintégrer le PQ. D'humbles conditions, qui ne concernent que l'accession à l'indépendance. Aussant lui exige trop. S'il tient à ce que le PQ change de programme pour celui d'ON, qu'il se présente et gagne la course à la chefferie du PQ.
    La course justement. Les candidats auraient à se prononcer sur les conditions posées par ON. Et son issue déterminerait à la fois l'avenir d'ON et le nouveau plan de match du PQ.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 septembre 2014

    "encore faudrait-il passer de la parole aux actes !"
    C'est là où vous avez raison, H.M.
    Tout dépend du nombre de Québécois(e)s encore indépendantistes au Québec. Quelle proportion de la population n'est pas encore assimilée. C'est la seule raison qui retient le P.Q. de lancer un programme indépendantiste tous azimuts: y a-t-il une nation québécoise sur ce territoire?
    Le premier super tanker à se pavaner sur le fleuve ces jours-ci, chargé du pétrole sale, sans notre consentement, en attendant le pipeline et les trains, aussi dangereux... si nous n'étions pas déjà refoulés dans notre réserve par ce Canada... nous serions tous accourus au port de Sorel-Tracy pour le faire rebrousser chemin: right back where you belong, in the ROC.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 septembre 2014

    Sous le vocable DestiNation, les indépendantistes de bonnes volonté se réunissent ces jours-ci pour éplucher "Forger notre Avenir", le rapport final des deux ans de pérégrination des États Généraux sur la Souveraineté du Québec, chapeautés par le Conseil de la Souveraineté, lui-même en voie de rendre plus réaliste son appellation.
    Cette table ronde est prioritaire, bien avant de choisir un chef, un autre sauveur charmeur. Les gens qui ont travaillé aux États Généraux en sont venus à la conclusion que c'est le régime politique qui nuit à la cause. En quatrième de couverture du rapport, on peut lire:
    "La première idée part du fait que le peuple québécois n'a jamais été consulté sur aucune des constitutions qui l'ont régi jusqu'à maintenant. Une démarche constituante y est proposée par laquelle le peuple québécois définira lui-même la constitution qui doit régir sa vie collective et son État national..."
    Il n'appartient donc pas aux élus (politiciens professionnels) de diriger ces travaux de la base, mais aux militants qui y réfléchissent depuis longtemps. Quand tous les indépendantistes du Québec se seront reconnus, rassemblés, auront décidé ce qu'ils veulent, ils pourront se nommer un représentant pour amener le projet en consultation populaire.
    Cette approche républicaine implique aussi la notion suivante: la forme même de "parti politique", par son principe de "ligne de parti" nie la démocratie puisque le membre ne peut que parler selon la ligne du parti, établie par le chef. Il en découle qu'il serait significatif d'éliminer le mot "parti" dans le nom de la formation. D'autres ont déjà compris qu'il est plus approprié de se nommer, par exemple, "Québec Indépendant" ou "Indépendance Québec" ou... Finie la Dépendance...

  • Henri Marineau Répondre

    21 septembre 2014

    "Convergence"...Le mot qui était sur toutes les lèvres le 20 septembre lors du rassemblement pour l'indépendance "DestiNation", et cela, malgré les "divergences" d'opinions qui se sont confrontées!
    En réalité, nous sommes bien loin d'une véritable unification des forces indépendantistes, chacun tirant la couverte de son bord...C'est bien beau de parler de "convergence", encore faudrait-il passer de la parole aux actes!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 septembre 2014

    Je ne vois vraiment pas la nécessité de créer un autre parti. Des partis, il y en a déjà plus qu'il n'en faut. Le PQ peut et doit demeurer le PQ. Qu'est-ce que ça apporterait de plus de fusionner le PQ et ON en changeant de nom? Les nouveaux partis n'ont jamais attiré les électeurs avant des années.
    Je ne crois pas que les dissensions au PQ découlent de leur difficulté à se remettre de leur défaite. Des dissensions il y en a toujours eu au PQ et c'est tout à fait normal. Le PQ est un véritable dilemme. Les chefs se retrouvent devant un choix cornélien. Si on opte pour l'engagement de l'indépendance ou d'un référendum au premier mandat, on attire des militants indépendantistes mais on perd les francophones qui votent pour le PQ pour sa gouvernance et on se retrouve dans l'opposition. Si on opte pour le pouvoir majoritaire sans promesse de référendum ou d'indépendance dans un premier mandat, on a des chances d'accéder au pouvoir mais on perd des militants souverainistes. Voilà ce qui explique les dissensions au PQ.