Le gouvernement ne bronche pas.

Le gouvernement veut faire payer les étudiants.

Tribune libre

Le gouvernement Charest, exactement comme tous les gouvernements néolibéraux à travers le monde, veut rendre l'accès à l'éducation plus difficile.
Le gouvernement veut faire payer les étudiants.
Pour le gouvernement aucune autre solution n'est envisageable. Pour lui, considérer le gel des frais scolaire est irrecevable. Depuis 12 semaines, sa position est coulée dans le béton, selon le gouvernement les étudiants «doivent» payer, point final.
Quel est donc le but fondamental de cette hausse des frais de scolarité ?
C'est d'augmenter le financement des universités pour maintenir leur haut niveau d'enseignement.
Le but fondamental est l'augmentation du financement des universités et non le moyen pour y parvenir soit la hausse des frais de scolarité.
Le gouvernement accuse injustement les étudiants de rester sur leur position.
Ce ne sont pas les étudiants qui restent sur leur position, mais bien le gouvernement qui rejette catégoriquement toute autre solution que celle de mettre la main dans les poches vides des étudiants.
Il faut rappeler sérieusement que le but est d'augmenter le financement des universités.
Pourquoi donc ce gouvernement néolibéral veut-il coûte que coûte faire payer les étudiants sans le sou plutôt que d'envisager toute autre solution ?
Il semble que le but visé par le gouvernement n'est pas d'augmenter le financement des universités, mais bien de rendre l'éducation accessible uniquement aux mieux nantis de la société. La lutte acharnée du gouvernement Charest a pour but de rendre l'université moins accessible.
Il est clair que ce gouvernement (au service des riches) ne veut pas offrir la connaissance gratuitement.
Le gouvernement Charest au service des mieux nantis donne clairement l'impression de lutter pour que ce précieux privilège de la connaissance demeure réservé à cette caste dont il sert les intérêts.
Cette caste qui contrôle le système économique et les conditions de vie qui en découlent. En favorisant une population moins éduquée, on rend plus facile sa domination. C'est bien connu qu'une société sous éduqué est toujours plus facile à contrôler.
La poche vide des étudiants…
On veut prendre dans la poche vide des étudiants entre 216 et 350 millions d'ici cinq ans.
On dit qu'au total, le plan budgétaire du gouvernement pour les universités prévoit 530 millions $ d’argent neuf d’ici 5 ans. 40,7 % de cet argent "neuf" viendrait de l’augmentation des frais de scolarité soit 216 millions de $.
http://www.bloquonslahausse.com/tout-sur-la-hausse-des-frais/la-hausse-des-frais-expliquee/
Le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études (CCAFE) estimait dans un rapport paru en septembre 2011 que la hausse des droits envisagée par le gouvernement du Québec risquait de rendre l'université inaccessible à environ 7000 étudiants.
L'IRIS quant à elle (l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques) estime qu'environ non pas 7 000, mais bien 30 000 étudiants ne pourraient accéder aux connaissances universitaires.
http://www.radio-canada.ca/sujet/Droits-scolarite/2012/02/16/001-enjeux-analyse-.shtml
On dit que nos universités ont besoin de 620 millions de $ additionnels pour maintenir une qualité supérieure d'enseignement.
On dit qu'éliminer les frais de scolarité coûterait entre 300 et 350 millions de dollars annuellement.
En comparaison à d'autres budgets, qu'est-ce que 350 millions ?
Des chiffres des chiffres !
On dit que l'augmentation des frais de scolarité correspond à une hausse de près de 250% afin «d'égaler la moyenne canadienne». Est-il nécessaire "d'égaler la moyenne canadienne". Si certains font ce genre de choix de société, sommes-nous "obligés" de faire les mêmes choix ?
http://cadeul.ulaval.ca/haussedesfrais/historique.php
Le tricotage des chiffres… c'est à s'y perdre !Et on nous y perd !
On dit que l'augmentation globale des droits de scolarité de 332 millions de dollars entraînerait du même coup une dépense pour l'État !
En effet, des «crédits d'impôt», de 241 millions de $ deviendraient une dépense fiscale additionnelle pour l'État.
Par conséquent, l'enrichissement réel de l'État provenant de la hausse se trouve alors réduite à un maigre 91 millions de dollars, dit-on.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201204/12/01-4514755-frais-de-scolarite-la-fiscalite-au-secours-de-la-negociation.php
On peut donc en conclure qu'en éliminant simplement les crédits d'impôt liés à la scolarité, l'État économiserait 241 millions de dollars !
Ses besoins passeraient donc de 332 à 91 millions. Un "besoin" de 91 millions représente alors 89$ par année comme hausse à refiler aux étudiants.
Est-ce acceptable ?
Le tricotage des chiffres… « on nous y perd ! »
On nous y perd ! Mais chose certaine, ceux qui ont les poches pleines ne s'y perdent pas. De leur côté, il est clair qu'ils ne veulent pas offrir la connaissance gratuitement. Comme s'ils préféraient se garder ce précieux privilège.
Les chiffres, les chiffres…
Certains ont calculé qu’il en coûterait entre 176 M $ et 405 M $ à l’État québécois pour introduire la gratuité scolaire sur un budget total de 15 milliards $ du ministère de l’Éducation soit entre 1,2 % et 2,7 % du budget !
http://www.irec.net/index.jsp?p=35&f=888
Si on compare à plusieurs autres enjeux purement économiques ce chiffre est « r i d i c u l e » !
Pourquoi donc le gouvernement sort ses matraques pour nous faire avaler cette très discutable hausse ?
Pourquoi donc ce gouvernement reste-t-il, à ce point, campé sur ses positions ?
Au point de transformer notre société paisible en une société où la violence devient de plus en plus quotidienne. Anti-émeute omniprésente et violence policière quotidienne.
La confrontation s'accentue de jour en jour parce que 1625 $ de hausse, ça ne passe pas !
http://1625canepassepas.ca/la-hausse/la-hausse-de-2012-2017/
Il y a les chiffres…
{{{
{{{il y a les principes…


La gratuité scolaire…
Un choix de société.

