La démocratie selon Régis Labeaume...

Les référendums au pilori

Anacolor, la délinquante

Tribune libre

Dans son style lapidaire habituel, le maire de Québec, Régis Labeaume, lors de sa présentation en commission parlementaire sur le projet de loi 122 portant sur l’autonomie des municipalités, a clamé haut et fort que les référendums par lesquels des citoyens peuvent bloquer un projet immobilier ne sont rien de moins « qu'antidémocratiques », alléguant que « seuls les opposants organisés à un projet peuvent se manifester et exercer leur droit de veto ».

Un argumentaire pour le moins contestable compte tenu que « toute » la population, y compris les citoyens qui sont en faveur du projet soumis au référendum, ont la possibilité de se présenter aux urnes pour faire valoir leur point de vue. Or, il s’avère que, comme dans toutes consultations populaires par voie de référendum, ceux qui sont pour le « oui » brillent souvent par leur absence.

Toutefois, de là à conclure que les référendums sont antidémocratiques, constitue à mes yeux un vice d’interprétation grossière qui met en danger le processus « démocratique » inhérent aux référendums. Conséquemment, M. Labeaume, je vous invite à peser davantage vos assertions draconiennes et à vous soumettre à la voix du peuple au lieu de clouer cavalièrement au pilori les référendums!

Anacolor, la délinquante

Bien que le maire de Québec prétende que «la capacité de la Ville, c’est un tire-pois» dans la saga qui oppose l’usine de peinture Anacolor aux citoyens de Cap-Rouge, Démocratie Québec, par la voix de sa représentante, Anne Guérette, soutient pour sa part que Régis Labeaume a tous les outils en main pour agir dans ce dossier, un avis juridique soutenant que la Ville de Québec « aurait l’intérêt juridique requis pour déposer une demande en injonction » afin de faire cesser les épisodes d’odeurs de l’usine de peinture qui incommodent les citoyens de Cap-Rouge.

« Tire-pois » ou demande en injonction? Il serait peut-être temps que « tous » les intervenants s’assoient ensemble, y compris les dirigeants d’Anacolor, pour dénouer cette impasse qui écorche la qualité de vie de ce quartier résidentiel, voire sa sécurité, où, par surcroît, existe une école.

Haro sur les guerres de clocher sans fin et place aux solutions avant que des problèmes de santé publique aigus ne surgissent de cette saga aux allures de combat de coqs!

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Yves Corbeil Répondre

    7 mars 2017

    L'autocratie est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu.
    Ça va dans le sens que les libéraux veulent installé avec les petits maires dictateurs.
    Le peuple n'y voit rien trop préoccuper qu'il est par son petit je, me, moi. Quand les libéraux retourneront au pouvoir faute de consensus et dispersion des votes dans l'opposition, les gens constateront qu'ils n'ont plus rien à dire sur les façons de faire de leurs dirigeants qui auront les coudés franches avec la complicité du gouvernement. La dictature économique en mouvement et les photos-radars ne captent rien encore moins les merdias complices.
    Ça va bien au Québec, achetez-vous un tapis pour prier ainsi qu'un foulard pour votre femme et vos filles. Le Québec en movement et comme disent nos chers élus, le repli sur soi empêche de grandir.
    Donc grandissons à l'unisson pour la ''communion'' avec l'autre et laissons nos dirigeants décidé sur ce qui est bon pour nous.
    Beau projet de société qu'ils concoctent nos sauveurs.