À propos de Sophie et Justin...

Le monde de Sophie

Sauver la chèvre et le chou

Tribune libre

Sur ses comptes Instagram et Facebook, Sophie Grégoire a soulevé toute une gamme de commentaires en invitant ses lecteurs à « célébrer les garçons et les hommes qui nous encouragent à être qui nous sommes vraiment » dans le cadre de la Journée internationale des femmes, son message s’accompagnant d’une photo où on la voit tenir la main de son époux, le premier ministre Justin Trudeau.

Bien que conscient que certains hommes abondent dans l’argumentaire de Sophie Grégoire, force est de constater que la voie qu’elle emprunte pour souligner la Journée internationale des femmes est pour le moins « originale ».

À mon sens, la conjointe du premier ministre a raté le coche en éludant les iniquités salariales entre les hommes et les femmes qui persistent encore depuis l’instauration de la Loi sur l’équité salariale votée… il y a 20 ans, et en utilisant la seule journée de l’année destinée à la cause des femmes pour célébrer les hommes.

Il appert que les astres ne tournent pas dans le sens de l’histoire dans le merveilleux monde de Sophie dans lequel les stéréotypes prévalent sur les luttes relatives à l’équité salariale qui persistent encore aujourd’hui entre les hommes et les femmes…Pourtant, comme dirait Justin, nous sommes en 2017!

Sauver la chèvre et le chou

Depuis qu’il est chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau proclame sur toutes les tribunes qu’« on ne peut pas choisir entre l'environnement et l'économie ». À cet effet, depuis son élection, le gouvernement Trudeau a tenté de plaire tant aux écologistes, en signant l’accord de Paris qu’à l’industrie pétrolière, en approuvant deux oléoducs et en maintenant les subventions pour les combustibles fossiles.

Or, de l’avis des environnementalistes, Justin Trudeau ne pourra pas sauver le chèvre et le chou. Il lui faut choisir entre la stimulation de l’économie via le développement pétrolier ou la réduction des gaz à effet de serre (GES) dans la voie de son engagement à la COP21. Un dilemme politique auquel Justin Trudeau est confronté et qui risque de le placer devant l’inévitable quadrature du cercle.

Nous sommes en 2017, M. Trudeau. La protection de l’environnement est devenue un enjeu capital et déterminant pour l’avenir de notre planète. À vous de transformer en mesures concrètes, telle la taxe sur le carbone à laquelle on ne peut qu’applaudir, vos engagements de l’accord de Paris, à défaut de quoi vous risquez de couler avec les compagnies pétrolières dans les eaux troubles de l’or noir…

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Henri Marineau2030 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    2 avril 2017

    Monsieur Marineau,
    Personne n'a commenté votre article, je le fais un peu tard mais vaut mieux tard que jamais. ;-)
    Merci, très juste article et je ne crois pas que <> salariale soit pour demain, malheureusement il y a encore loin de la coupe aux lèvres.
    Les femmes doivent protéger leurs acquis et continuer de travailler fort pour atteindre une véritable égalité, pas encore demain la veille.