Le mépris royal du lieutenant gouverneur

Tribune libre

Jugeant qu'il nuirait aux traditions du Commonwealth, le lieutenant gouverneur du Québec, représentant de la couronne britannique sur notre territoire, a refusé de se rendre devant la commission parlementaire de l'Assemblée nationale pour justifier les dépenses faramineuses de ses services.
Il a contourné le problème en y délégant un subalterne... Quel mépris pour tous les Québécois qui contribuent à engraisser de leurs deniers ce porc à deux pattes qui nous crache au visage du haut de sa fonction royale britannique.
Non content de mépriser le petit peuple du Québec, Pierre Duchesne a décidé de faire frapper une médaille à son effigie afin qu'il puisse en faire cadeau à tous les lèche-cul qu'il daigne recevoir dans ses appartements opulents.
La classe politique québécoise a beau protester du bout des lèvres, elle n'en continue pas moins de prêter l'odieux serment d'allégeance et de fidélité à la Reine d'Angleterre, adoptant et perpétuant une attitude de sujets loyaux à la couronne.
Ne trouvez-vous pas ironique (pour ne pas dire plus) que des élus québécois qui se disent pour l'indépendance de leur patrie continuent de se plier à cette mascarade d'un autre âge, mascarade qui est le symbole de notre asservissement collectif ?
Quand on constate que la très grande majorité des Québécois souhaite l'abolition de ce poste colonial, on ne peut comprendre l'attitude des nos salariés de la souveraineté qui jamais n'osent poser quelque geste de rébellion que ce soit contre ce système qu'ils prétendent combattre.
Ils s'étonnent ensuite que la population ne fait plus confiance à ces trouillards qui ont peur de leur ombre et qui n'osent jamais poser les gestes de rupture qui s'imposent.


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3 commentaires

  • Colette Provost Répondre

    7 février 2010

    Je vous demande bien:
    Pourquoi le peuple du Québec paye-t-il les dépenses du lieutenant-gouverneur, représentant de la royauté britannique?
    Sa majesté pourrait bien au moins payer ses sous-fifres.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2010

    Excellent article qui exprime exactement ce que je pense de cette comédie loufouque jouée par nos trouillards de députés souverainistes (hic) tant à Ottawa qu'à Québec qui profitent de ce système politique moyenâgeux pour y faire carrière avec tous les avantages qu'ils en retirent. Ça fait 45 ans qu'ils nous répètent le mantra de la souveraineté avec toujours le même vieux discours usé de perroquet comme celui que Duceppe vient de répéter à l'université d'Ottawa, il y a quelques jours. Si le Bloc n'y croit plus au Canada, qu'attend-t-il pour en sortir? Même chose pour le PQ.
    Revenons au Québec où la comédie est beaucoup plus tragique avec ce gouvernement qui de scandales en scandales s'accroche au pouvoir pratiquement avec la complicité de l'opposition. Les péquistes ont une occasion en or de défier la couronne et de démontrer au peuple québécois qu'ils sont sérieux primo: dans leurs intentions de se débarrasser du gouvernement Charest en premier lieu et secundo: de faire l'indépendance du Québec en descendant dans la rue avec le peuple qui embarquerait tout de suite dans cette démarche, j'en suis persuadé. Il ne faut pas oublier que 80% de la population québécoise est en faveur de l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur à l'Assemblée Nationale. Pourquoi ne pas profiter de cet appui pour prendre le risque de faire provoquer et faire avancer la cause de l'indépendance du Québec? Moi, j'ai toujours pensé que l'offensive était toujours la meilleure défensive; il faut sortir de cet immobilisme paralysant et autodestructeur. Passons à l'action! Provoquons des choses!
    André Gignac le 7/2/10

  • Gilles Bousquet Répondre

    5 février 2010

    Il n'y a pas si longtemps, la majorité canadienne était anglophone et très royaliste au Canada "God save the king ou the queen".
    À cause de l'immigration, la majorité est encore anglophone mais beaucoup moins royaliste mais pas assez pour protester de l'autorité royale au Canada même si les francophones du Québec n'en veulent pas depuis longtemps mais, pas assez pour risquer de se révolter vu que son pouvoir n'est que décoratif, en pratique même si, en principe, il est éternel devant l'Éternel qui est la seule autorité que Sa Majesté reconnaît... Dieu en personne qui l'a nommée là, par sa grâce divine.
    Par ordre d'importance au Canada :
    Dieu, en personne
    La Reine Élizabeth
    Mme Jean

    M. Pierre Duchesne

    Le gouvernement fédéral

    Le gouvernement provincial
    Le peuple majoritaire anglophone
    Le peuple minoritaire francophone
    Les Indiens et les immigrants.
    Pour changer ce qui précède, faudrait demander la permissions à Dieu ou demander à la Reine de démissionner mais il y a encore trop d'anglophones influents au Canada pour oser de l'insulter ainsi. Ça serait plus facile, pour eux, de le demander, quand ça sera le tour de son fils Charles, d'ici une vingtaine d'années, s'il ne meurt pas avant sa mère, en pleine forme, qui a l'aire de vouloir coller là encore longtemps.