Serge Charbonneau
Québec


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2012

    "Des multi-milliardaires qui ne sont pas habitués de perdre ni de ce faire remettre à leur place. Voilà les gros bébés gâter. Monsieur Untel n’aura pas son bonus si l’augmentation ne passe pas. Il fera sa crise toute en ce foutant des coût sociaux et des répercussions sur les étudiants. Ce qui est important ce sont ses vacances, sa voiture neuve, son chalet, ses enfants, son bonus et son égo."
    Cela démontre encore une fois que nos décideurs politiques et économiques sont ceux qu’on ne pouvait sentir lorsque nous étions sur les bancs d’école au secondaire ou au cegep : les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques etc...
    Alors, l’idée de croire que les décisions de ces gens seront bonnes pour l’ensemble du peuple canadien ou du peuple québécois relève de la plus pure naïveté.
    Il nous faudrait un pays gouverné par tirage au sort. Ces citoyens choisis au hasard pourraient siéger pour une année. Il y aurait beaucoup de chances qu'ils fassent partie des classes ouvrières car cette classe est encore majoritaire en nombre.
    Ainsi, ces décideurs choisis au hasard pourraient adopter des mesures visant le bien commun, comme par exemple un revenu universel afin que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec.

  • Stefan Allinger Répondre

    3 mai 2012

    Je ne crois pas que le but soit de restreindre l'accès à l'instruction supérieur.
    Selon moi, la raison principale d'augmenter les frais étudiants est de satisfaire les marchés financiers. Les millions de frais d'intérêts que paieront les étudiants aux banques expliquent facilement la pression que le gouvernement Charest doit avoir de ce milieu.
    Le mouvement Desjardins est un des plus important bénéficiaire puisqu'il finance une large part des prêts. Suit ensuite la Banque Nationale et les autres avec leurs administrateurs torontois. Ces gens sont toujours à la recherche de revenus supplémentaires et leur vision canadienne des choses leur dit que le Québec doit rejoindre la moyenne. J'imagine que Mme. Monique Leroux, la directrice générale du Mouvement Desjardins est de la même école.
    Imaginez maintenant à quoi fait face ces courageux étudiants. Des multi-milliardaires qui ne sont pas habitués de perdre ni de ce faire remettre à leur place. Voilà les gros bébés gâter. Monsieur Untel n'aura pas son bonus si l'augmentation ne passe pas. Il fera sa crise toute en ce foutant des coût sociaux et des répercussions sur les étudiants. Ce qui est important ce sont ses vacances, sa voiture neuve, son chalet, ses enfants, son bonus et son égo.
    Étudiants pacifiques contre la hausse:
    BRAVO ET CONTINUONS LE COMBAT!
    Steafn Allinger

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2012

    Aujourd'hui, sur les ondes de TVA, Lucien Bouchard a prétendu que les étudiants n'ont pas bougés de position alors que le Gouvernement Charest a,lui, bougé et fait une proposition plus avantageuse pour les étudiants. Qu'est-ce qui amène Lucien Bouchard à appuyer Charest ainsi? Est-ce:
    1- sa conscience sociale?
    2- un croc-en-jambe envers le PQ qui appuie les étudiants?
    3- une façon d'inciter Charest à lui faciliter davantage son travail de représentation pour les gaz de schiste?
    4-Plusieurs de ces réponses?

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2012

    Didier concernant la mort de Ben Laden
    Beazir Bhutto a annoncé déjà en 2007 la mort de Ben Laden. est-ce qu'on a vu la cadavre de Ben Laden? Non on a plutôt dit qu'on l'avait lancé à la mer. Pourquoi le lancer à la mer? Ça arrangeait tout le monde non?
    http://nousnesommespasseuls.xooit.com/t8369-Benazir-Bhutto-assurait-que-Ben-Laden-avait-ete-assassine-par-les-services-secrets-pakistanais.htm

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2012

    Bien sûr,
    comme dans l'ancien temps lorsque seules les familles riches pouvaient envoyer leurs enfants aux études supérieures.
    J'entends encore le légendaire et regretté Michel Chartrand tonner dans les dernières années de sa vie: "Là, on régresse, on est en régression!"
    Et il avait raison, encore une fois.
    Ce n'est pas qu'au Québec, c'est partout dans le monde que l'élite mondiale planifie ce retour en arrière.
    Ainsi, cette année, le premier mai, fête des travailleurs, a été complètement supplanté par le premier anniversaire de la liquidation de Ben Laden alors qu’Obama a voyagé jusqu’en Afghanistan pour l’occasion et que les dirigeants occidentaux ont pavoisé.
    Le premier mai représente désormais un autre anniversaire pour le monde que la fête des travailleurs.
    C’est du moins ce que veulent nos élites...
    Car, selon eux, le monde est un bien meilleur endroit pour vivre depuis que Ben Laden n’est plus une menace.
    Ah ! c’est vrai que pour le type qui vient de perdre son emploi, son salaire, sa maison et sa femme, le fait que Ben Laden ne soit plus une menace est une très bonne nouvelle pour lui. Ça doit le consoler pas à peu près.
    Le monde serait un meilleur endroit pour vivre s’il existait un revenu universel pour faire en sorte que tous puissent vivre décemment et sans inquiétude du lendemain.