Stephen Harper
Photo PC
Gaétan Ménard - Stephen Harper et son parti tentent de nous faire croire qu'ils sont le parti des régions. Rappelons que pendant le règne des conservateurs à Ottawa, l'industrie forestière, le secteur majeur des régions du Québec et du Canada, a perdu plus de 100000 emplois sans intervention significative du gouvernement fédéral.
On a vu les usines fermer une à une et les conservateurs n'ont rien fait pour stopper l'hémorragie. L'industrie entière se retrouve, soit en faillite, soit en restructuration financière sous la protection des tribunaux. Des milliers de retraités ont vu leurs prestations de retraite réduites jusqu'à 50%, pendant que d'autres retraités ont vu leurs prestations fragilisées en raison de ces restructurations.
Qu'ont fait les conservateurs pour aider ces gens en région? Rien du tout.
Pendant que l'industrie réclamait des garanties de prêt pour l'aider à traverser la crise et l'empêcher de prendre un retard considérable sur le plan technologique, les ministres conservateurs Jean-Pierre Blackburn, Lawrence Cannon et Ghislain Lebel et les autres ont dit non aux régions. Au moment où les syndicats, l'industrie et les communautés réclamaient un sommet national sur l'avenir de l'industrie forestière afin de développer ensemble des stratégies pour faire face à la crise, les conservateurs ont dit non. Pourtant, le ministre Cannon s'y était engagé publiquement lors de la dernière campagne électorale.
Alors que les retraités réclamaient des changements législatifs et un programme pour protéger leurs prestations de retraite en cas de faillite, les conservateurs ont dit non aux régions. Ils ont pourtant trouvé 10 milliards$ pour sauver l'industrie automobile du sud de l'Ontario. Voilà la région qui intéresse Stephen Harper puisqu'il croit pouvoir y trouver les votes dont il a besoin pour former un gouvernement majoritaire.
Nous en avons assez de ce gouvernement de droite rétrograde qui laisse les marchés financiers «wal-martiser» notre économie. Nous en avons assez des conservateurs qui ne travaillent pas pour les régions, mais plutôt pour la grande entreprise à qui ils offrent nos ressources à rabais et des baisses d'impôts qui ne créent pas d'emplois.
Je suis de l'Outaouais, une région mise au monde par l'industrie forestière et qui a vu un grand nombre d'usines fermer ses portes au cours des dernières années. J'invite Lawrence Cannon à débattre publiquement du bilan de son gouvernement pour l'industrie forestière, où il veut et quand il veut. Mais je ne me fais pas d'illusions à ce sujet. Tout comme son chef, il évite les face-à-face...
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Gaétan Ménard
Secrétaire-Trésorier
Syndicat canadien de l'énergie
et du papier
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