Le juge Imposimato accuse Bilderberg de terrorisme

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La vérité finit toujours par émerger

Le groupe international Bilderberg est impliqué dans les attentats tragiques des années 1970 et 1980 en Italie, organisée d’abord par des cellules terroristes fascistes puis par la mafia. C’est le président honoraire adjoint de la Cour de Cassation italienne, Ferdinando Imposimato, qui le révèle à l’occasion de la présentation à Naples de son nouveau livre « La république des tragédies impunies ». « Désormais, nous savons tout de la stratégie de la terreur qui fut mise en place par le réseau Gladio (« Stay behind », ou « rester derrière » en français), appuyé par les services secrets (ceux officiels) italiens », nous confirme Imposimato. « La stratégie servait à entraver l’émergence de gouvernements de gauche, et était orchestrée par la CIA ».
Ferdinando Imposimato est l’un des magistrats italiens les plus connus et respectés. Actuellement président honoraire adjoint de la Cour de cassation italienne, il s’est occupé des procès de certaines affaires parmi les plus controversées de l’histoire italienne : de l’enlèvement d’Aldo Moro à l’attentat contre le pape Jean-Paul II, du meurtre de Bachelet à ceux des juges Palma et Tartaglione, des affaires qui mettaient en cause la mafia, la camorra et le terrorisme politique. C’est un fin connaisseur incontesté de ce phénomène complexe qui apparait dans les chroniques journalistiques sous le nom de « stratégie de la tension ». Dans la courte vidéo présentée ici, le juge Imposimato, en quelques phrases, dresse le cadre d’une vérité historique désormais avérée mais qui, il faut bien le dire, a du mal à se traduire en actions politiques pour affronter ce système de pouvoir toujours en place en Italie [et plus généralement en Europe, lire à ce propos "Les armées secrètes de l’OTAN" de l’historien Daniele Ganser – NdT]

Ferdinando Imposimato fait également référence au fameux groupe Bilderberg, désormais connu de tous les « sceptiques » qui fréquentent le Web (mais pas seulement), mais il le fait en apportant un élément extrêmement intéressant, à savoir que le premier à avoir découvert un lien entre le groupe Bilderberg et la stratégie de la tension en Italie fut le magistrat Emilio Alessandrini, assassiné en 1979 par le groupe terroriste d’extrême gauche proche des brigades rouges, Prima Linea.

Les quelques lignes de Wikipedia consacrées à cet authentique – bien que méconnu – héros de l’histoire contemporaine italienne, dessinent clairement le contexte dans lequel est advenu l’homicide d’Alessandrini :

« L’assassinat d’Émilio Alessandrini fut un acte terroriste perpétré à Milan le 29 janvier 1979 par un groupe de militants de l’organisation communiste Prima Linea. […] Le 27 février 1972, Alessandrini avait été chargé, avec Gerardo D’Ambrosio, du procès de la tragédie de Piazza Fontana à Milan. […]

En plus de Piazza Fontana, Alessandrini était très impliqué dans la lutte contre le terrorisme, surtout celui lié aux milieux d’extrême droite et ceux de la gauche militante.

Au cours de ses enquêtes, il parvint à mettre à jour certaines tentatives de dissimulation de la part du SID, les Services d’information de la Défense [… autrement dit, les services secrets militaires institutionnels italiens…].

Alessandrini établit le lien entre le SID […] et certaines actions terrorismes d’inspiration néofascistes. Au moment de son assassinat, il travaillait à la création d’une équipe antiterroriste qui devait réunir des magistrats issus de différentes provenances, afin de mieux coordonner le travail.

Le 13 septembre 1978 déjà, lors d’une perquisition surprise de l’appartement du terroriste Corrado Alunni, Via Negroli, on avait trouvé une fiche sur Alessandrini : ce genre de document dans lequel étaient rassemblés tous les éléments nécessaires à l’organisation d’un attentat, constituait en général le premier pas vers une action violente. Cette fiche était si détaillée qu’Alessandrini en était venu à penser qu’elle avait été fournie par ces mêmes services secrets. »


Dans le cas d’Alessandrini, le fameux « Je sais » du cinéaste Pier Paolo Pasolino qui fut [lui aussi assassiné après avoir accusé les principaux partis dont la Démocratie Chrétienne, d’être derrière la tragédie de Piazza Fontana à Bologne – NdT] semble illustré de manière cristalline.

Source : Megachip.info


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